Le poids de la haine

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Hayley rentra dans le bureau. Klaus se nettoit ses mains rempli de sang. Isabella buvait son verre en le regardant.

Hayley : votre interrogatoire s'est bien passé.
Klaus : je découvre que les sorciers sont des êtres délicats. Qu'importe. Comme je m'en doutais, ma mère détient Elijah.
Hayley : parfait. Allons le chercher.
Isabella : Esther est trop puissante pour être aisément localisée. On doit l'attirer hors de son antre.

Klaus allait fermer les portes.

Hayley : où est-ce que vous allez ?
Klaus : mettre une chemise propre.
Isabella : puis on ira trouver mon beau-frère.

Klaus allait fermer les portes mais Hayley le bloqua.

Hayley : Klaus, Ellie, laissez-moi vous accompagner.
Klaus : on sait que tu veux nous aider. Mais tu ne peux pas. Ma mère est sans vergogne.
Isabella : Pour nous distraire, elle t'attaquera. On ne peut pas sauver, mon beau-frère, si on est occupé à te sauver, toi.

Isabella ferma les portes. Un peu plus tard, Klaus déterra le cercueil d'Esther. Un oiseau les regarda.

Klaus : est-ce que tu vois ça, mère ? Pour dire "je te hais", rien ne vaut une bonne profanation de sépulture.

Elle lui passa un bidon d'essence. Il en versa sur le cercueil. Isabella sortit un briquet.

Elijah : Klaus. Isabella.

Ils se retournèrent et virent Elijah. Il partit en direction de la maison. Isabella regarda Klaus et ils le suivirent. Ils entrèrent dans la maison. Il joue avec les touches du piano.

Elijah : vous avez l'air troublés. On dirait presque que vous êtes inquiets.
Isabella : que t'a-t-elle fait ?
Elijah : mille ans de massacres et de chaos, et mère pense encore pouvoir sauver nos âmes. Elle veut parler. On devrait peut-être écouter.

Isabella balança une caisse en bois sur l'illusion d'Elijah.

Isabella : assez ! Cesse tes petites illusions mesquines, Esther. Où est mon beau-frère ?
Esther : il est préoccupé, pour l'instant. Je l'aide à trouver sa voie.

Elle se retourna vers elle.

Esther : mais n'ayez crainte, je vous le rendrez. Je vous demande seulement de m'écouter.
Klaus : que l'on subisse l'un de tes sermons mensongers ?
Esther : j'ai menti par le passé et j'en ai honte. Mais je serai sincère. Je suis en train de faire d'Elijah l'homme qu'il devait devenir. Je compte faire de même pour vous. Cette plantation, ravagée par les flammes... comme c'est triste et symbolique. Après tout, tu n'as jamais eu l'intention de bâtir un foyer ici, Niklaus. Pas même lorsque Isabella portait ton enfant. Tandis que Rebekah, Elijah et Isabella s'échinaient à te défendre. Toi, tu ne songeais qu'à la conquête du Carré. Dis-moi, ça a marché ?
Klaus : c'est moi ou tu t'essaies à la critique maternelle ? Gardes tes remarques pour toi.
Esther : si j'évoque tes échecs, c'est pour illustrer mon propos. Tu as souffert des siècles durant. Sans parler de la souffrance infligée à autrui, à ceux de ton sang. Et tu restes prisonnier d'un désespoir perpétuel. Je viens vous offrir la clé qui te permettra de briser ce cycle.
Klaus : j'atteins mon seuil de tolérance à l'hypocrisie. Je te suggère de nous rendre mon frère avant que je m'énerve.
Esther : tant de haine. Te voir ainsi me brise le cœur. Le petit garçon que j'aimais.
Klaus : ton amour était une malédiction. Ton affection, un faux-semblant. Au fond, tu ne vaux guère mieux que Mikael. Et comme lui, tu as quitté le tombeau uniquement pour détruire tes enfants et ta belle-fille.

Son expression changea.

Isabella : tu l'ignorais ?
Klaus : Mais oui. Le Destructeur est ressuscité. Ramené par Davina, une sorcière, pour me tuer. J'imagine que Kol t'a déjà tout raconté. A moins que ton si loyal petit lèche-botte ne te cache des choses.
Esther : si Mikael est revenu, nous devrons aussi nous occuper de lui.
Isabella : "nous" ? C'est une plaisanterie ?
Klaus : dois-je oublier des siècles de haine envers ma si malfaisante mère pour l'aider à vaincre le démon à qui elle a permis de m'élever ?
Esther : je ne suis pas malfaisante, Niklaus. Je suis votre salut. Quant à Mikael, il n'a pas toujours été un démon. Il y a longtemps, il aimait ses enfants de tout son cœur. Il choyait ton frère Finn. Mais c'était notre aînée, Freya, qui était la prunelle de ses yeux.
Klaus : crois-tu que l'évocation doucereuse de souvenirs millénaires  aura le moindre effet sur nous ?
Esther : je crois que des siècles voués à la haine de tes parents t'ont rendu fou. Si vous vous joignez à moi, je peux t'apporter la paix. Et si Mikael devait revenir pour tenter de te faire du mal, je le terrasserais moi-même.
Klaus : quelle belle offre. Mais vois-tu... j'ai toujours très bien su tuer mes parents tout seul.
Esther : ta haine te pousse à me rejeter. Mais j'ai une arme bien plus puissante. La vérité à propos de ton père. Pas Mikael. Ton véritable père.

DahliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant