Entre deux partis

Et le début des problèmes

Les jours qui suivirent furent éreintants. Le lendemain de mon retour à Paris, l'Assemblée rouvrait. Je croulait sous une montagne de dossiers interminables, et devait parfois effectuer des prises de paroles agressives en plein hémicycle. C'est Jean-Luc qui me l'avait demandé. Au vu de ma candidature au poste de Premier Ministre, il m'avait fais comprendre qu'il fallait que je commence a je cite « montrer les crocs », de ce fait ma charge de travail s'était vue quasiment doublée. Ma candidature avait d'ailleurs était annoncée. Macron ne s'était pas exprimer, mais la presse me sollicitait constamment. Entre les interviews programmée et celles qui étaient volées a la sortie de l'assemblée où de mes bureaux, j'avais l'impression d'être constamment sous les feux des projecteurs. Plus que jamais je devais faire attention à mon image, et éviter le moindre faux pas.

Je réussissais tout de même à entretenir ma relation avec Jordan. Tous les soirs nous restions collés au téléphone, nous racontant nos journées, et cherchant un peu de répit dans ce monde qui allait parfois trop vite. Nous ne nous étions pas revus en privé, mais nos liens ce renforçait chaque jour un peu plus.

Le 24 juillet, a 8h du matin, alors que je m'apprêtais à sortir de chez moi, je reçus un coup de téléphone qui allait chambouler mes projets de la journée.

- Allo ?

- Mademoiselle Lopez ! C'est Jean-Luc Melanchon ! Je ne vous dérange pas ?

- Non, bien sûr que non. Je partais à l'assemblée. J'aime arriver en avance.

- Non, vous allez dans vos bureaux ! Un coursier va vous déposer des documents confidentiels ! Vous êtes invitée à l'Elysée ce soir pour le dîner !

- Ce soir ?! Mais je ne sais même pas quoi me mettre ! Et pour quelles raisons ?

- Macron veut s'entretenir avec vous ! Il semble qu'il ce prépare à plier. Je pense que vous prendrez vos fonctions à la fin des jeux olympiques. C'est une excellente nouvelle ! Votre chauffeur vous conduira ce soir même à 20 heures. Ne lésignez pas sur votre présentation !

- D'accord... Je vous rappelle ce soir ?

- Évidemment ! Et surtout étudiez bien les dossiers que je vous fais parvenir !

La journée s'annonçait déjà chargée, mais l'appel de Jean-Luc ajouta une pression supplémentaire. Je pris une profonde inspiration avant de quitter mon appartement, mon esprit bourdonnant de mille pensées. Une rencontre avec le Président Macron était une opportunité en or, mais aussi un défi de taille. Je devais être irréprochable.

En arrivant à mes bureaux, je trouvai le coursier déjà là, tenant une mallette verrouillée. Il me la remit avec un sourire énigmatique, puis s'éclipsa. Je m'empressai de l'ouvrir et découvris une pile de documents marqués "confidentiel". Les dossiers détaillaient des politiques, des analyses économiques et des projets de réforme. Il y avait également une note manuscrite de Jean-Luc, me conseillant de prêter une attention particulière aux sections sur la réforme des retraites et la transition écologique.

Je passai la matinée plongée dans ces documents, absorbant autant d'informations que possible. À midi, je fis une pause pour déjeuner rapidement tout en consultant mes e-mails et en répondant aux sollicitations de la presse. Une interview était prévue pour l'après-midi, mais je la déléguai à un collègue, expliquant que des affaires urgentes requéraient mon attention.

L'après-midi passa en un éclair. À 17h, je commençai à ressentir la tension. Je me rendis dans un salon de beauté non loin pour une séance de mise en beauté. Pendant que l'on s'occupait de moi, je parcourais encore une fois les dossiers sur mon téléphone. Les heures filaient et bientôt il était temps de rentrer chez moi pour me préparer.