Chapitre 24 :

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Orial.

- Bienvenu parmis nous , Orial .

Inconsciemment , ma main rencontre la tienne . L'étreinte est ferme mais fait amplement son affaire .

je n'arrive toujours pas à croire que j'ai décroché le job et que je suis entrain de saluer mon nouveau boss , qui n'est autre que l'homme que j'ai attaqué , dans ces mêmes lieux, il ya de ça peu de temps . La vie peu vraiment être imprévisble des fois .

- N'oubliez pas de m'envoyer votre CV dès que vous le récuperez de chez votre ancien employeur et petit conseil gardes-en toujours une copie pour la prochaine fois , Professeur ...

- Klark , Orial Klark .

Pas questions que je lui révèle ma vraie identité . C'est beaucoup trop risqué . Il me tend mon emploi du temps pour les deux prochaines semaines où je travaillerai ici . Le salaire n'est sûrement pas la plus grande somme d'argent qu'on ne m'a jamais offert , mais bon , ça devrait bien faire l'affaire .

Qui aurait bien cru que j'aurai pu avoir cet emploi alors que je n'ai même pas de CV ? Enfin j'ai bien réussit à m'en sortir avec ce mensonge mais je sais très bien qu'il ne m'a pas cru . Dimitris est tout sauf stupide et ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne découvre ma vraie identité .D'ici là , je jouerais mon petit rôle aussi bien que je ne pourrais . Après tout il avait plus besoin de moi que je n'avais besoin de lui , je travaille sans contrat . " Pas besoin de paperasse inutiles , Orial , tu ne sera qu'un remplaçant après tout " , m'avait-il dit .

Paperasse , oui , biensur .

Ce qu'il faisait était tout aussi illégal que ce que moi je faisais . On s'arnaque l'un l'autre et apparemment ca nous convient parfaitement . Pas besoin de dramatiser les choses .

Je lui jette un dernier regard lourd de signications et quitte son bureau aussi vite que je le pouvais . J'ouvrit la porte pour me retrouver face à la personne que j'évite le plus . Merci , Karma.

- Sophie ...

A sa vue , son nom s'échappa de ma langue pour ensuite s'écraser sur mes lèvres . Mon corps se tend au même rythme que le siens . Elle m'a reconnue . On resta là à nous contempler , sous le choc . Elle réagit en premier , me devançant puis , une fois arrivé à proximité de mon oreille gauche , elle me murmura :

- Attend moi , devant la porte du lycée .

Et elle s'en va , mine de rien . Je pris plus de temps pour me ressaisir et je sorti enfin , fermant la porte derrière moi me haïssant de devoir la laisser seule avec lui .

J'attend patiemment devant le grand portail ayant l'air tout bête . Mille et une questions me tourmentent l'esprit à présent .

- Que fait-elle ici ?

Elle est venue voir son fiancé . - Grincement de dents - Je n'aime pas ce mot .

- Pourquoi est-ce qu'elle veut me voir ?

- Avais-je seulement bien entendu ?

Oui , bien sur , mes oreilles sont tout à fait saines , mais pas mon esprit .

- Peut-être bien qu'elle me joue un autre de ses tours . Elle me rejette pour ensuite me demander de l'attendre .

Je ne comprendrai jamais à quoi elle joue et ce n'est pas comme si je n'avais que ça à faire .

Je fais taire toutes ces voies qui commencent à traiter le sujet et je prend la sage décision de l'attendre cinq autre petites minutes . Si elle ne vient pas , je m'en vais , Basta .

A la quatrième minute elle apparue , enfin . Une vague de joie balaya toutes mes craintes , elle est venue , et c'est l'essentiel .

- Sophie j'avais vraiment besoin de te parler à propos de ...

Je n'ai pas eu la chance de le lui dire , qu'elle me coupa la parole aussitôt .

- Je sait très bien de quoi est-ce que tu veut me parler , Orial , et c'est justement pourquoi je suis là , par contre il faudrait trouver une place pour parler . Pas question de le faire ici même .

Je ne sait plus exactement si je dois être surpris du fait qu'elle sait déjà tout ni de celui qu'elle est devenue si familière avec les sorties en public ni des deux . A présent je suis la concrète définition du mot perdu .

Le trajet ce fut dans un silence religieux . Je pense qu'elle n'a pas envie de parler avec son chauffeur à proximité et je partage son avis . Je n'avais pas besoin de demandé pour savoir notre destination . La maison des Anderson , biensur . Une idée assez comique traversa mon esprit et réussi à me dénicher un pauvre sourire . Sophie m'as presque kidnappé . Au fur et à mesure que le temps passe j'ai l'impression que j'apprend à mieux la connaitre , à connaitre toutes les facettes de sa personnalités assez unique et , à ma grande surprise , j'adore faire ça .

Un coup de frein soudain nous annonça que l'on est enfin arrivé . Quelques minutes plus tard on retrouva enfin une certaine intimité . Elle resta debout , fixant un point imaginaire tandis que je pris mon temps pour contempler ses yeux légendaires . Ça pourrait bien être la dernière fois que je ne les voie . La pensée m'est juste insupportable .

- Je me suis disputé avec Père , pour de bon cette fois . C'est fini Sophie , je lui ai tout laissé , j'ai quitté la maison et je ne suis même pas censé te voir . Tu ferais bien de commencer à chercher un nouveau médecin , je ne pourrais plus continuer , Sophie .

Ma voie se brise en prononçant son prénom . Je n'aurais jamais cru que ça aurait été assez ... douloureux?

Oui , je pense que cette espèce de chose qui me ronge de l'intérieur est de la douleur . Et à présent , elle est persistante . C'est bizarre de la ressentir encore une fois . Comme ça . C'est exactement comme quand elle est morte . Ou plutôt quand elle s'est suicidé. Je n'ai toujours pas pu admettre ce fait .

- Orial Castor , tu ne va nul part . Je m'en fiche de ce qui se pourrait bien se passer entre ton père et toi mais ce dont je suis sure c'est que je ne veux , en aucun cas , arrêter ce que nous faisons . Je ne saurais le nommer . Ce n'est même pas une thérapie , c'est autre chose Orial . Quelque chose de plus fort , de plus vrai . Ce n'est pas n'importe quel traitement et je sais très bien ce que je veux . Je veux que ça continu car ça ... Ça me fait du Bien . Je n'ai plus connu ça depuis ... depuis tellement longtemps , Orial .

L'effervescence d'émotion que je suis entrain de vivre à ce moment est juste incroyable. Je n'arrive plus à parler et pourtant je sens que mes yeux commences à se mouiller . Je ne peux pas être entrain de pleurer . Moi , Orial Castor . Et pourtant je le suis . L'entendre dire ça est juste ... Satisfaisant. Plus que satisfaisant . Il n'y a pas de mot pour définir ce que je ressens à présent autant laisser place aux actes et agir pour une fois . La langue corporelle est aussi tout à fait efficace .

Je fis ce qu'il me sembla être le plus adéquat à la situation : Je la pris dans mes bras .

- Tu es entrain de me guérir , de l'intérieur , ne ... ne m'abandonne pas , pas maintenant , s'il.te.plait.

Elle articula chaque mot lentement me suppliant comme elle n'a jamais fait .

C'est à ce moment même que mon cœur chavira .

- Je ne te laisserais jamais seule , Sophie .

Je renferme notre étreinte encore plus afin de lui prouver à quel point je suis sincère . Elle me serre plus fort contre elle .

Je vous l'avais bien dit , les actes parlent mieux que les mots .

Un psychologue psychopathe.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant