NDNG

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Pov Jordan :

Nous avions passé la nuit sur cette plage, un peu comme deux gamins fugueurs et le soleil se levait enfin. L'air était un peu frais, l'humidité ambiante nous avait donné froid. Mon jean était plein de sable, les cheveux d'Elena aussi. Son maquillage avait coulé sous l'effet des larmes qu'elle avait versé suite à ma demande, quant à moi mes yeux étaient rougis par la fatigue. Nous faisions presque peine à voir dans cet état, une douche et une nuit de sommeil étaient nécessaires. Je regardais l'heure sur mon téléphone : 6h34. Les premiers hôtels allaient bientôt ouvrir, mais l'attente semblait durer une éternité. Une demi heure plus tard, nous sortions enfin de cette plage pour trouver refuge.

Nous entrions dans un hôtel et patientions sur des canapés situés à l'entrée. C'était déjà mieux. Et quand enfin le réceptionniste pris sa place derrière sur comptoir nous prenions possession d'une chambre. Ce n'était pas le grand luxe, mais ça ferait l'affaire. Elena déchaussa ces chaussures et s'écroula sur le lit.

« - Tout ce sable me gratte, dit-elle en se frottant les cheveux, je n'en peux plus ! »

« - Prend une douche, je vais aller chercher nos affaires chez moi. »

Elle se leva et me pris dans ces bras, posant sa tête contre mon torse.

« - Tu veux que je t'accompagnes ? J'ai même pas d'habits propres, si je remet cette robe après la douche, j'aurai l'impression d'être encore sale... »

« - Non. Prend ta douche, met le peignoir de l'hôtel. Ou dors toute nue... »

Elle sourit, ces yeux me regardant avec tendresse et amusement. Je savais qu'elle ne voulait pas me laisser affronter mon père seul. Mais je ne voulais pas qu'elle rentre en guerre pour moi. Mon père l'aurait très certainement attaqué, et je n'en avais aucune envie. J'embrassais son front et repartais à la réception, pour commander un taxi.

Le taxi me déposa devant la villa, et je lui demandais d'attendre quelques minutes.
La maison était silencieuse, tout le monde était endormi. Je montais rapidement à l'étage pour remballer nos valises. Après un dernier coup d'œil je descendais. Je me sentais comme un voleur dans cette maison où j'avais pourtant tant de souvenirs. En arrivant au niveau de la porte d'entrée, une voix brisa le silence et me fit presque sursauter.

« - Jordan ! Ne pars pas ! »

Mon père se tenais derrière moi, l'air abattu.

« - Je ne voulais pas que ça aille aussi loin fils... Mes mots ont dépassés ma pensée. J'ai juste peur pour ton avenir, qui était pourtant tout tracé...»

Je serrai les dents, sentant une boule se former dans ma gorge.

« - Je comprend que tu sois déçu papa. Je passerai au dessus de tes mots, mais ça sera mieux pour tout le monde si je m'en vais. On ce revois bientôt. »

Il s'approcha de moi, tandis que je m'apprêtais à sortir.

« - Restes, s'il te plaît Jordan. On peut en discuter, je peux même m'excuser au près de ta copine... »

Je secouai doucement la tête.

« - Papa, ce n'est pas simplement ma copine. Ce sera bientôt ma femme. J'ai de nouveau projets, et j'ai pas dormis de la nuit. Avant de discuter de quoi que ce soit, je dois me reposer. Tu seras bientôt fier de moi à nouveau. »

Il me regardais visiblement surpris. Je posais une main réconfortante sur son épaule, essayant de lui offrir un peu de réconfort. Un léger sourire ce dessina enfin sur son visage.

Entre deux partisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant