Forget me not

stay with me.

Les sons semblaient se déplacer lentement, comme dans un rêve où chaque détail est étiré et déformé.

- Alex... c'est toi ? répétai-je, ma voix à peine plus qu'un murmure.
Après un silence que je crus interminable, une réponse enfin se fit entendre, remplie d'émotion et de soulagement.

Oui, Iris ... c'est moi.

Je sentis une chaleur réconfortante et des mains fortes se poser délicatement sur ma tête, comme pour m'assurer que je n'étais pas seule dans cet abîme de douleur.

- Je suis là, Iris. Je suis là, et je ne te laisserai pas.

Les mots d'Alex étaient empreints d'une telle sincérité, d'une telle urgence, que même dans mon état fragile, je pouvais sentir le poids de ses émotions. Je me laissai aller à cette réassurance, bien que ma vision devenait de plus en plus floue.

- Je suis désolé... je suis tellement désolé pour tout ce qui s'est passé, continua-t-il. Nous allons te sortir de là. Tu vas aller bien, je te le promets.

Les secouristes continuèrent leur travail avec une efficacité redoublée, mais tout semblait se mélanger dans un tourbillon de douleur et d'espoir. Alex ne me quittait pas des yeux, me tenant la main avec une fermeté presque désespérée.

- Reste avec moi, Iris. Ne pars pas. Nous avons encore des choses à régler, des mots à échanger... Je suis là maintenant, et je ne veux plus jamais te perdre.

Je n'avais plus la force de répondre, mais je pouvais entendre la détresse dans sa voix, sentir la pression de sa main, et cela me donnait la force de continuer à lutter contre l'obscurité qui m'envahissait.

La dernière chose dont je me souvenais avant de sombrer à nouveau dans l'inconscience était l'espoir, fragile mais persistant, que peut-être cette fois-ci, les choses pourraient enfin changer.

Les jours suivants furent un flou constant de douleur, de soins médicaux et de visages inquiets. Les infirmières et les médecins allaient et venaient, leurs voix résonnaient dans ma tête sans que je puisse les comprendre. Je passais la plupart de mon temps entre les ténèbres du sommeil et les douleurs de l'éveil.

À chaque fois que j'ouvrais les yeux, j'espérais voir Alex à mes côtés. Parfois, je croyais sentir sa présence, entendre sa voix douce me réconforter, mais tout semblait flou et irréel.

Un matin, je me suis réveillée avec une sensation de clarté. La douleur était encore là, mais elle était plus supportable. J'ai ouvert les yeux et j'ai vu Faizin assis à côté de moi, le visage marqué par la fatigue et l'inquiétude.

- Iris, tu es réveillée, dit-il doucement, ses yeux brillants de soulagement.

Je tentai de parler, mais ma gorge était sèche et douloureuse. Faizin se pencha et me donna de l'eau avec précaution.

- Ne t'inquiète pas, tu es en sécurité maintenant. Les médecins disent que tu es hors de danger, mais tu dois te reposer et te rétablir.

Je hochai faiblement la tête, les larmes aux yeux. Je voulais poser tant de questions, mais mon corps était trop faible.

- où est alex ?

Faizin semblait ne pas comprendre.

- je .. je ne sais pas iris.. Quand j'ai t'ai retrouvé tu as prononcé son prénom .. mais ce n'était pas lui.. c'était moi iris.

Les jours suivants, Faizin restait à mes côtés, veillant sur moi jour et nuit. Il m'a raconté ce qui s'était passé après que j'avais été retrouvée. Les avocats avaient réussi à retrouver ma trace grâce à des indices laissés par Jenny et ses hommes. Ils avaient alerté les autorités qui avaient finalement localisé l'entrepôt.