Gabriel marchait, rapidement.
Il ne savait pas vers où il allait mais il avait besoin de s'éloigner le plus possible de ce fameux ascenseur.
Il gardait la tête baissée, conscient que son maquillage n'était plus présent, il ne voulait pas qu'on lui pose de questions.
Sans réellement savoir comment, il réussit à retrouver le chemin de sa loge, pénétrant à l'intérieur avant de refermer la porte, le souffle court.
Il paniquait, encore.
L'homme avait l'impression de ne ressentir plus que ça ces derniers jours, de la panique, et de la peur.
Enfin, sauf lorsqu'il était avec Jordan Bardella.
Cet homme semblait savoir calmer ses plus grandes craintes d'un seul regard.
Mais Gabriel savait que ce n'était qu'éphémère, que ses problèmes seraient malheureusement toujours là lorsqu'il quitterait les bras de l'homme.
Et il ne voulait pas de cela.
Il ne voulait pas ressentir l'espoir de s'en sortir, pour ensuite retomber d'encore plus haut.
Sa respiration s'accélérait, son rythme cardiaque augmentant progressivement.
Gabriel savait ce que cela signifiait."Merde."
Il s'agrippa au bureau présent dans sa loge, ses yeux se fermants tandis qu'il essayait de contrôler sa respiration.
Il entendit la porte s'ouvrir, puis se refermer, une voix féminine lui parvenant aux oreilles.
Ouvrant les yeux, il distinguait Elena en face de lui, le regard emplis d'inquiétude face à l'état du ministre."Gabriel !"
Il semblait qu'elle l'appelait depuis un moment, et Gabriel ne pu qu'hocher la tête, les vertiges qu'il ressentait réduisant sa capacité de compréhension à néant.
"Gabriel réponds-moi."
Il devait faire un effort, pour Elena.
Parce qu'elle était la en face de lui, visiblement inquiètes et complètement perdue."Tout.. tout va bien, c'est bon."
Il parvint à murmurer, mais les sourcils de la femme se froncèrent, et il su que son mensonge n'avait même pas un peu fonctionné.
"Tu te fou de moi ? Ça va clairement pas."
Il la sentit prendre son visage en coupe, forçant son regard dans le sien tandis qu'elle inspirait lentement.
"Essaie de te caler sur ma respiration."
Gabriel l'observait, mettant effectivement tout en œuvre pour tenter de retrouver une respiration normale, se concentrant sur la respiration lente de son amie, qui ne le lâchait pas une seule seconde.
"C'est bien, parfait, continue comme ça."
Elle lui sourit, tentant de le rassurer comme elle le pouvait malgré qu'elle ne sache absolument pas ce qu'il se passait.
Petit à petit, la respiration du ministre ralentit, son rythme cardiaque retrouvant une courbe à peu près normale.
Elena le fit s'asseoir dans le fauteuil non loin, ne le lâchant qu'une seule seconde pour chercher une bouteille d'eau dans le petit frigo de la pièce."Bois un petit peu, s'il te plaît."
Il n'avait pas soif, absolument pas.
Mais le regard suppliant de son amie le força à prendre quelques gorgées du liquide froid.
S'asseyant en face de lui, elle lui prit la main, l'observant attentivement sans rien dire, attendant sûrement qu'il parle de lui-même.
Mais Gabriel ne pouvait pas.
Il ne pouvait physiquement pas parler de ce qu'il subissait avec le président.
Quand bien même il aurait voulu le lui dire, les mots restaient bloqués dans sa gorge.
La peur des représailles était bien trop forte.
L'emprise que l'homme avait sur lui ne semblait pas avoir de limites.
Il savait pertinemment que son amie s'inquiétait pour lui, les marques qu'elles voyait sur son visage, et l'état dans lequel il était devait la préoccuper.
Et pourtant, elle ne le forçait à rien, attendant simplement qu'il décide de lui ouvrir son cœur.
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le poids du monde (EN RÉÉCRITURE)
Romancede la haine à l'amour, il n'y a qu'un pas, ou qu'un seul débat. cette histoire contient des sujets sensibles et matures, je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que vous lisez, s'il vous plaît faites attention.