A l'envol de nos coeurs

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Pov Jordan :

Elle avait raison, c'était complètement fou. Mais j'étais intimement convaincu que le fait de se voir en privé m'aiderai à y voir plus clair sur mes sentiments. De toute façon, les dés étaient jetés. Enzo, Kevin et Melvin rentrèrent peu après moi du Marinella Beach Club.

Enzo - Demain soir on remet ça !

Il fallait que j'annonce mon départ le lendemain matin. Et je mettais engager à inviter ma cousine Marie. Je la trouvais dans le jardin, entrain de prendre un bain de minuit. Kevin s'était jeté à l'eau.

Marie - Kevin !! Tu vas réveiller tout le monde !
Kevin - Ça va... On est pas en Ehpad !

Marie - Pff... T'as vraiment pas de respect pour ton prochain...

Kevin - Gnagnagna...

Elle sortait de l'eau visiblement énervée. Depuis qu'on était tout petit, Kevin et Marie se disputaient pour un oui ou pour un non. Il ne restait qu'une glace ? Les deux voulaient la même. Quelqu'un faisait un cadeau à Marie ? Kevin entrait en crise de larmes. Kevin voulait construire une cabane dans le jardin ? Marie ne voulait pas participer si c'est lui qui donnait les directives. L'âge adulte les avait toute fois un peu calmés, mais la situation pouvait vite dégénérer, et on se retrouvait 15 ans en arrière, en ce qui pouvait ressembler à un clash de Nouvelle école ou de Rap Contenders.
Je m'asseyais avec elle à la table du jardin, pendant que Melvin et Enzo se jetèrent dans la piscine à leur tour.

- Ils sont insupportables ! C'est nous qui allons nous prendre les réflexions encore !

- Marie, j'ai quelque chose à te demander...

J'allumais nerveusement une cigarette. Sa tête était tournée vers moi et elle me fixait avec attention.

- J'aimerai que tu m'accompagnes à Minorque demain. J'ai un rendez vous que je dois honorer.

- Mais je ne dois partir d'ici que la semaine prochaine ! Pourquoi faut il que je t'accompagne ??

- J'ai déjà réservés les billets d'avions, et je t'ai pris un billet retour pour l'aéroport de Napoli. J'ai donné ma parole que tu serais présente.

- Mais à qui ?! Arrêtes de tourner autour du pot !

C'était plus facile à dire qu'à faire. Après une grande inspiration, je me lançais en essayant de garder mon calme.

- À Elena Lopez.

- C'est pas vrai ?! Mais Jordan comment ça ?

- Je lui ai proposé un débat, et elle a accepter... Je ne pouvais pas me dégonfler !

- Mais pourquoi à Minorque ?? Et pourquoi as tu dis que je t'accompagnerai ?

- Ce débat sera privé... j'ai réservé un airbnb pour toi, Laurie, Elena et moi.

- Un airbnb ?! Donc c'est pas vraiment pour un débat !

- Bien sûr que si ! D'où l'importance de ta présence. C'est pas un rencard.

- Parce que c'est vrai que moi ou Laurie allons changer quelques choses... Tu joues vraiment avec le feu.

Je ne répondais pas et mon regard se dirigea vers le sol. Elle avait raison. Mais il était hors de question que j'annule.

- Si tu ne veux pas venir je comprendrais... Je demanderai à Kevin de te remplacer...

Elle leva les yeux au ciel. J'avais toucher juste.

- Bien sur que je viendrai avec toi ! Débat ou pas, cet espèce d'idiot ne servirai pas ta cause !

- Merci Marie, vraiment. Par contre si tu pouvais le garder pour toi, cette fois ci, ça m'arrangerai vraiment.

Elle rougis, et me fis un signe d'approbation de la tête. Je partais me doucher tout en réfléchissant à cette soirée.
L'alcool s'était dissipé, mais m'avait laissé un peu vaseux.
Je repensais à Marisa. Si elle avait su que je ne pensais pas à elle ce soir... quoi qu'après tout, elle même ne pensait peut être pas à moi. C'était juste un appel de chair.

Le lendemain matin, je me levais tant bien que mal à 8 heures. Je rangeai ma valise, et aller dire au revoir à ma famille. J'avais prétexté une réunion importante avec Marine sur Paris. Ils n'avaient pas posé de question. De son côté, Marie avait dit qu'elle allait voir une amie. Elle ne mentait pas au final.
J'envoyais un message à Elena et une photo de l'aéroport. Je lui signifiais mon départ imminent, et j'entrais dans l'aéroport le cœur serré.

___________

Au matin, sur les coup de 10h, je me levait avec une boule au ventre. Je vérifiais mon téléphone afin d'être sûre de ne pas avoir rêver toute cette histoire. Un message de Jordan m'attendait.

« @jordanbardella : Je prend l'avion dans une 1h30, je t'écris en sortant. »

Il m'envoyait aussi une photo de l'aéroport. J'y répondais avec un grand sourire aux lèvres.

« @elenalopez : Prend mon numéro et envoi moi le tiens au cas où les données mobiles beuguent a Minorque. 06 ** ** ** **. »

« @jordanbardella : Bonne idée je n'avais pas penser à ça. 07 ** ** ** **, à tout à l'heure 😉 »

« @elenalopez : Yes, à tout à l'heure. »

Je descendais retrouver Laurie dans mon salon et lui annoncer notre départ. Elle fut surprise mais ravie de partir pour Minorque ou j'inventais une invitation par une amie d'enfance. Ma mère me regardait d'un air complice débité mon petit mensonge. Mon père était parti travailler. Ce n'était pas plus mal, ni lui ni moi n'aimions les adieux. Je les avait inviter à venir regarder la cérémonie des jeux olympiques, avec ma sœur. On ce reverrait dans une vingtaine de jours seulement.

Je partais me préparer, et il faut dire que j'y mis beaucoup de coeur. J'avais choisis une combinaison blanche avec des motifs, ma montre hermès que mes parents m'avaient offerte à l'obtention de mon diplôme et une petite paire de talons transparents. Je laissais mes cheveux détachés, tombants en une cascade de boucles jusqu'au bas de mon dos. Une fois mon maquillage terminé, je me parfumais et sortait de la salle de bain.

Laurie et ma mère me complimentèrent. Je me sentais confiante. Une fois que Laurie eu bouclé sa valise, ma mère nous emmena à l'aéroport. Je la pris dans mes bras pendant 5 bonnes minutes. Au creux de mon oreille elle chuchota « Bonne chance, cielo, je t'aime. ».
Laurie salua également ma mère, et nous nous envolions vers Minorque.

Entre deux partisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant