Chapitre 15

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"Ne commencez jamais un mariage par un viol.”























PDV Extérieur

Dakar, 14 h 56 mn

Aïssa faisait face à un entrepôt abandonné. Si la localisation disait vrai, elle devrait découvrir toute la vérité dans cet endroit. Hésitante, elle se dirige vers la porte et pénètre à l'intérieur sans problème vu qu'il n'y a personne à l'entrée. Elle se dirige vers la première porte qu'elle voit, c'est sombre et une odeur de renfermé s'y dégage.

Elle balaye la pièce du regard mais rien, elle se dirige vers la sortie mais un bruit l'arrête dans sa démarche. C'était un gémissement de douleur, elle fait volte-face rapidement, le cœur battant à tout rompre.

Aïssa: Il y'a quelqu'un ?

Une nouveau gémissement de douleur lui répond. Elle sort son téléphone et allume la lampe. Elle se dirige au fond de la pièce où provenaient les bruits. Un cris lui échappe en voyant une femme allongé par terre, entouré de ce qui semble être du sang.

Elle se précipite pour l'aider et son cœur rate un battement quand elle fit face au visage de sa mère complètement déformé. Elle s'agenouille rapidement devant elle, ne sachant quoi faire. Celle-ci ouvre difficilement ses yeux en sentant une présence à côté d'elle. Son regard se remplit de larmes en découvrant sa fille en larme. Elle la regarde essayée de l'aider sans savoir quoi faire exactement.

Aïssa: Yaye lane mo khew lane mola dal. ( Qu'est ce qui se passe maman ? Qu'est-ce qui t'es arrivée ? )

Soda: Aïssata , tu dois m'écouter. Aujourd'hui je vais t'avouer toute la vérité.

Aïssa: Plus tard maman. Tu es blessée, il faut t'amener à l'hôpital.

Soda: L'hôpital ne peut pour moi. Je suis à bout, il me reste seulement l'énergie pour tout t'avouer.

Aïssa regarde sa mère un instant avant d' hocher la tête. Soda est déterminée à tout lui dire, elle allait enfin pouvoir se soulager. Il était hors de question pour elle de mourir sans avoir tout dit à sa fille. Elle prit une grande respiration, faisant fie de la douleur qu'elle ressent.

Soda: Je sais que se sera difficile pour toi mais tu devras être forte Aïssata. Je ne t'avoue pas tout ça pour te faire souffrir, je veux tout simplement que tu saches que ce n'est pas par choix que j'étais distante avec toi mais plutôt pour te protéger.

Aïssa: Qu'est-ce tu veux dire? Ça concerne papa ?

Soda: Ça nous concerne tous. Aïssata, ton père et moi ne sommes pas mariés et si je vis avec lui, c'est parce que je n'ai pas eu le choix. Écoutes moi attentivement, pour la première fois de ma vie, je vais raconter mon histoire. Je suis d'origine sénégalaise mais je suis née en France. J'y ai vécu jusqu'à mes 17 ans, mais après la mort de ma mère, mon père a décidé de revenir dans son pays natal. Il m'a amené avec lui , seulement quelques mois après notre retour et un an après la mort de ma mère, il s'est remarié avec une autre. Ma vie a changé sans que je ne puisse rien faire, sa femme ne m'aimait pas et ne se cachait pas pour le montrer et pour mon père s'était toujours moi la fautive. Je supportais quand même me disant qu'à mes 18 ans je pourrais retourner en France et y faire ma vie.

Elle prit une pause laissant ses larmes coulées se souvenant de cette partie de sa vie.

Soda: Pendant une soirée où je m'étais encore disputée avec ma belle mère, je suis sortie prendre l'air. J'étais tellement dans mes pensées que je n'ai pas vu que je m'éloignais et je ne reconnaissais pas l'endroit. Là j'ai fais la rencontre de Seydou Sarr et d'un homme qui était avec lui. Je m'étais rapprochée d'eux pour demandé la route pour rentrer, c'était la pire erreur de ma vie. Ils semblaient ivres , en le remarquant j'ai voulu partir mais son ami m'a retenu. Ça c'est passé si vite que je n'ai pas pu réagir et avant que je puisse comprendre, j'étais déjà au sol, lui sur moi entrain de me déshabiller.

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