Red Night

Chapitre 35:Vivre

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(Tw : scène à caractère sexuel)
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•Red Miller•

Ça fait une semaine que je me rétablis des blessures infligées par mon père.

Une semaine que Lynne, Ted et Jone sont morts.

Une semaine que je ne supporte plus le contact avec Chase.

Une semaine que je fais des cauchemars au point d'en vomir.

Une semaine que j'ai envie de mourir.

Chase n'a pas voulu me dire ce qu'il a fait des corps, mais il m'a assuré que nous ne serions pas arrêtés par la police.

Je lui fais confiance.

Aujourd'hui, je peux retourner chez moi.

Sauf que je ne me sens plus comme à la maison, alors j'habite chez le pilote dorénavant.

Je ne vais plus au lycée pendant quelques jours, afin de reprendre des forces et d'enlever l'image du corps de ma sœur morte de ma tête, tout comme Chase avec Ted.

Je ne digère pas sa trahison.

J'aurais pu mourir, tuer, donner mon dernier souffle pour qu'elle vive, pour qu'au final elle me poignarde dans le dos.

Je déglutis difficilement en voyant Chase arriver dans notre salon.

« Notre » ça me fait bizarre de dire ça.

— Coucou mon amour, chuchote-t-il, l'air triste.

Il vient s'asseoir sur le canapé, mais à l'opposé.

J'avais oublié, ça fait une semaine que je fais des crises d'angoisse quand il me touche.

Et ça le rend triste, et moi aussi.

Je l'aime tellement, mais la peur qu'il me fasse du mal prend le dessus sur l'amour que je lui porte.

—Je... commence, ai-je dit. Enfin, tu... tu peux essayer de venir à côté de moi ?

Il me regarde, choqué, ses yeux s'écarquillant de surprise.

Lentement, il se lève et commence à s'approcher de moi, chaque pas mesuré et prudent.

Mon corps se tend, mes muscles se contractent instinctivement, mais je lutte contre cette réaction.

Il s'assoit à côté de moi, ne me touchant pas encore, attendant mon signal.

Je ferme les yeux et respire profondément, essayant de calmer la tempête à l'intérieur de moi.

Puis je hoche la tête.

Je sens sa main se poser doucement sur mon bras, une caresse légère comme une plume.

Mon instinct me dit de me retirer, mais je reste immobile, me forçant à accepter ce contact.

— Je ne te ferai aucun mal, Moon.

Ses mots résonnent en moi, et peu à peu, la tension commence à se dissiper.

Je me détends lentement, me laissant aller à ses caresses, ressentant pour la première fois depuis une semaine un sentiment de sécurité et de réconfort.