Question indiscrète

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J'arrivai chez moi, déchaussai mes talons et m'écroulai sur le canapé. Je n'avais pas répondu à Bardella. Déjà, car m'envoyer un DM alors que mon mail pro était très facilement trouvable était déplacé. On a pas élevé les cochons ensemble il me semble. Et puis, quoi répondre ? Démentir ? Lui demandait d'où il tenait l'information ? Comment pouvait il DÉJÀ être au courant ? La réunion avait eu lieu ce matin et nous nous étions entendu pour ne pas ébruiter l'info. Si le RN était au courant, c'est que d'autres l'étaient également, et l'information n'allait pas tarder à se retrouver sur le net. Et puis tout à coup ça me revient, j'avais oublier de rappeler Mathilde ! Je composai son numéro.

- Tu ne m'as pas rappelée !

- J'étais complètement secouée... d'ailleurs je le suis toujours...

- Toutes mes félicitations !

- Merci, mais pour tout te dire ça me fait vraiment peur, si j'ai accepter c'est parce que...

- On ne dit pas non à Jean-Luc !

- Oui exactement...

- Ne t'en fais pas, ce sera ton nom certes, mais on est tous avec toi !

- Mathilde, le RN est déjà au courant.

- Comment ça ?

- Je ne sais pas qui en a parler, mais j'ai reçu un message de Bardella me disant qu'il ne savait pas que je convoiter le poste qui lui était destiné.

- Quel connard ! Il se prend pour qui celui la ?! Et comment le sait il ?!

- Je n'en ai aucune idée, mais ça va se savoir plus vite que prévu. Qui d'autre appart nous était au courant ?

- Les autres parti on dû en parler entre eux. Il va falloir que j'appelle Jean-Luc. Je te rappelle plus tard.

- D'accord, merci.

Alors qu'elle raccrochait, je rouvris Instagram et cliquer sur le profil de Bardella. Quasiment que des photos de campagne. Je m'arrêtais tout de même sur une photo de lui et sa mère quand il était enfant et me fis la remarque que malgré ces opinions qui me hérissaient le poil dans le dos, il était tout de même un humain capable de ressentir de l'amour pour quelqu'un, voir même de la nostalgie. En remontant le fil de ses publications, on pouvait remarquer que chaque année il postait une photo à l'attention de sa mère pour la fête des mères. Je me surprise à sourire.

En parlant de mère, j'hésitais a appeler mes parents pour les prévenir de la nouvelle. Je ne voulais pas qu'ils l'apprennent par la presse, mais j'aurai préféré leur annoncer de vive voix mercredi en arrivant chez moi. Mon esprit revint au message de Bardella. Il m'avait appeler Madame LFI. Il n'avait donc pas oublier notre échange de la veille. Je décidai finalement de répondre à son message, 2heures après l'avoir lu.

« @elenalopez : Vous communiquez souvent avec vos opposants en DM ? Intéressant, Monsieur RN. »

Je ne voulais pas qu'il réponde à ce message. Rien ne l'en empêchait bien sur, mais je lui rappeler la que la démarche était étrangement venue de sa part. Il répondait tout de même.

« @jordanbardella : Je tenais simplement à vous féliciter en personne. Quoi que l'affaire n'est pas bouclée. J'ai hâte de voir la suite. Vous avez retrouvé votre chauffeur ? 😂 »

Mais de quoi je me mêle ?! A quoi jouait-il ?

« @elenalopez : Si vous avez d'autres questions plus pertinentes je suis preneuse. »

« @jordanbardella : Votre parfum, Poison de Dior c'est bien ça ? »

Ce message me scotcher. De une, comment savait il cela ? Et quel était le but de cette question ? Complètement déstabilisée je décidai de ne pas répondre. Quoi qu'il me voulait, je n'allais pas le lui donner. Je passais ma soirée à attendre un appel de Mathilde qui n'arrivait pas et à préparer mes affaires pour mon départ dans le sud.

La journée du lendemain passa très lentement. Je ne sais pas si c'était l'effervescence de la campagne qui était retombée ou le fait que je partais le lendemain pour quelques jours de vacances que je n'avais pas volés, mais à midi j'avais enfin fini de ranger mon bureau, et je sortais déjeuner en ville avec Laurie. Je lui avait annoncer que j'étais la nouvelle candidate Premier Ministre, elle était aussi époustouflée que moi. Mathilde me rappela et me dit que ma candidature serait annoncée le lundi qui suivrait, le jour de la réouverture officielle de l'assemblée nationale. Ça me laissait une semaine de répit. Le fait que le RN soit déjà au courant des décisions prises par mon parti n'avait pas étonné JL Melanchon, il était habitué à ce que les gens parlent trop et surtout plus vite que prévu. Mathilde me conseilla de ne pas m'exprimer publiquement dans les jours à venir, ce que j'allais faire sans me faire prier. D'ici 24h je serai dans mon vrai chez moi, et je comptais en profiter pleinement. J'avais invité Laurie à venir passer ces quelques jours avec moi. Elle avait hâte d'aller à la plage, faire le tour des marchés et découvrir ma région.
Le lendemain matin sur les coups de 9h45 mon chauffeur vint me chercher. Nous allâmes récupérer Laurie et ces 3 valises pour 5 jours et il nous déposa à l'aéroport. C'était enfin le jour J !

Nous procédions à l'enregistrement de nos bagages et nous rendions dans les salons privés que nous avions réservé. Ces salons ne sont pas vraiment privé, puisque tout l'aéroport moyennant finance peut y accéder, mais ils permettaient aux personnalités publique de ce sentir plus à l'aise. Il était 10h30 et l'avion partait à 12h15. Nous nous dirigeâmes devant le buffet de petit déjeuner. Je me servis un café au lait et pris un pain chocolat. Laurie fit de même et alors qu'on s'asseyait pour prendre notre repas, Laurie fit de grands signes à quelqu'un.

- Marie !

Une grande brune s'approcha de nous avec un grand sourire.

- Laurie, ça me fait trop plaisir de te voir !

Laurie embrassa chaleureusement Marie. Elle l'invita à s'assoir avec nous.

- Elena, je te présente Marie. C'est ma meilleure amie d'enfance !

- Salut Marie !

Elle eu un petit sourire rire géné. Je ne savait pas pourquoi, mais je n'y prêta pas attention, elle avait du me voir à la télé ou sur les réseaux.

- Bonjour Madame Lopez.

- Tu peux m'appeler Elena tu sais.

- Super !

Laurie - Quel vol es que tu prend Marie ?

- Je pars pour Milan rejoindre mes parents qui sont chez mon oncle.

- Tu pars seule ?

- Non je pars avec mon cousin. Il va voir son père pour quelques jours. Il est sur la terrasse fumeur, il ne devrait pas tarder à me rejoindre.

Elle eu un rire un peu gêné. Cette fille était sûrement un peu timide. Je décidai de les laisser discuter un peu entre elles et je parti me chercher une bouteille d'eau. Quand je revins je vis de dos que celui qui devait être le dis cousin avait pris place face à Marie et Laurie me fit les gros yeux. Arrivée à leur niveau je me décomposait.

Entre deux partisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant