C'était fait ...

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Incroyable mais vrai... Nous l'avions fait ! Enfin pas vraiment nous, plutôt les français. Mais bon, on avait quand même passer des semaines à prospecter, militer, rencontrer le peuple, répondre aux polémiques et aux questions sur notre programme. Cette campagne avait était vraiment éprouvante. Surtout que les derniers temps, pour être honnête je n'y croyais quasiment plus. Les médias avaient mis un point d'honneur a décrédibiliser le partie et les alliances que nous avions formées. Si les journalistes avaient pu brûler Mélanchon sur la place publique je suis presque sure qu'ils l'auraient fait !
Et pourtant, l'acharnement à payer et les résultats s'affichés sur l'écran géant de la salle où nous nous étions réunis pour l'événement. Des cris de joies et de stupéfaction retentirent. Personnellement, j'avais était ré-élue par ma circonscription dès le premier tour. Mais être élue dans le camp de la majorité, ça change tout !
Alors que j'avais l'habitude de vider dans les pots de fleurs ou les poubelles mes coupes de champagne, j'engloutie d'un trait celle que je tenais en main. Mon assistante Laurie sautiller comme une gamine qui venait d'attraper le pompom à la fête foraine. 

« Incroyable, complètement incroyable ! »

Elle n'arrêtait pas de répéter cela pendant les 5 minutes qui ont suivis. Mon téléphone n'arrêtait pas de vibrer, je recevait des messages en pagaille. Tandis que je répondai, Louis Boyard arriva vers nous avec un grand sourire au lèvres :

« Elena, Jean Luc va faire son discours, il faut qu'on monte derrière lui ! »

Ni une ni deux je le suivit et montai sur scène. Jean-Luc était fier, il avait enfin gagner. Il prononça son discours et une fois terminé il se tourna vers mes confrères et moi même.

« Des demain il y aura une réunion avec les autres parties de NFP, il ne faut pas perdre de temp et ce mettre d'accord sur notre choix pour de premier ministre. Pour ce soir reposez vous les enfants ! »

Nous nous regardâmes et sourires en coin, nous savions que peux d'entre nous allions dormir plus que quelques heures. Les partisans NFP fêtaient dans la salle que nous avions pour la soirée. Chacun de nos députés avait envie de décompresser un peu. Je retrouvais Laurie et après plusieurs poignées de mains et accolades, nous nous éclipsâmes pour profiter de la soirée à notre manière. On avait rejoint un groupe d'amis dans un resto chic de la capitale. L'ambiance était joyeuse, les gens buvaient, parlaient et riaient un peu fort. Moi qui n'avait pas l'habitude de boire, au bout de mon troisième verre j'étais un peu pompette, et je partis en direction des toilettes pour me rafraîchir un peu. Tandis que je montais les escaliers en direction des WC je remarquer qu'une silhouette plus ou moins familière se dessiner un peu plus haut. Il s'agissait du président du partie de l'extrême droite Jordan Bardella. Je me dit qu'à sa place je serai certainement rentrée chez moi me terrer, mais lui était là, adossé contre un mur devant la porte des WC homme, qui était évidement situés a côté des WC femme. Alors que je passait devant lui, il releva la tête et je ne pus m'empêcher de lui adresser un léger sourire narquois.

Jordan - On est venu célébrer sa victoire ?

- Et vous votre défaite ?

- 11 millions d'électeurs je ne considère pas cela comme une défaite, combien d'électeurs seulement LFI pouvez vous comptabiliser au juste ?

Je levais un sourcils et freina mon pas. Non pas que je comptais débattre, mais je n'allais quand même pas laisser ce type me prendre de haut non plus.

- Tout ce qui compte à l'heure actuelle c'est l'alliance que nous avions signer. Elle s'est retrouver en tête. En outre, si vous aviez était aussi précis sur les budgets de votre programme que sur votre nombre d'électeurs aujourd'hui, vous l'auriez sûrement emporté... La prochaine fois peut être !

Il pinça ces lèvres. Je l'avais piqué et n'allais pas attendre sa réponse. J'entrais dans les toilettes avant qu'il ai eu le temp de dire Quidditch.
Je me passer un peu d'eau sur la nuque, et retoucher légèrement mon maquillage. Je regardais brièvement l'heure, déjà 23h40, je n'allais pas traîner. Je repartais dire au revoir à mes amis et sortie du restaurant.
Bardella était devant l'entrée avec des membres de son partie. J'attendais le taxi que je venais de commander en scrollant et triant les notifications de mon téléphone pendant 10 bonnes minutes quand on m'interpella.

- Pas de chauffeur ?

Bardella ce tenait à côté de moi, allumant une cigarette. Et merde, j'espérai vraiment que le taxi n'allait pas traîner.

- J'attend mon taxi.

- Donc pas de chauffeur.

- Mon parti est en fête, mon chauffeur aussi et je suis venue avec des amis qui sont encore attablés.

- Vous rentrez plus tôt vous. Dure semaine n'est ce pas ?

Mais qu'es qu'il me voulait au juste ? Je n'avais vraiment pas l'habitude d'échanger des banalités avec les RN. J'étais un peu déstabilisée par la situation. Qui plus est, les trois pauvres verres que j'avais bu ce soir n'aidaient en rien. Je ne savais pas à quelle sauce il voulait me cuisiner, la méfiance était donc de mise. Je décidai de répondre dans avec le plus de neutralité possible.

- Plus ou moins, pas plus que pour vous Monsieur RN.

Monsieur RN ? mais ? Franchement pourquoi j'ai dis ça a ce moment là ?
Un léger sourire en coin ce dessina sur son visage et il étouffa un léger rire.

- Ah directement ? On ne prend pas de gants chez vous à ce que je vois.

J'étais vraiment gêner, mais VRAIMENT. Il fallait vraiment que ce taxi arrive.

- Effectivement, balbutiais-je en m'efforçant de sourire. Mais ça va, vous avez déjà du voir pire.

- Alors pire que chez vous non, mais vous c'est vrai que vous n'êtes pas la pire.

- Pire que chez moi ? je levai un sourcil interrogateur

- Oui chez vous.

- Comment ça chez moi ?

- Votre parti. LFI.

Évidement. Vraiment, l'alcool, la fatigue, j'étais vraiment à l'ouest. Et ça devait vraiment ce voir. Je vis mon taxi arriver, enfin et j'eu l'envie de sauter à l'intérieur et d'oublier ce moment d'une grande gérance.

- Ah oui bien sûr, qui d'autre. Enfin, à bientôt.

- Rentrez bien, madame LFI.

J'entrais ni une ni deux dans le taxi. J'avais était complètement ridicule. Tout à coup la pression redescendais et j'avais l'impression d'évacuer une vague de chaleur de mon crâne. Encore honteuse je donnais l'adresse de mon appartement de fonction au taxiste, et je rentrais chez moi. Je pris une longue douche et en me démaquillant je repensais à cette soirée qui n'avait cesser d'être surprenante tant par les résultats d'élections que par ma rencontre avec Monsieur RN. Monsieur RN... En me couchant, je priai pour qu'il ai était aussi émécher que moi et qu'il oublis cette partie de notre échange. Heureusement, nous n'étions pas en plateau télé.
Je m'endormis tout de même paisiblement sur les coups de 2h du matin.

Entre deux partisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant