Chapitre 9

35 4 2
                                    

"C'est normal de pleurer quand ça devient difficile. Les nuages aussi pleurent quand ça devient trop lourd"









PDV de Abdallah Sylla

Fatima s'était réveillée depuis une semaine. Depuis je n'ai pas pu parler avec elle seule à seule plus de dix minutes. Maman était très sérieuse quand elle disait qu'elle allait s'occuper de cette histoire à sa manière. À chaque fois, que je me retrouve seule avec Fatima pour parler de ce qui s'est passé, elle vient s'asseoir tranquillement en nous regardant comme si on lui devait de l'argent.

Elle ne la laisse pas sortir non plus, même aller à la boutique près de la maison, Fatima ne peut pas. Pour résumer ces cinq derniers jours, notre maison est devenue un centre pénitentiaire avec ma mère pour directrice du centre.

Mon père n'essaie même pas d'intervenir. Pour lui maman s'inquiète c'est pourquoi elle est comme ça, au fond je sais qu'il est seulement curieux lui aussi.

Et grand père lui fait comme si de rien n'était. En même temps c'est pas lui qu'on surveille comme du lait sur le feu. C'est aussi le seul que maman laisse parler seul à seul avec Fatima, pas par gaieté de cœur bien sûr mais bon c'est pas à son père qu'elle va interdire des choses.

Grand-mère qui était déjà rentrée n'a cessé de m'harceler pour que je dise à maman ce qui s'était passé. J'ai même fini par la bloqué mais même avec ça elle continuait d'appeler sur le phone de mon père.

Alassane aussi a essayé mais ce fut la même chose. Maman l'a laissé entré mais à la minute où il est parti voir Fatima, elle s'est pointé.

Et on ne peut pas communiquer par téléphone avec elle vu que ça aussi elle l'a pris. Le pire c'est que j'ai l'impression que Fatima est entrain de saturer en restant enfermée comme ça. Si ça continue elle va faire du n'importe quoi.

Bref il est 23 h lorsque je rentre chez moi. Avec mère Aïcha dans les parages, j'ai préféré fuir la maison carrément. Je me retourne en entendant un bruit dans la cuisine mais il n'y a personne sûrement le vent . Je monte direct me coucher tellement je suis fatigué.





PDV de Fatima Soumaya Sylla

Je reprends ma respiration quand Abdel continue son chemin pour monter. Doucement j'ouvre la porte d'entrée et sort de la maison. À peine quelques pas que je vois une voiture garée. Reconnaissant le voiture, je me dirige vers celle ci et monte dedans. De suite, la voiture commence à avancer pour sortir du quartier. Quand je suis sûr d'être assez loin de chez moi, je me tourne vers celui qui conduit en souriant.

Moi: Je ne pensais pas que tu accepterais de venir.

Djibril: Tu sais bien que je ne peux rien te refuser poupée.

Je sourie simplement. Et oui c'est bien Djibril que je suis venue rejoindre. J'en avais marre de rester enfermée comme une prisonnière, j'aime bien ma mère mais là elle en fait trop, tout ça pour connaître une vérité qu'on ne connait nous même pas à 100%.

Donc j'avais décidé de tenter le coup et d'envoyer un message à Djibril, bien sûr c'était pas avec mon téléphone mais celui de mon père. Je lui avais demandé de me rejoindre près de chez moi à 22 h en lui demandant de ne surtout pas répondre. Je l'avais ensuite supprimé pour pas que mon père ne le voit. Je n'étais pas sûr qu'il allait venir mais il est là et ça me va. Il a roulé quelques minutes avant de s'arrêter dans un endroit un peu désert. Je ne sais même pas où nous sommes, j'ai passé le trajet dans mes pensées. Je suis Djibril qui vient de sortir de la voiture et nous nous posons sur le capo.

Djibril: Alors qu'est-ce qui s'est passé pour que tu veilles reprendre nos sorties nocturnes ?

Moi: Disons que j'avais besoin de  liberté.

RÉVÉLATIONS Où les histoires vivent. Découvrez maintenant