Gabriel se demandais réellement ce qu'il avait fait comme mauvaises actions dans sa vie antérieure pour être aussi malchanceux.
Ou bien était-ce les français qui n'étaient pas d'accord avec sa politique qui s'étaient réunis pour le maudire ?
Il n'en savait rien, mais ce qui était sûr était qu'il avait toujours tendance à se retrouver dans des situations assez particulières.
Et l'instant présent en était la preuve puisque, par quel hasard celui-ci avait-il pu se retrouver juste en face de l'homme qu'il ne pouvait pas supporter, et ce à une table comptant une centaine de personnes.
Il regardait à droite, puis à gauche, avant de reporter son regard sur la petite carte entre ses mains, contenant le nom maudit.
Il n'y réfléchit pas à deux fois avant de déchirer la carte en plusieurs morceaux, les glissant dans sa poche.
Avec un peu de chance, quelqu'un d'autre s'assiérait à la place dédiée à l'homme, et ainsi Gabriel n'aurait pas à supporter les regards et petites piques de celui-ci.
Mais la vie lui prouva encore une fois qu'il n'étais pas chanceux, pas même une petit peu.
L'image de Jordan Bardella s'installant juste en face de lui, à ses côtés Marine Le pen, en était la preuve.
Celui-ci ne semblait pourtant pas avoir remarqué sa présence, conversant avec Marine.
Gabriel savait qu'il ne pourrait pas rester invisible aux yeux de l'homme très longtemps, alors, quand celui-ci tourna la tête dans sa direction, ses yeux prenant instantanément une lueur amusée, ses lèvres s'étirant dans un de ses fameux sourire en coin, Gabriel ne releva même pas, prenant une gorgée du verre de champagne en face de lui en tournant la tête en direction du président, faisant semblant d'écouter attentivement sa discussion avec le ministre à ses côtés.
Et, étonnement, Jordan Bardella ne fit aucune remarque, aucun ricanement destiné à attirer son attention. Il termina simplement sa discussion avec la femme à ses côtés, ne lui prêtant pas plus attention que cela.
Gabriel expira lentement, à la fois soulagé et intrigué. Le comportement de l'homme restait toujours un mystère. Il n'arrivait pas à le cerner, lui qui était pourtant connu pour être réellement doué avec les relations humaines.
Jordan Bardella était quelqu'un de purement différent.
Mais, Gabriel ne savait pas encore si cela était en bien ou en mal.
Le repas leur fut servis, toujours dans cette extravagance à laquelle Gabriel avait finis par s'habituer, mais qui ne l'enchantait pas pour autant.
Il se mirent à manger, discutant, chacun avec son voisin, ou bien la personne en face d'eux.
Gabriel n'eut pas d'autre choix que de converser avec l'homme à ses côtés, qui était malheureusement toujours aussi ennuyeux que dans ses souvenirs.
Il se surprit même à penser qu'il préférerait converser avec l'extrême droite qu'avec lui.
Et puis, il avait toujours ce regard étrange envers lui, ce regard qui mettais Gabriel si mal à l'aise qu'il avait parfois du s'éclipser lorsqu'ils se rencontraient.
L'homme oubliait parfois que son orientation sexuelle était connue de tous, et, malheureusement, être un homme relativement jeune et gay dans l'univers politique n'était pas aussi simple qu'il le laissait paraître.
Il ne parlait pas spécialement des regards de dégoûts, lancés par les quelques homophobes présents à la table.
Il pensait plutôt à l'envers du décor. Ces hommes qui essayaient de faire croire au monde et aux français qu'ils n'étaient pas intéressés par ce genre de choses, mais qui en réalité seraient capables de payer une grande somme pour avoir un homme jeune dans leurs lit.
Et ils étaient beaucoup plus nombreux que ce que l'on pourrait croire à avoir cette fantaisie écœurante.
Gabriel l'avait expérimenté, dans son passé et encore aujourd'hui, les regards des hommes - souvent plus âgés - ne se gênant pas pour le dévorer du regard à chaque rencontres.
Il avait appris à passer au dessus de cela, mais cela restait tout même une situation assez gênante pour lui.
Tellement perdu dans ses pensées, il n'avait même pas remarqué de l'homme avait finit son monologue et avait commencé à manger.
Gabriel jetait un coup d'œil à son assiette, retenant une grimace de dégoût en voyant les asperges reposer fièrement sur le côté de son assiette.
Il détestait les asperges.
Il s'apprêtait à s'excuser aux toilettes pour esquiver cette situation quand la voix de l'homme en face de lui se fit enfin entendre.
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le poids du monde (EN RÉÉCRITURE)
Romancede la haine à l'amour, il n'y a qu'un pas, ou qu'un seul débat. cette histoire contient des sujets sensibles et matures, je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que vous lisez, s'il vous plaît faites attention.