Chapitre • 6 •

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Un souffle dépasse ses lèvres comme si la vie même était fatiguante.

Ses frères étaient agaçants et l'année n'avait pas commencer, enfaite, si elle devait admettre quelque chose, ce serait qu'elle soit prise pour une être humaine avant d'être considérée comme une Oméga de basse famille.

Toute la journée d'hier, la rouquine n'avait cessé d'être traitée comme une poupée de porcelaine ou alors comme une vulgaire pute, pas d'entre deux.

Sa présentation avait été qu'il y a à peine deux mois, dès que l'année précédente fut finit. Elle était en retard de plusieurs mois, elle qui croyait, au départ, être une bêta, ce n'était pas si mal, elle était presque heureuse de l'être. Aujourd'hui, Ginevra Molly Weasley rêvait de la mort en secret.

Le regard fixé sur son assiette, elle ne saurait dire combien de temps elle était restée la même après cette découverte fatidique. Au moment où elle avait eu finit ses premières chaleurs, tout le terrier en sera témoin, elle hurla de désespoir, elle hurla la perte de sa vie, elle hurla cette existence qu'elle avait priée de ne pas avoir.

La rousse surnommée Ginny savait exactement à quoi s'attendre, une vie de piètre qualité. Une vie prise de haut par tout autre être vivant qui pouvait être humain. Une vie de soumission que tout le monde profitera. Une vie de peur à l'idée même de respirer de travers. Une vie à se mordre la langue, à fermer les yeux, et à agir sous les volontés des autres. Elle vivait dans un monde où elle allait se laisser mourir pour vivre sans coups.

Elle ne voulait plus vivre depuis.

Pourquoi le voudrait-elle ?

Qui le voudrait !?

Cette assiette était froide, mais temps mieux, elle ne mangeait pas non plus, la fourchette piquée dans son déjeuner depuis, peut-être une demie dizaine de minutes comme peut-être bien trois heures.

Elle était dans cette grande salle commune depuis que quatre heure avait sonné, elle n'avait pas faim. On lui avait fait porter se repas seulement quelques minutes plus tard, mais elle n'avait pas avalée quoique ce soit.

Ses yeux ont vu défiler les hommes de Durmstrang, le soleil dormait encore, les Serpentards à leurs côtés, tous plus fatigué les uns les uns les autres, mais ce n'était pas suffisant pour qu'ils ne l'épargnent.

Quelques secondes plus tard, les femmes de Beauxbâtons et ses compagnons de Serdaigle à la table juste en face d'elle, elle ne salua personne.

Les garçons moqueurs de la table à qui elle faisait dos, l'ont approchés, jouer avec ses cheveux, tirés bien plus souvent, souffler sur sa nuque, taquiner au plus proche de l'inconvenance, mais elle resta de marbre. Deux mois ont suffit à ce qu'elle apprenne à ne plus trembler face à ceux qui n'ont aucun courage.

Elle est une Oméga de Griffondor, si elle n'était pas brave, elle ne serait pas là, assise à cette table déserte depuis des heures, à attendre patiemment qu'ils se lassent.

Une heure puis deux. Le soleil avait peigné le ciel avait qu'il ne retrouve sa bleutée d'origine.

Ses cheveux se sont levés, un souffle lent s'est approché de sa nuque lentement, une face de mauvais goût supposément, et soudainement, une odeur qui l'étouffa comme deux mains pressants son cou pour le lui broyer.

Sûrement qu'on pût voir la peur dans ses iris marrons, car Fleur Delacour l'envoya valsé contre le murs de pierre.

Elle ne s'est pas défendue. Remarqua-t-elle d'elle même, peut-être voulait-elle réellement quitter ce bas monde ?

- Ginny, tu vas bien !? La questionne sa belle-sœur, accourant en face d'elle, sa soeur sur ses talons.

Elle ne leur répondit pas, non par provocation, mais par manque de réponse, elle ignorait si ça allait, pourquoi devrait-elle répondre si elle ne le savait pas.

- Pourquoi m'as-tu attaquée, elle n'est qu'une Oméga !?

- Elle n'est peut-être qu'une Oméga, mais de toi, je ne le veux pas dans ma famille.

Elle ne se défendait pas, mais la fiancée de Bill, ne le faisait pas non plus, elle n'était visiblement plus considérée comme une vulgaire catin qu'un être humain.

- Vas-tu bien, Ginny ? L'interrogea la petite soeur, Gabrielle Delacour.

La jeune Alpha venait sûrement s'être présentée, il y a si peu qu'elle n'avait pas apprit à correctement cacher l'entièreté de son odeur.

Une odeur... exquise... enivrante... ineffable.

Son souffle devient presque incontrôlable avant qu'elle ne puisse le remarquer.

Elle se leva, et marcha jusqu'aux portes, le pas le moins alarmant que possible, mais son esprit n'en pensait pas moins pour autant.

Sa chambre était si loin et elle n'aurait pas la force de s'y rendre.

Pourquoi ?

Ça ne devait pas arriver avant des jours, des semaines voire ! Pourquoi cela arrive-t-il si tôt !? Et son odeur, pourquoi était-il si plaisant ?

Elle s'effondra dans le couloir, le corps en feu, priant pour qu'elle s'y brûle et n'en revienne jamais. Aucun plaisir, simplement des larmes.

Sa vision brouillée, mais alors qu'elle se pensait enfin en sécurité, se tirant avec ses bras dans un coin, Ginny s'était amèrement trompée. Les Alphas de Poufsouffle, qui devaient sûrement passer par là, décidèrent de faire volte face et de l'approcher telles des bêtes assoiffées, pourtant avant que les prédateurs ne puissent arrivés à leur proie, ils s'écroulèrent tous au sol également.

Alors que d'autres Alphas auraient pu l'attoucher, quelqu'un la prit, doucement, comme une poupée de porcelaine et lui fit boire un liquide âcre et épais comme de la pâte. Elle ne vit plus rien et ne sentait plus rien et ne remarquait plus ce feu ardent qui la consumait.

• • •

Elle se réveilla un soir, la soleil colorait le ciel dans son sillage avant de progressivement disparaître.

Se détournant, posant ses pieds au sol, debout en un instant, elle se retrouva confrontée à son professeur de potion, qui n'en semblait pas plus surpris que cela.

- Où suis-je !?

- Chez moi.

- Comment cela se peut-il !?

- J'ai été témoin de la scène dans la grande salle, j'ai vu votre regard, votre empressement vers la sortie et j'ai voulu m'assurer que vous vous rendiez à votre chambre sans blessures.

- En ai-je ?

- Non, j'ai voulu vous y reconduire, mais vous m'avez suppliée, mademoiselle Weasley, de ne pas y retourner, j'ai cru que vous n'étiez pas en sécurité là-bas, donc je vous ai emmené ici.

- Et l'étais-je ici ? En sécurité ?

- Bien évidemment, vous ne devez pas être au courant, mais je le suis également.

- Non, effectivement, je n'étais pas au courant. Mais vous savez comme moi qu'on peut être attiré pas le même sexe secondaires que le nôtre.

La rousse baissa les yeux pour voir une robe de chambre qui lui arrivait aux genoux.

- Vos chaleurs se sont également passées ici. J'ai tenté de vous faire boire des antidouleurs, des suppresseurs à fortes doses ou voir même, des antidépresseurs, mais rien n'a marché.

- Comment cela ce fait-il.

- J'ai bien peur qu'il n'y ait qu'une sorte de chaleur possible et envisageable, qu'une seule qu'on ne peut guérir qu'avec l'Alpha.

Le visage de la Weasley blanchie à la seconde où l'idée même à été envisagée.

- Non, je ne peux pas.. c'est.. impossible.

- Et pourtant, que ce soit le cas ou non, mademoiselle Weasley, votre corps réclame cet Alpha.

Elle secouait la tête, refusant d'y croire... C'était la soeur de la fiancée de Bill ! C'était... Elle n'était encore qu'une enfant ! Une enfant qui vient tout juste de se présenter qui plus êtes !

Je me hais.

La mort serait bien plus douce.

- Quel jour sommes-nous ?

- Ça va faire sept jours, heures pour heures dans quelques minutes.

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