Forget me not

your heart

J'ai eu du mal à me remettre de la mort d'Ethan. Chaque battement de mon cœur me rappelait qu'il n'était plus là, mais que, grâce à lui, je pouvais encore vivre. C'était un poids lourd à porter, mais aussi une source de force inestimable. Je me devais de vivre pour lui, pour honorer sa mémoire.

Les jours passaient et, petit à petit, je retrouvais des forces. Les médecins étaient optimistes : la transplantation s'était bien passée, et mon corps semblait accepter ce nouveau cœur avec une résilience que je ne soupçonnais pas. Ils m'annoncèrent qu'il me restait encore quelques temps de rééducation et de surveillance, mais que je pourrais bientôt rentrer au Canada.

L'idée de rentrer à la maison me réchauffait le cœur. Faizin m'attendait avec Harim, et je savais que leur présence m'aiderait à traverser cette épreuve. Faizin avait été mon pilier, mon roc, et je savais que je pouvais compter sur lui pour m'aider à reconstruire ma vie.

Un matin, alors que je contemplais le lever du soleil depuis la fenêtre de ma chambre d'hôpital, j'ai reçu un appel vidéo de Faizin. Voir son visage et celui d'Harim me fit monter les larmes aux yeux. Harim, avec son sourire innocent et ses yeux pleins d'espoir, me rappela pourquoi je devais continuer à me battre.

-Iris ! On a tellement hâte que tu rentres ! Harim demande tous les jours quand tu vas revenir, dit Faizin, avec un sourire rassurant.

-Je serai bientôt là, répondis-je, essayant de cacher l'émotion dans ma voix. Je vous aime tellement.

Harim prit le téléphone et, avec la candeur propre aux enfants, déclara :

- Tata, j'ai dessiné un grand cœur pour toi ! Quand tu reviendras, on le mettra dans ta chambre.

Je ne pouvais pas retenir mes larmes.

- Merci, mon chéri. Je reviendrai vite.

Les semaines suivantes passèrent lentement mais sûrement. Chaque jour, je me sentais un peu plus forte, un peu plus prête à affronter le monde extérieur. Les médecins étaient satisfaits de mes progrès, et finalement, le jour tant attendu arriva : ils me donnèrent l'autorisation de rentrer chez moi.

Le vol de retour vers le Canada fut chargé d'émotions. J'avais dit au revoir à l'équipe médicale qui m'avait tant aidée, et j'étais prête à retrouver ceux que j'aimais.

Mais surtout , j'ai dis au revoir à la chambre d'Ethan.

L'avion atterrit enfin, et en franchissant les portes de l'aéroport, je vis Faizin et Harim qui m'attendaient avec des fleurs et des sourires radieux.

Je les pris tous deux dans mes bras, sentant le poids de la douleur et de la perte s'alléger un peu. J'étais enfin chez moi, prête à reconstruire ma vie, avec un cœur nouveau et un espoir renouvelé.

Ethan était parti, mais son amour continuait de battre en moi, me donnant la force de regarder vers l'avenir avec une détermination que je n'avais jamais connue.

J'ai pu reprendre mes activités professionnelles normalement, retrouvant un semblant de routine dans un monde qui avait été bouleversé. Faizin avait tout géré durant mon absence, et je réalisais à quel point je pouvais compter sur lui. Grâce à son dévouement, mon entreprise n'avait pas seulement survécu, elle avait prospéré.

De retour au bureau, j'ai été accueillie par une équipe ravie de me revoir. Les premiers jours furent émouvants, mais rapidement, je me replongeai dans les projets en cours. Travailler me permettait de ne pas trop penser à Ethan et à tout ce que j'avais traversé. C'était une manière de reprendre le contrôle de ma vie.

Un matin, Faizin m'a rejoint dans mon bureau avec un sourire complice.

- Je voulais te montrer quelque chose, dit-il en posant un dossier sur mon bureau.

- Qu'est-ce que c'est ? demandai-je, intriguée.

- Regarde par toi-même.

En ouvrant le dossier, je découvris des documents relatifs à un projet de charité en mémoire d'Ethan. Faizin avait proposé de créer une fondation pour aider les enfants malades à obtenir des soins médicaux, un hommage à l'altruisme et à la générosité d'Ethan.

- C'est magnifique, Faizin, dis-je, émue aux larmes. Je ne sais pas quoi dire.

- Tu n'as rien à dire. On va faire ça ensemble, pour Ethan, et pour tous ceux qui ont besoin de soutien.

Les semaines suivantes furent consacrées à la mise en place de la fondation. Chaque réunion, chaque décision, me rappelait Ethan et son désir de toujours aider les autres. Cela me donnait un sens nouveau, une raison de me lever chaque matin avec détermination.

En parallèle, Harim et moi avons retrouvé notre routine. Ses sourires et son énergie étaient contagieux. Faizin et moi avons décidé de l'inscrire à un cours de musique, et chaque mercredi soir, nous allions l'écouter jouer du piano. La musique semblait être une nouvelle passion pour lui, et je ne pouvais qu'être fière de voir à quel point il s'épanouissait.

Un jour, alors que je me préparais pour une réunion importante, Faizin entra dans mon bureau, visiblement nerveux.

- Qu'est-ce qui ne va pas ? demandai-je, sentant mon cœur s'accélérer.

-Il y a quelqu'un ici pour te voir.

Je fronçai les sourcils, essayant de deviner de qui il parlait. Mais avant que je puisse poser d'autres questions, la porte s'ouvrit et Lola entra dans la pièce.

C'est Lola qui est rentrée dans la pièce. Elle avait les yeux rouges et le visage marqué par l'inquiétude.

- Iris, dit-elle doucement, en fermant la porte derrière elle.

- Lola, répondis-je, surprise mais touchée de la voir. Que fais-tu ici ?

Elle s'avança et s'assit en face de moi, ses mains tremblant légèrement.

- Je suis tellement désolée pour tout ce qui t'est arrivé avec Jenny, commença-t-elle, sa voix remplie d'émotion. Je n'aurais jamais pensé qu'elle irait aussi loin. Je t'avais dit de faire attention, mais je ne savais pas que ça serait aussi grave.

Je baissai les yeux, sentant la douleur de ces souvenirs refaire surface. Lola avait toujours été une amie fidèle, et ses mots me rappelaient à quel point elle avait essayé de me prévenir.

- Je sais, Lola. Tu as essayé de me protéger, et je ne t'ai pas assez écoutée. Mais je suis encore ici, et je veux aller de l'avant.

Elle hocha la tête, les larmes aux yeux.

- C'est pour ça que je suis venue. Je veux t'aider, comme avant. J'ai réfléchi, et si tu es d'accord, je voudrais redevenir ta secrétaire. Je veux être là pour toi, te soutenir et t'aider à reconstruire.

Ses paroles me touchèrent profondément. Lola avait été une alliée précieuse par le passé, et savoir qu'elle voulait revenir me donnait un espoir renouvelé.

- Merci, Lola, dis-je avec un sourire sincère. Je serais ravie de t'avoir à mes côtés à nouveau. Nous avons traversé tellement de choses ensemble, et je sais que nous pouvons surmonter ça aussi.

Lola se leva et me prit la main, ses yeux brillants de détermination.

- Alors, c'est un nouveau départ. Pour toi, pour moi, pour nous tous.

Les jours suivants, Lola reprit son rôle de secrétaire avec une efficacité et un dévouement impressionnants. Elle s'assura que mon emploi du temps était bien organisé, géra les communications, et m'offrit un soutien constant. Sa présence me soulageait et me permettait de me concentrer sur les aspects les plus cruciaux de mon travail et de ma guérison

The end-
Bisous , forget me not.🌸