Chapitre 27 :

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Orial.

Il faisait déjà nuit lorsque j'ai enfin fini de préparer le dîner . N'ayant pas le sous mais voulant tout de même remercier Sharon pour m'avoir hébergé , la seule façon décente à laquelle j'ai pensé fut  de lui préparer un bon repas .  J'ai dû donc  passer des heures à essayer de cuisiner . Je dis bien essayer .  La cuisine de Sharon ressemble plutôt à un champ de bataille à la fin de la guerre .
J'espère au  moin que cette soirée ne va pas se finir aux urgences . Sérieusement,  jamais je n'aurais pu penser que cuisiner pourrait être si difficile que ça . J'ai failli me brûler les doigts , une bonne douzaine de fois .

Au moment où je déposais le dernier plat sur la table , la porte fut ouverte et une Sharon assez exitée  fit son entrée . Elle enleva son manteau et le déposa sur le canapé et lorsqu'elle m'aperçu enfin ses yeux devinrent tous rond et elle éclata de rire . Littéralement . J'ai eu une envie de la rejoindre dans son euphorie mais une partie de moi même , mon ego sûrement , me retint . Néanmoins je laisse échapper un sourire . La joie fut d'un coup remplacée par un sentiment  de  malaise , le sourire de Sharon s'estompe et elle se ressaisie  , gênée. 

- Hum , docteur je ne sais pas ce qui m'a pris  je ne voulais vraiment pas ...

- Sharon , détend toi , C'étaimarrant . Je n'ai rien à te reprocher et puis , ce n'est  plus docteur,  c'est Orial . Il te faudrait combien de temps pour t'y habituer ?

Elle daigne enfin lever ses  yeux vers moi , toujours timide mais beaucoup plus rassurée. 

- Va te laver les mains ,  le repas va refroidir et honnêtement  je ne pense pas être capable de le réchauffer sans sacrifier une main au passage .

Elle glousse et se dirigea vers la salle de bain . L'appartement de Sharon était certes modeste mais il faudrait avouer que ce fut bel et bien l'un des lieux les plus organisés  que je ne connaisse.  J'espère seulement qu'elle ne serait pas fâchée  pour l'état de la cuisine . En tout cas , je ne pourrais pas la blâmer . J'attendis patiemment mais elle n'est toujours pas revenue.  Je décide d'aller vérifier si elle allait bien   , si rien ne s'était passé . En traversant le couloir , j'aperçu quelque chose accrochée au mur . Un tableau.  Mon propre  tableau  , pour être précis. 

- Je ... Je n'ai pas pu le jeter . Je me suis dit qu'il serait plus juste d'en faire meilleur usage , je m'excuse Orial , je n'ai vraiment pas voulu enfreindre tes ordres .

Je me retourne pour la dévisager . Elle s'était changé en une tenue plus confortable,   c'est surement  pour ça qu'elle a prit autant de temps . Je la regarde  , ne sachant quoi dire ,  toujours sous le choc . Je m'attendais à tout sauf à ça . Il y'a  plus de deux ans j'ai tout fait pour me débarrasser de ces tableaux  que j'ai ensuite regretté d'avoir jeté et puis ... Et puis ça .

- Est-ce que tu garde toujours celui de ...

- Oui , biensur , je n'ai jeté aucun d'eux.  Je les ai  accrochés un peu partout dans la maison . Suis moi je vais te le montrer.

Je lui emboîte le pas , ne croyant pas mes propres oreilles , est - ce seulement  possible?

On arrive dans une petite chambre avec un grand lit et une armoire , les murs peint en blanc et en rose cendre . Au beau milieu de la pièce  , il était là . Accroché , emplissant encore plus la pièce assez féminine . Le portrait que j'avais dessiné . Mon dernier . Le portrait de ma mère . Le voir après ses années a en quelques sortes fait ressortir quelque chose au fond de moi même . Je me rend compte qu'elle m'avait manqué , énormément . Son sourire éclatant , son regard pétillant , ses pommettes saillantes et cet air  propre  à elle , un sentiment de joie de confort , d'amour  . J'ai pu tout ressentir , d'un coup . Revoir cette œuvre était semblable à la revoir , encore une fois . Une certaine chaleur me réconforta la poitrine  . Mes yeux se sont soudainement humidifiés . Je baisse la tête et me racle la gorge , retenant mes larmes - pas question de pleurer devant elle .

- Hum , Orial je peux , biensur si tu veux , l'enlever je sais que je n'ai pas le droit de ...

Je lève ma main , l'interrompant une deuxième fois . Et puis je me retourne la dévisageant , baignant mon regard dans le sien .

- Merci .

C'est tout ce que j'ai pu lui  dire . Un merci du fond du cœur . Elle hoche la tête soulagée . Toute pointe d'inquiétude était à présent disparue . Nous reprenions  notre petite soirée de là où nous l'avions laissée . Et c'est justement ce que l'on a fait . Le trajet jusqu'à la salle à manger se fit dans un calme absolu mais tout de même rassurant . On se mit à table  ensemble et je pu enfin dévoiler mes talents de cuisinier à Sharon . Quelques coups de coûteux plus tard elle réussi tant bien que mal à découper un morceau de steak au du moin de ce qui en reste . Elle regarde le morceau de viande incertaine puis fais le choix de l' enfouir dans sa bouche pour finalement finir par s'étouffer . Je lui tend un verre d'eau qu'elle a décrocher de mes mains avide d'apaiser son malaise.

- Hmm tu as mis quoi au juste ?

J'ouvris la bouche pour répondre mais le son de la sonnerie de la porte fut plus rapide que ma propre voix . Sharon fronça ces sourcils et une expression assez perturbée peint son visage . Elle est tendue ,  seulement pourquoi ?

Elle se leva rapidement et ouvris la porte avant que les coups secs et accélérés  de notre invité  pas vraiment patient ne la casse .

Une voix roque et furieuse se fit entendre :

- Sharon , c'est qui lui ?

Impatient mais surtout brute . Quelque chose me dit que cette nouvelle rencontre serait assez prometteuse .

Hey mes amours ! Je suis de retour , oui oui . D'ailleurs je tenais à m'expliquer et à demander votre avis , SVP lisez la partie qui suivra ce chapitre .


Un psychologue psychopathe.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant