19 ans.
J'avais 19 ans lorsque j'ai remporté ma première médaille internationale lors des Jeux Olympiques de Tokyo, en 2021. C'était une médaille d'argent, et même si elle ne brillait pas encore de l'or que je convoitais, je sentais qu'elle n'était que le début d'un palmarès qui ne cesserait de s'étendre dans les années à venir. C'est au 400m 4 nages, que j'ai obtenu mes premières médailles d'or au championnat du monde en 2022. Je ne me doutais pas encore, à l'époque que, deux ans après, lors des jeux de Paris, ce serait sur cette même compétition que je bâtirai ma légende, et sur celles d'après.
N'allez pas croire que j'ai la grosse tête. Au contraire, j'ai les pieds sur terre, et ce depuis toujours. Mes parents, deux nageurs olympiques, m'ont toujours répété que « pour atteindre la lune, il faut viser les étoiles » et c'est avec cette philosophie que j'ai grandi.
Je n'étais pas destiné à devenir un champion olympique. Enfant, je détestais nager. Gringalet, frileux de nature, j'avais l'eau en horreur. Je me suis initié à quantité de sports différents avant d'oser me plonger dans un bassin en me disant « OK, c'est là qu'est mon destin ». Certains prétendent qu'il s'agit d'une histoire de génétique – après tout, je suis issu d'une famille de sportif – et une question de chance aussi.
Personnellement, je ne crois pas en la chance. La chance est souvent la conjugaison du travail et du talent, auquel s'ajoutent des opportunités. Je ne suis pas un mec chanceux (c'est mon petit frère, Oscar, qui gagne toujours aux tirages au sort à la fête foraine), par contre, je suis un jeune homme ambitieux, persuadé que le travail paie.
C'est pour cette raison qu'en 2021, j'ai quitté la France pour rejoindre l'université d'Arizona, aux États-Unis. Non que ce pays m'ait un jour particulièrement attiré – je reste un fervent patriote, attaché à mon drapeau que je représente avec honneur et fierté -, mais j'avais déjà dans l'idée que pour devenir le meilleur de ma discipline, je devais me hisser au même niveau que les plus grands. Ou plutôt que LE plus grand nageur du monde : Michael Phelps. Voilà comment je me suis retrouvé à écrire à Bob Bowman, son ancien entraîneur, pour lui demander – ou plutôt le supplier -, de me prendre sous son aile. Je voulais bénéficier d'un encadrement de haut niveau pour améliorer mes performances et je n'ai pas été déçu.
Je dois tout à Bob.
6h de nage par jour pour améliorer ma technique, mon endurance et faire de moi un poisson dans l'eau, né pour nager, même sous la pression.
Voilà comment je me suis retrouvé inscrit au JO de Paris, prêt à devenir le nouvel espoir de la natation française, le champion de toute une génération, l'un des athlètes français les plus prometteurs.
Je m'appelle Léon Marchand.
Et je suis en phase d'écrire ma légende....
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Le rêve olympique : Léon Marchand & la bénévole
RomanceApolline est bénévole sur les jeux olympiques de Paris quand elle fait la connaissance de Léon Marchand, juste avant qu'il ne concoure pour le 400m 4 nages. De compétition en compétition, la jeune bénévole et le nageur le plus prometteur de sa génér...