Chapitre 21 :

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Coucou à vous j'espère que vous allez très bien je reviens , enfin, avec un nouveau chapitre . Je sais ca fait bien longtemps mais bon , je vous prépare une petite surprise pour plus tard . Entre temps amusez-vous et profitez de vos vacances , je vous aime ♥
Ps: n'oubliez pas de commenter et ♥de voter ♥

Pourquoi serions- nous tous des schizophrènes Sophie?

La réponse ne se fit pas attendre . Brute et violente elle me tomba dessus comme la lame de la guillotine tranche la nuque du condamné.

- Pour que vous autre , psychologue, psychiatres ou encore psychanalystes puissent exister.

Je ne sais si ces paroles devaient m'offonser , détruire mon ego de psychologue inexistant ou tout simplement me laisser indifférent . J'opte pour la dernière option sachant bel et bien qu'elle ne laisse passer aucune chance pour me rabaisser . La haine et le mépris sont palpables dans ces paroles seulement était - ce adressé à moi ou bien à quelqu'un d'autre . Je ne saurait trancher une décision alors je fais un choix des plus simples et des plus franc aussi : Je le lui demande . Aller droit au but et choisir le camp de la vérité est peut - être bien la meilleure décision à prendre et surement la plus simple .

- Qu'est - ce que tu as contre nous autres psy Sophie ? A chaque fois que l'on évoque ce sujet je ressens toute cette haine que tu dégage , et j'aimerai bien que tu m'en informe davantage.

Elle ouvre ma bouche puis la ferme tout de suite . J'ai envie de lui dire que l'hésitation est l'un des pires défauts , qu'elle pourrait me faire confiance que je suis son psy et que c'était mon job de l'aider mais je préférai me taire parce que cela était les paroles clichés que tout psychologue récitait à son patient . Et étant donner le sujet de notre conversation ca n'aurait aidé en rien , au contraire .

Elle ouvrit sa bouche et cette fois-ci quelques mots réussirent à s'en échapper . Seulement ce ne fut pas vraiment ce que je voulait entendre à cet instant .

- Ce serait tout pour aujourd'hui, docteur, j'ai besoin de me reposer pour demain .

J'aurai aimé lui demander ce qu'elle avait bien à faire demain mais pour la seconde fois je me tais . Elle ne veut pas de ma compagnie et je n'ai pas à la lui imposer . Je me lève et quitte la pièce sans prendre la peine de la saluer .

Le trajet à la maison se fit lentement et dans un calme bancal . Je ne savais à quoi penser ni comment traduire les actes de Sophie pendant ces derniers jours . Ambiguïté et confusion sont devenus mes plus proches amis sauf que mon épris , de son côté se rebellait aussi . L'idée d'abandonner cette affaire m'avait traversé l'esprit plus d'une fois seulement je n'avais pas assez de courage . Pas assez de courage pour la laisser . Surtout si c'est pour une cause inconnue . Je ne pouvait pas la laisser tomber pour ça . Se serait beaucoup trop banal presque offensant à tout ce que l'on a vécu et aussi ce qu'on aurait pu vivre ensemble . Depuis le jour où je l'ai vu , Sophie n'a pas cessée de m'apprendre de nouvelles choses , de me faire découvrir une autre facette de moi même que je ne connaissais pas et que seule , elle , pouvait faire ressortir . La décision est prise , je ne pourrais pas l'abondonner . Pas maintenant .

J'arrive chez moi et d'un pas las je me dirige vers l'énorme portail de notre demeure . Margaret , une vieille mexicaine que j'apprécie beaucoup m'ouvrit la porte avec un petit sourire nerveux . Elle fus surprise de me voir puis d'un coup elle devint agitée . Enfin , aussi agitée qu'une dame de cinquante -sept ans peut l'être . Il se passe quelque chose , je le sais .

Je lui adresse un regard interrogateur auquel elle répond avec un simple hochement d'épaule en inclinant la tête légèrement en direction du salon . Et sans avoir besoin de plus d'indications je m'y dirige avec une curiosité crescendo .

Dès que je fis le premier pas dans notre humble salon d'aristocrates , je ressenti une tension palpable ou du moin une hypocrisie palpable . Je retrouve mon cher père souriant à contre gré suite à une quelconque obligation avec une tasse de café , toute petite qu'il tenait avec les doigts de sa main gauche . Juste à côté , la raison de sa gaieté forcé, Mme Partner une ancienne ou devrais-je dire ex-cliente qu'avec laquelle j'ai eu un petit soucis pour une cause aussi bête que sa propriétaire , son nom .

Elle affichait une expression fort exagerée que je ne pu définir comme étant un excès de joie ou d'indignation , peut-être bien un mélange des deux . Elle agitait ses mains dans toutes les directions parlant toute seule obligeant , ainsi , aux trois autres personnes , dont mon Père , de s'incruster dans un grand malaise. À ma vue elle se figea sur place les mains en l'air et la bouche grand-ouverte . Surprise ? Il le faut .

Père quant à lui , fut fort soulager de me voir . Je lui darde un regard lourd juste pour lui faire comprendre que je suis tout à fait conscient de ce qu'il essayait de faire . Faire venir cette dame juste chez nous rien que parce que jai refusé d'aller la voir n'est pas vraiment la solution pour ce problème . Le lieu n'importe point c'est une question de principe . Avais-je seulement mentionné qu'avec Père on ne connait pas ce que la libre expression voulait vraiment dire ?

Néanmoin je salut nos invités avec un simple hochement de tête et prend place , à mon tour , à coté d'une jeune et assez belle demoiselle aux joues légerement roses . Pendant les quelques minutes qui suivirent , nous nous regardions l'un l'autre , sans vraiment savoir quoi dire ni comment sortir de cette scène assez gênante . Enfin , Père se décida de sauver la situation , ou plutôt d'en rajouter un peu plus d'agitation .

- Orial à quelque chose à vous dire Eloise .

Il me prit de court certes , mais n'est-ce pas par surprise que l'on répond le mieu ?

- Mme Partner , quel plaisir de vous revoir encore une fois accordez-moi le plaisir de ....

Je ne pus finir ma phrase qu'elle m'interrompt . Comment est-ce que son mari a pu survivre à ces côtés si longtemps? À la vue du pauvre homme je compris que cette liaison ne l'a pas laissé sans séquelles apparantes . Les rides parcheminaient son visage lui donnant une allure plus vieille et plus ... exaspérée ? Oui c'est peut-être bien cela .

- Je ne vous accorderez point de plaisir Mr . Orial , il est trop tard de s'excuser et puis....

Cette fois-ci , j'eus le plaisir de l'interrompre afin d'effectuer une simple correction.

- Je n'avais pas l'intention de m'excuser, Mme Partner , il faudrait déjà que je sois coupable hors mes souvenirs en disent autre chose . Si vous étirez un peu moin précipitée vous auriez su que je voulais vous demander si vous aviez trouvé un autre psychologue , sinon j'allais moi même vous suggérer un de mes amis les plus compétents . Dis-je de la voix la plus calme et la posée possible .

Je crie de joie au fond de moi-même tout en essayant de garder le regard le plus serein possible . Je suis presque sur que j'affiche une expression neutre et croyez-moi après avoir passé toutes ces années en compagnie de père j'ai appris parfaitement à bien maîtriser mes expressions faciales.

Et en opposition , je voyais chacun des visages qui m'entouraient se décomposer d'une manière assez rapide mais tout aussi drôle .

les sourcils se froncaient , les joues se peignaient d'un dégradé de rouge virant au cramoisi et les lèvres s'ouvraient légèrement tandis que les bouches s'arrondissaient articulant des "oh" muets mais tellement assourdissants.

Avant que l'on ne puisse agir et que cette surprise commune ne s'évapore je décide de prendre congé . Je me lève donc et quitte la pièce aussi vite que ne n'étais rentré . Une visite courte et efficace . Que demander de plus ?

Je me dirige vers ma chambre avec la forte conviction que ma petite victoire aura plus de conséquences que je n'aurais aimé .

Un psychologue psychopathe.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant