Chapitre 30 :

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Un grand merci pour les 12 000 lectures , je vous aime et le mieux reste à venir je vous promet , l'action va rebondir et cela très très  bientôt !

Orial .

La réalité est souvent quelque chose qui nous fait peur. Une angoisse qui nous déstabilise, qui nous rend vulnérables, qui efface toute petite pointe de confidence qu'on a pu bâtir . Seulement pourquoi ? La réponse est simple et pourtant on s'abstient de la dire à haute voix, de l'avouer alors qu'elle est bel et bien présente au fond de nous même . Nous ne somme au final que des lâches , nous avons peur , peur de se mettre à nu .

A cet instant même, je me suis décidée de faire face à la réalité . J'ai franchi le seuil de cette maison avec la plus grande des convictions : Effacer toute trace de peur entre nous deux, j'avais envie de remettre ma relation avec Sophie sur le bon chemin, de retrouver cette agréable entente que l'on avait autrefois avant que tout ne se chamboule.

Avant que ce Dimitri n'apparaisse à l'horizon.

Mes poings se renfermèrent sur eux-mêmes, je senti la rage pointer son nez au fond de la sérénité qui régnait mon esprit.

Je chasse cette fureur naissante avec une grande facilité et si seulement je pouvais faire disparaitre celui qui la cause par le même processus. Hélas, tout ne peu pas être facile dans la vie . Pour être juste, rien n'est facile dans la vie.

- Je ne te paye absolument pas pour t'assoir devant moi et d'afficher cette attitude de marbre.

Je ne m'empêchai de lâcher un rire très amusé. La Sophie Sauvage est de retour, et je l'aimais tellement à cette Sophie.

- C'est pourtant très ironique tu te rappelle, cette première rencontre ?

La pièce s'illumina d'un coup. Elle souri et instinctivement mon propre rire s'agrandi et une certaine sensation réveilla chacun de mes sens. Je me sentais plus.. vivant et pour une toute petite fraction de seconde, je me suis senti heureux.

- Tu étais tout à fait stupide.

- Et toi tout à fais hautaine.

Ce simple souvenir, ce simple échange de mots nous fit éclater de rire à l'union . La situation n'avait en elle-même rien de comique, et pourtant nos gloussements étaient incontrôlable ; C'était notre premier fou rire mais aussi la première fois que la voyais aussi réjouie .

Sophie était de nature belle mais la Sophie riante qui se présentait à mes yeux était à couper le souffle. Elle était presque irréelle : Une lueur pétillante illuminait son regard captivant , ses joues de porcelaine étaient à présent colorées d'une douce couleur rougeâtre ce qui réveillait son teint et faisait ressortir la couleur foncée de ses lèvres .

A ce moment j'aurais aimé arrêter le temps capturer cet instant et le vivre encore et toujours. Mais à mon grand malheur j'en étais plus qu'incapable.

Et comme toute bonne chose dans cette vie, notre petit instant complice prit fin. Beaucoup trop tôt à mon gout.

Il était à présent temps pour que je confronte ma réalité, que je confesse ce que mon cœur à tenu captif pour beaucoup trop longtemps déjà.

Je me racle la gorge digne de tout grand orateur.

- Sophie ?

Elle hocha la tête légèrement et ce fut sa manière à elle de me laisser la parole, de me signaler que j'étais le seul, l'unique objet de son attention.

Et je savourais cette attention, chaque seconde de cette précieuse attention.

- La première fois que l'on s'est rencontré j'ai su que tu étais différente. Tu avais cet aura autour de toi, cette attitude à toi cet air qui me faisait de toi une énigme. L'énigme qui m'a pousser à avancer, à faire face à ma réalité, à tenter un pas vers l'avant, à prendre mon courage à deux mains mais surtout tu était la raison qui ma aidé à me retrouver. Je suis ce que je suis ici même grâce à toi.

Ses lèvres s'entrouvrirent, elle avait l'intention de dire quelque chose. Sauf que je ne la laisserai pas. Pas moyen qu'elle me coupe la parole, pas cette fois. Elle devait m'entendre, jusqu'à la fin.

- Shh , Sophie , laisse moi finir . Ses dernières semaines ont été dures à vivre mais il faut dire que j'ai fais du progrès , un énorme progrès que je te dois . Nous nous sommes mis dans ce chemin à deux et nous allons l'achever à deux. Pas moyen que j'avance alors que toi, tu reste stagnante.

Je ferme les yeux, reprend mon souffle et stabilise ma respiration.

- Je voulais te proposer ça depuis tellement de temps mais ... Disons que je n'ai pas eu l'occasion.

- Dimitri , tes problèmes avec ton père et finalement ton fameux déménagement , bien sur que tu n'aurais pas eu l'occasion .

Ce que j'aime avec Sophie c'est cette complicité entre nous. Je n'avais pas besoin de détailler pour qu'elle comprenne, encore plus, elle m'évitait le calvaire d'énumérer ses faits. Et quoique je haïsse qu'elle prononce son nom, quoique je guette cette pointe de jalousie qu'elle détient toujours envers Sharon , je ne peux que lui être reconnaissant . Je n'avais aucune envie d'évoquer les faits passés.

- Exactement. J'ai envie que l'on oubli tout cela, que l'on jette le tout derrière nous qu'on reparte sur de bonne bases. Qu'on soit l'Orial et la Sophie d'autrefois mais en mieux.

Je marque une seconde pause autant pour me recomposer que pour lui laisser le temps de digérer mes paroles. Je ne veux surtout pas la prendre de court. Je ne veux surtout pas qu'elle refuse mon offre.

- J'ai eu cette idée depuis longtemps déjà comme je viens de te dire et je vois que c'est le moment idéal de l'appliquer.

C'est maintenant ou jamais, me dis-je intérieurement.

-Il n'ya pas longtemps tu as commencé à te familiariser avec le monde extérieur, sortir et quitter les murs de cette maison n'est plus aussi difficile que ca n'a été, auparavant. Alors, je me suis dis ...

Ses sourcils se froncèrent, et d'un coup j'eus peur.

- Je me suis dis qu'il fallait que l'on change de thérapie. Je veux te faire revivre ses années que tu a passé à l'oublie, je veux que tu retrouve ta joie de vivre d'autrefois. Je veux que nous explorions le monde , ensemble , à deux .

Un psychologue psychopathe.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant