Chapitre 22

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"Les démons du passé surgissent toujours quand le présent commence à nous offrir le bonheur."























PDV Extérieur

Se laissant doucement glisser sur le sol, la petite fille continuait de jouer avec sa poupée usée qu'elle avait trouvé dans la rue quelques jours auparavant. Doucement, elle se mit à chantonner en berçant sa poupée, un grondement la fit sursauter. La pluie battait son plein dehors, quelques gouttes d'eau tombaient à l'intérieur de cette cave trop petite qui lui servait de chambre, sans jamais qu'elle ne se plaigne.

Elle y était habituée depuis toujours, ça ne l'a dérangeait plus. Elle se leva laissant sa poupée de côté, elle s'approcha de l'endroit où la pluie entrait le plus. Doucement elle leva la tête en ouvrant la bouche, dès lors les gouttes d'eau s'ecrasèrent dans sa bouche alors qu'elle se mit à boire. Elle ne se souvenait plus de la dernière fois qu'elle avait bu encore moins mangé. C'était insuffisant mais elle s'en contentait.

L'eau ruisselait sur sa robe sans qu'elle n'arrête de boire. De toute façon, on ne peut plus appeler ça une robe, elle était déchirée et sale. Ses pieds nus était écorchés, reflétant qu'elle ne portait de chaussures que rarement presque jamais. Sa peau lui collait aux os, même si elle avait déjà huits ans, son physique était celui d'un enfant de cinq ans.

Elle s'éloigna rapidement en entendant des pas arrivés, elle ramassa sa poupée qu'elle serra contre elle en restant debout contre le mur. La porte de la cave s'ouvrit dans un fracas laissant passer son père, il s'approcha en titubant signe qu'il avait encore bu. Alors qu'elle s'attendait à ce qu'il se montre violent comme d'habitude, il se baissa à sa hauteur en souriant.

Le père: Comment va ma petite fille, j'ai une bonne nouvelle pour toi. Tu veux savoir c'est quoi ?

Elle se mit à trembler en se collant encore plus au mur, son père leva la main pour la poser sur sa joue. Elle émit un hoquet de peur en fermant les yeux. Au même moment, sa mère entra à son tour dans la pièce se plaçant un peu plus loin d'eux.

Le père: On va devenir riche grâce à toi. On a trouvé quelqu'un qui veut de toi et il va nous donner tout l'argent qu'on veut.

L'enfant: N...non stp pa....pa . Je..je vais être sage, promis. Je ne veux pas partir...

Papa: Tu vas partir avec lui et tu as intérêt à être sage, c'est compris.

L'enfant: Non...je ne ...

La femme qui était restée silencieuse depuis le début s'avança vers sa fille. Elle la gifla tellement fort que la petite fille tomba au sol laissant couler ses larmes qu'elle essayait de retenir.

La mère: Sale ingrate. Je t'ai donné la vie, on a pris soin de toi jusqu'à aujourd'hui et c'est comme ça que tu nous remercie. Je ne te laisse pas le choix, soit tu vas avec cet homme, soit je te tue de mes propres mains, sale bâtarde.

Tout en disant ces mots, elle se penche vers sa fille et enroule ses mains autour du cou de cette dernière. La petite fille pleurait de chaudes larmes en mettant ses petites mains sur celles de sa mère dans l'espoir qu'elle l'a laisse respirer. Alors qu'elle allait perdre connaissance, son père éloigna brusquement sa mère d'elle alors qu'elle s'empresse de reprendre sa respiration.

Le père: Calme toi. Si tu la tue, on ne pourra pas avoir de l'argent.









Elle se réveilla en criant des mots incompréhensibles, les yeux ecarlliés et le corps en sueurs. Elle se débarrasse rapidement de ses larmes en soufflant. Comme habituée, elle ferme les yeux un instant pour calmer sa respiration. Une fois calmée, elle se lève se dirigeant vers le balcon conscient qu'elle ne pourra pas se rendormir.

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