~une rencontre masquée ~

Chapitre 20 compétition

Pdv d'izuku :

Je me regarde une dernière fois dans la glace en soupirant. L'état de ma chambre représente l'état de mon esprit en ce moment ; en bordel.
Je suis totalement contradictoire.
J'ai dit que ça serait le dernier rencard et pourtant ça fait deux heures que je cherche la tenue parfaite. Je lui disais de partir alors que mon âme s'accrochait à lui. Je l'ai éloigné quand il m'a pris dans ses bras alors que j'étais sur le point de fondre.

Je souffle à nouveau avant de me décider sur la première tenue que j'avais essayé.
Pile à ce moment on toque à la porte et malgré moi mon cœur s'emballe.
Je lance un petit « j'arrive » et me dirige vers la salle de bain pour me rincer le visage.
Dans un réflexe tout bête je lisse mes vêtements et arrange mes cheveux puis fini par ouvrir la porte.

K: hey...

Je n'aurais jamais pensé voir katsuki dans cette position, lui qui a tellement de fierté, tellement d'ego, le voir devant ma porte avec un bouquet d'hortensias et les joues rosées est très perturbant.
Et satisfaisant je dois l'avouer.

I: salut. Entre je dois juste prendre ma veste.

Il hoche la tête et entre en enlevant ses chaussures. Le silence qui plane est légèrement gênant mais je sais pas pourquoi il y a quelque chose de rassurant, dans sa présence ou dans son odeur je ne me prononcerai pas.

Lorsque je reviens avec toutes mes affaires sur le dos il est penché sur la table basse en train de déposer délicatement les fleurs dans un vase.
Des hortensias.. mes..

K: j'ai pris tes préférés.

Il se lève et se frottant les mains et s'approche de moi avec un petit sourire. Je m'en veux de le trouver beau à cet instant précis.
Je détourne le regard en me pinçant les lèvres.

I: merci.. c'est gentil.

On reste un moment à dévisager les pétales aux teintes bleues et violettes avant de se décider à partir.
Le soleil de ce milieu de matinée me caresse le visage me faisant prendre conscience que je ne suis pas sorti de chez moi depuis un bon bout de temps.

I: alors... on va où ?

Kacchan arrive à mes côtés et me sourit sournoisement.

K: tu verras. On a toute la journée ne soit pas trop pressé.

Même si on est en froid son comportement n'a pas changé d'habitude. Toujours aussi insolent est joueur. J'aime qu'il ne prenne pas des pincettes. En même temps je l'aime. J'ai pas le choix.

On marche encore pendant 15 minutes en discutant de manière très naturelle, ce qui m'étonne assez avant d'arriver devant un patinoire. 
Mes yeux brillent alors qu'un sourire qui n'était pas apparu depuis longtemps sur mon visage étire ma bouche.

Kacchan me regarde déjà lorsque je tourne la tête vers lui et m'invite à rentrer.
Il insiste pour payer nos places pendant que je bougonne mais j'arrête à peine mes patins frôlent la glace. Les souvenirs de moi et ma mère patinant avec le sourire me reviennent et je peux m'empêcher de sourire en me voyant tomber la tête la première.

Après avoir patauger dans ma tête je me retourne me rappelant de mon cavalier et le retrouve accroché à la barrière les genoux fléchi comme si sa vie en dépendait.
Alors là je me retiens même plus et éclate de rire.

K: ferme la ! La dernière fois que je suis monté sur ces trucs c'était y a dix ans au moins !

Je me serre le ventre en couvrant ma bouche grande ouverte. Katsuki essaye de lâcher la barrière mais après quelques mouvements artistiques comparables aux petits rats de l'opéra il n'ose plus la lâcher.