Forget me not

lucie

Lors d'une petite marche seule avec moi-même, mon téléphone vibra. Le numéro était inconnu, mais ce n'était pas la première fois que ce numéro m'appelait. D'habitude, je l'ignorais, mais cette fois-ci, j'ai décidé de répondre.

Et à la grande surprise c'était Max, mon ami de longue date. Je ne les avais pas prévenus que je partais définitivement, et je ne leur avais pas dit où j'allais. Max était furieux et inquiet.

- Où es-tu passée ? Pourquoi tu ne réponds pas ? On t'a cherchée partout !

Je ne savais pas quoi dire. La culpabilité m'envahissait, mais quelque chose dans sa voix me fit comprendre qu'il y avait plus que de l'inquiétude.

- Tout va bien, Max ?

Il y eut un silence lourd de sens. Puis, après un sanglot étouffé, il me répondit :

- Lucie a eu un grave accident de voiture la veille de ton départ. Depuis, on essaie de te joindre, sans aucune nouvelle de toi.

Mon cœur se serra, la réalité de ses mots s'abattant sur moi comme une chape de plomb.

- Elle est... comment va-t-elle ? demandai-je, ma voix à peine plus qu'un murmure.

- Elle est dans le coma, dit-il d'une voix brisée. Les médecins disent qu'elle pourrait ne jamais se réveiller.

Je me suis sentie défaillir. Lucie, ma chère amie Lucie, pleine de vie et de joie, plongée dans un état entre la vie et la mort. Max continuait, désespéré :

- Je t'en prie, reviens. J'ai besoin de toi. Tu te souviens, à l'université, quand on se soutenait l'un l'autre ? J'ai besoin de toi, maintenant. Je ne peux pas traverser ça seul.

Les larmes coulaient déjà sur mes joues. J'étais submergée par la culpabilité et la douleur. Comment avais-je pu être si égoïste, si aveugle à ce qui se passait autour de moi ?

- Je suis désolée, Max, balbutiai-je. « Je n'aurais jamais dû partir sans rien dire. Je reviens dès que possible.

Je courus jusqu'à chez moi, le cœur battant, les pensées tourbillonnant dans ma tête. J'ai réservé un billet pour le premier vol vers le Canada, la tristesse et la panique me submergeant.

- ou va tu ?demanda Rose

- Lucie a eu un grave accident , je dois y retourner.

- je viens avec toi Iris.

- tu es sur ? Rose ... je ne sais pas ce qu'il pourrait se passe la bas.

- je suis sur , justement c'est pour ça que je viens avec toi.

Le voyage fut un supplice. Chaque seconde passée loin de Lucie me semblait une éternité.
Heureusement Rose me réconfortais comme elle l'avait toujours fait .
Les souvenirs de nos moments passés ensemble défilaient dans mon esprit, chaque rire, chaque secret partagé. Comment pouvais-je vivre sans elle ?

Arrivée à l'hôpital, je trouvai Max dans la salle d'attente, l'air épuisé et désespéré. En me voyant, il se leva et me serra dans ses bras, pleurant silencieusement.

- Merci d'être venue, je ne savais plus quoi faire.

Nous entrâmes ensemble dans la chambre de Lucie. Elle était là, allongée, pâle et immobile, entourée de machines qui maintenaient ses fonctions vitales. Mon cœur se brisa en mille morceaux. « Lucie, » murmurai-je, m'asseyant à côté d'elle.

- Je suis là maintenant. Je suis désolée de ne pas avoir été là plus tôt.

Les jours qui suivirent furent sombres. Nous veillions Lucie, espérant un signe, un mouvement, quelque chose qui nous dirait qu'elle allait revenir à nous. Chaque jour sans changement était une nouvelle déchirure dans notre cœur.