Un psychologue psychopathe.

Chapitre 1.

MERCI A LA MAGNIFIQUE @graceholy  POUR LA CORRECTION .

ORIAL :

Trois... deux ... un.

Je claque des doigts et aussitôt Mrs. Hosten se réveille déconcertée.

Elle regarde autour d'elle d'un air perdu. Comme à chaque fin de séance.

Et c'est parfaitement normal.

Je viens de l'hypnotiser.

- Ce sera assez pour aujourd'hui Mathilde, on se voit jeudi prochain, même heure.

Je prends un papier sur mon bureau et lui prescrit les mêmes calmants que d'habitude puis je lui tends le papier et elle le saisit d'une main tremblante, un sourire blême sur levisage.

Je lui rendis le sourire histoire de la rassurer mais aussi car dans quelques instants elle allait verser plus de deux-cent euros pour cette séance de thérapie où je n'ai pratiquement rien fait.

Bon à part passer plus d'une heure à entendre la même histoire que cette vielle veuve ne cesse de me raconter chaque fois.

Elle me salua puis sortit enfin, fermant ma luxueuse porte derrière elle.

Je me détends et me met à l'aise en prenant une pause après cet excès d'hypocrisie que je venais de servir à cette vieillarde désespérée et que je servais à tous les autrespatients qui franchissaient cette porte. Et croyez-moi ils sont nombreux. Et cela n'est pas loin de m'enchanter.

Enfants, adolescents, adultes,veuves, et vieillards : tous me retrouvent pour me raconter ce qu'ils sont incapables de dire aux autres.

Tous se confient à moi et me révèlent leurs secrets les plus intimes.

Et des fois cela peut être amusant.

Je dis bien des fois car c'est plutôt l'ennui qui me submerge à chacune de ces visites.

L'ennui mêlée à de la pitié.

Vous êtes sûrement entrain de vous dire : mais quel arnaqueur !

Et oui, vous avez parfaitement raison.

Je n'ai jamais voulu passer toute ma journée à entendre les lamentations des gens, je ne suis même pas capable de résoudre mes propres problèmes alors comment pourrais-je le faire pour les autres ?

Vous vous demandez pourquoi je fais un métier que je n'aime pas ? Un métier pour lequel je n'ai ni passion ni intérêt ?

Je n'ai qu'une réponse à vous donner : Roger Castor.

Mon père.

Mon père qui, lui aussi, a été assis sur cette même chaise il y a deux ans avant qu'il ne prenne sa retraite. Mon père, le roi de la tyrannie.

La porte s'ouvrit d'un coup pour révéler une jeune blonde toute bête qui me sert de secrétaire.

-Sharon combien de fois devrais-je te répéter de frapper à la porte avant de rentrer ?

-Pardonnez moi docteur mais vous avez un appel urgent, c'est votre père.

Quand on parle du loup ....

Je levai les yeux au ciel et pris le téléphone que me tendait cette gourde qui ne se savait toujours pas comment transmettre mes appels. Franchement je me demande comment est-ce que j'ai pu l'embaucher. Mais bon ce n'est pas comme si j'étais un vrai psychologue donc je n'ai pas vraiment le droit de la juger. Et puis j'ai aidé la société en lui retirant un chômeur.

Elle est belle, elle sait parler aux gens et répondre aux appels.

C'est l'essentiel.

Je mis l'appareil contre mon oreille me préparant déjà à entendre un des fameux speechs de mon père sur l'amour de son travail et sur la philosophie de la vie qui ne m'intéressaient pas le moins du monde.

-Oui père, comment allez-vous ?

- Et toi, fils comment te portes-tu ?

Répondre à mes questions par des questions est l'une des nombreuses habitudes que mon père garde de son travail. C'est l'un des tics des psychologues. Et autre chose que moi même je ne fais pas et la raison est si simple : cela me paraît tout à fait absurde.

Il ne me laissa pas le temps de répondre et encore une fois cela ne me surprit guère.Ce n'est pas comme s'il s'intéressait vraiment à moi.

- Vois- tu Fils je t'appelle pour t'informer que tu dois te rendre chez l'oncle George dans deux heures. Tu as une séance avec une de ses nièces qui, apparemment, souffre de dépression.Je t'envoie l'adresse par mail.

Et il raccrocha. Sans rien ajouter d'autre.

D'abord qui était cet oncle George car je n'en connaissais absolument pas, puis pourquoi devrai-je me déplacer pour voir sa nièce ? Les médecins ont arrêté de ce déplacer pour voir leur patients depuis quand ? 100 ans ?

Ceci est une première.

Et je n'aime pas les premières. Mais je ne peux rien dire car ce sont les ordres de père et jamais personne ne conteste ses propos.

Deux minutes plus tard, je reçus l'adresse de la maison.

Dites-moi que je rêve. Ils habitent carrément à une heure et demi de là où je suis.

Je pris mes clés et sortis énervé contre moi même, contre mon père, contre ce George et contre sa nièce.