Gabriel n'arrivait pas à redescendre. Sa colère envers le jeune représentant du rassemblement national ne faisait qu'augmenter à chaque fois qu'il le voyait lui lancer un regard accompagné d'un sourire en coin, ses yeux dérivant vers son haut de manière moqueuse.
Comment avait-il pu penser une seule seconde qu'il aurait eu un acte attentionné envers lui ? Il aurait du se douter que son but était simplement de l'humilier.
Gabriel voulait arracher ce fameux haut et le déchirer en morceaux devant lui, mais malheureusement l'humiliation de se retrouver torse nu était bien plus grande que celle de porter son haut.
Et, peut-être était-ce son imagination qui lui jouait des tours, mais il jurerait pouvoir sentir le parfum de l'homme sur le tissus, et cela l'écœurait au plus au point.
Pourtant, ils se retrouvaient là, dans le même restaurant local, à seulement quelques tables d'écart. Chacun partageant un repas avec son équipe, discutant politique évidemment, mais également de tout et de rien.
Mais Gabriel n'arrivait pas à se plonger dans la conversation. Il sentait le regard de son ennemi sur lui, il était persistant, comme s'il voulait que Gabriel le remarque.
Ne supportant plus ce sentiment d'être épié, l'homme se leva, s'excusant auprès de son équipe et se dirigeant vers les toilettes.
Il soupirait, se penchant sur le lavabo pour s'asperger le visage d'eau froide, espérant reprendre ses esprits et sa contenance habituelle.
Soupirant une seconde fois, il marmonna pour lui-même."Putain, je vais finir par le tuer.. "
"Qui donc a bien pu s'attirer les foudres du premier ministre français ?"
Il manqua de perdre l'équilibre en se redressant, sursautant en apercevant la personne qu'il désirait le moins voir dans le reflet du miroir.
Il se retourna vivement, le foudroyant du regard en le voyant adossé à la porte, les mains dans les poches d'un air nonchalant."Je peux savoir ce que vous faites ici ?"
L'homme haussa un sourcil, regardant lentement autour de lui avant de répondre.
"Vous me demandez réellement ce que je fais dans les toilettes monsieur Attal ? Je vous pensais plus perspicace que cela."
Gabriel serra les poings, n'arrivant pas à rester calme devant cet homme.
"À quoi est-ce que vous jouez ?"
L'homme se redressa, s'avançant vers lui en penchant la tête sur le côté de manière innocente.
"Vous parlez de tout à l'heure ? Je ne joue à rien, vous aviez l'air d'être dans une situation difficile et je suis simplement venu vous tendre la main."
Gabriel ne voulait pas répondre, il ne voulait pas rentrer dans son jeu en sachant pertinemment que l'homme se réjouissait de sa colère. Il se retourna simplement, se lavant les mains sans prêter plus attention à ses paroles.
Il entendit l'homme rire face à sa réaction."Voyons, ne le prenez pas si mal, vous savez cette couleur vous vas plutôt bien. Elle me vas certainement mieux à moi mais ce n'est pas une catastrophe."
Le premier ministre n'en pouvait plus. Il se retourna vivement, attrapant l'homme par le col de sa chemise sans prêter attention à leur différence de taille, et vint le plaquer violemment contre le mur, serrant la mâchoire d'énervement.
L'homme haussa un sourcil, visiblement surpris, mais ne perdant pas son calme habituel."Écoutez moi bien Bardella. Contrairement à vous j'ai des responsabilités que vous ne pouvez même pas imaginer. Je n'ai pas le temps de jouer à la guerre comme un ado de quinze ans. Ça amuse peut-être les français sous vos tiktok puérils mais moi ça ne m'amuse pas. Alors qu'on soit bien clair, ne m'approchez plus."
L'homme mis quelques secondes à répondre, ses sourcils se fronçant.
Gabriel n'eut même pas le temps de cligner des yeux qu'il se retrouva à la place de l'homme, plaqué contre le mur alors que celui-ci le tenait par le col de son haut, le regardant de haut.
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le poids du monde (EN RÉÉCRITURE)
Romancede la haine à l'amour, il n'y a qu'un pas, ou qu'un seul débat. cette histoire contient des sujets sensibles et matures, je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que vous lisez, s'il vous plaît faites attention.