Un psychologue psychopathe.

Chapitre 26:

Sophie .

Un meurtrier .  voilà ce qu'il est et ce que je suis aussi . L'entendre se confesser aussi librement avec tellement de courage et sans aucune gêne apparente a  en quelque sorte , changé cette image que j'avais de lui . Je le vois plus courageux que jamais. Je le respecte plus que jamais . Parce que moi , je n'aurai jamais pu parler et admettre mon crime avec autant de nonchalance .

Il tremble , et ses frissons me parviennent , me hérissent la peau et vont jusqu'à refroidir mes os . Je n'arrive pas à parler ni à réagir . Je sais qu'il est nerveux car je le suis aussi .

D'un geste involontaire , ma main se lève pour rencontrer sa douce peau dans la plus délicate des caresses . Mes doigts effacent ses larmes pour se livrer à une autre mission  : Retracer son visage et  en étudier minuscieusement chaque partie . Je me demande bien si , un jour j'aurais la chance de le voir , en vrai . Peut-être que ça n'arrivera jamais  mais je garde espoir car parmis toutes ses personne que j'ai pu rencontrer  , Orial fut le seul qui m'a fais sortir de cette obscurité étouffante . 

- Ce n'est pas de ta faute . 

C'est tout ce que j'ai pu dire . Aussi pathétique que ca ne puisse paraître , ça émane du plus profond de mon être. Et apparemment , il ne me crois pas .

- Si , Sophie tout à absolument été de ma faute .

D'autres larmes coulent  , les miennes mêlés à ceux d'Orial . Ensemble on pleure , on se vide de cette charge qui pèse sur nos coeurs , qui nous détruit de l'intérieur . Ensemble on réussit a en évacuer une somme .

- Personne ne choisi son destion , Orial . On le subit . Le tiens n'a pas été des plus tendres mais tu la tout de même dépassé , tu a survécu et c'est l'essentiel . Tu ne peux pas changé le passé et personne ne le peux . On a tous commis des erreurs ...

Je m'arrête là , en plein milieu de ma phrase . L'image de cette nuit là ressurgi  subitement . Je n'avais pas fais ce choix , moi aussi .

Je secoue ma tête . Pas maintenant . Pas avec lui . Je ne peux juste pas lui en parler .

- Tu as changé Orial et c'est ce qui m'importe . Je me fiche bien de ce que tu as pu faire avant . Je ne peux pas te juger sur ça . Ce n'est pas a moi de le faire .

Les quelques instants qui suivirent furent d'un silence menacant . J'avais peur de savoir sa réaction et ne pas pouvoir étudier son visage et ses réactions ne m'aidais pas non plus . Le silence était pesant je n'entendais que les battements affolés de nos coeurs , tambourinant à l'unisson .

- Orial , respi..

Je ne pu finir ma phrase . Je me retrouvais encerclée par deux bras musclés , ma joue s'ecrasait sur sa poitrine ,  je le retrouvais plus proche que jamais de son coeur . Orial lâcha enfin un long soupir de soulagement . Un semblant de sourire s'était formé au coin de mes lèvres . On n'avait pas besoin de parler , on s'est déjà très bien compris .

Nous restions ainsi , l'un dans les bras de l'autre , dans cette étreinte de partage , de soutien et de confort . J'aurais aimé que le temps s'arrête , que cet instant s'éternise à jamais , que je ne sois pas obligé de me mêler dans cette affaire , que je sois sincère avec lui comme il l'a été avec moi . Une pointe de regret se nicha au fond de moi même , je me senti d'un coup souillée . Le tenir au près de moi  encore plus aiguichait ma culpabilité ,  lâcher était douloureux. 

Avec regret je du le lâcher , écartant ses bras des miens , me libérant de son emprise  .

Froufrous de vêtements , raclement de gorge , distance réajustée . Il s'était levé ,  visiblement offensé . Il a dû croire que je l'ai repoussé . Et c'est ce que j'ai fais . Techniquement.

- Je vais devoir partir .. Sharon va rentré dans pas longtemps et je  dois être à l'appart.

Trois mots avaient attiré mon attention :Sharon , rentré et appart . Je suis aveugle mais pas sourde .

- C'est qui Sharon ? Et de quelle appart tu parle déjà?

Ma voie était calme mais dangereuse . Un sentiment plus proche du mépris que de la jalousie pris le dessus , m'aveugla encore plus .

- Sharon est ma secrétaire , enfin mon ancienne secrétaire . Elle m'héberge pour une courte période  jusqu'à ce que je puisse me trouver une maison .
Je percevais une pointe de satisfaction et d'engouement dans sa voie . Il sais que je suis jalouse et apparemment ,ça l'amuse .

- Tu n'a trouvé que l'appartement de ta secrétaire pour t'installer ? Tu pouvais pas te rendre chez un ami ? Ici même peut être?

Aussitôt sortis , je regrette ses mots . J'étais visiblement allé trop loin. Je me retournais sur place , apprehendant sa colère .

- Tu n'a pas a me  dicter quoi que se soit , Sophie , je suis ton médecin pas plus . Et je dois vraiment y aller , Sharon va s'inquiéter .

Sur ce il s'en alla . Tout simplement. Claquant la porte derrière lui .

Je saisi un biblo qui atterri par terre s'écrasant en mille morceaux.

Les larmes coulaient à présent sans retenu. Il n'était que mon médecin ,  pas plus .

On dit qu'il n'y a que la vérité qui fait mal , et malheureusement ce qu'il vient de dire n'a rien de faux .

Je ramène mes jambes verre ma poitrine et me recroqueville sur moi même . J'aggripe fermement mes cheveux pour arrêter les tremblements de mes doigts . Je ferme les yeux et inspire profondément .

Je suis désolée Orial , pour  tout ce que je vais devoir faire . Pardon .