Renaissance

128 4 0
                                    

Je visitais une fonderie avec un Guerrera et d'autres hommes.

Isabella : colonnes en fer forgé authentiques. Regardez ça. La forge à la catalane, d'origine, alimentée au charbon.

Je regarda chaque recoin. Et surtout les canalisations pour l'eau.

Isabella : les éléments modernes s'intègrent bien. Ma fondation rejoint l'association de défense du patrimoine. Nous tenons tous grandement à ce que cet immeuble soit protégé.
Guerrera : c'est un trou à rats. La famille Guerrera rendrait service à la ville.

Je remarqua une bague à son doigt. Les bagues que Geneviève avait créé. Je me mis à sourire.

Isabella : hélas, pour vous, grâce à la loi de conservation de 1966, nous empêcherons les Guerrera de démolir une de nos forges anciennes, quitte à sacrifier votre noble et très raffiné projet de casino. Merci, messieurs.

Je leur montra la porte.

Isabella : mes amitiés à Francesca.

_______

Klaus balança une toile.

Isabella : je suppose qu'on peut appeler ceci ta période blanche, mon amour.

Je lui monta toutes les toiles blanches.

Klaus : il manque une teinte capitale à ma palette. Celle du sang de nos ennemis.
Isabella : je suggère un rouge vénitien.
Klaus : des mois. Des mois que j'applique notre plan. Je me terre, feignant le deuil, fessant croire que nous nous parlons que très peu. Notre enfant est désormais à l'abri. Et la pleine lune sera bientôt de retour. Je serai encore affaibli, pitoyable, les bagues de nuit sapant ma force. Cette inertie me tue. Je dois agir. J'ai besoin de faire couler la sang.
Isabella : très bien. Tu seras donc ravi d'apprendre qu'avec Elijah, nous avons localisé les derniers bagues.

Il me sourit.

Klaus : il est temps.
Isabella : grand temps.

_______

Cami rentra dans la maison.

Cami : bonjour. Isabella ?

J'arriva derrière elle.

Cami : Isabella ?

Elle se retourna, j'avais disparu. Elle monta les escaliers, j'étais derrière la rambarde. Elle se retourna et j'avais encore disparu.

Cami : je sais que tu es là. Il faut qu'on parle.
Elijah : elle ne souhaite pas vous voir.
Cami : Elijah. D'où sortez-vous, bon sang ?
Elijah : pardon ? C'est vous qui entrez sans y être invitée. Elle n'a guère le goût de la conversation. Et elle fulminerait de vous voir prendre le risque de venir ici.
Cami : je suis déjà en danger. Les Guerrera me fliquent nuit et jour. Des gangsters dirigent la ville et vous ne faites rien. Marcel les a supprimé seul il y a 100 ans. Il pourrait vous donner un coup de main, non ?
Elijah : merci d'être venue, Camille.
Cami : je sais que votre famille est en deuil. Et que vous ne croyez pas Marcel responsable de la mort du bébé. Si vous voulez de l'aide contre les Guerrera, de l'autre côté du fleuve, il y a une arme qui ne demande qu'à servir.

Elle partit. J'arriva à côté d'Elijah.

Elijah : j'aime son tempérament.
Isabella : moi aussi.

_______

Klaus descendit les escaliers. J'étais dans le canapé avec mon livre.

Isabella : où vas-tu ?
Klaus : voir Marcel.

DahliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant