Chapitre 14

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" Pour un monde que nous quitterons tous un jour, il est inutile de faire du mal aux autres"




























LE LENDEMAIN

PDV de Fatima Soumaya Sylla

Je ne sais pas vraiment quoi penser de tout ceci. Avec tout ce qui s'est passé hier, j'ai encore plus compris que ce problème n'allait pas être facile à résoudre. Mais encore une fois, quel sera le prix à payer ? Cette question m'effraie tellement.

Petite, je croyais que le mal n'existait pas, pour moi tout le monde était gentil. Je croyais aussi que lorsque quelqu'un se fachait, il suffisait de lui faire un sourire pour que sa colère fonde.

En grandissant, j'ai découvert que le mal existait bel et bien. Mais là encore, je me disais que ces personnes sont celles à qui on a fait du mal et qui rendent l'appareil. Parfois on nous fait tellement de mal qu'on a envie de lâcher toutes nos principes et valeurs pour à notre tour rendre l'appareil.

Mais j'ai aussi compris qu'il y'a une autre catégorie, celles qui sont mauvaises par envie. Celles qui font du mal sans ressentir de regret. Et les gens qu'on cherche font partie de cette categorie.
Mauvais par choix.

Je passe un dernier coup de peigne sur mes cheveux. Ces derniers m'arrive jusqu'au début du dos. Je me les attache en un queue de cheval et me lève pour descendre.

J'avais déjà pris mon petit déjeuner avant tout le monde, j'avais trop faim vu que je n'avais pas diné hier. Lorsque je montais pour me préparer, ils étaient entrain de manger et là il ne reste que Abdel toujours très concentré sur son petit déjeuner.

Moi: Dépêche toi un peu, on doit y aller.

Abdel: Laisse moi prendre mon temps, tu sais à quel point le petit dej est important.

Je soupire et me laisse tomber sur la chaise à côté de lui. Pour Abdel, le petit dej est le repas le plus important de la journée. Il ne rigole même pas avec.

Abdel: Tu es sûr que ça va ? Je veux dire avec ce qui s'est passé hier et tout ?

Moi: Oui oui ne t'inquiètes pas.

Je ne sais pas si je suis la seule mais je déteste qu'on me demande comment je vais dans ce genre de situation. Ça me donne envie de pleurer et de tout casser.

Heureusement Abdel comprend que je ne veux pas en parler et change de sujet.

Abdel: Tu as découvert quelques choses ?

Ce matin, j'ai demandé qu'on se retrouve chez Djamil pour que je puisse leur parler de Hicham. Je ne veux pas garder ça pour moi, les autres méritent de savoir surtout Zakaria.

Moi: Je te dirais tout quand on sera avec les autres.

Abdel: J'espère que c'est pas à propos de vos djinns .

Moi: Tu préféres les fantômes ?

Il s'est étouffé avec le jus qu'il bouvait. Je rigole alors qu'il boit rapidement de l'eau.

Abdel: Dama yakar ni dama la togn té tayou mako. Fatima yeureum ma, yaw biss bou né gua indi Lou béss. ( J'ai du te faire quelques choses sans m'en rendre compte. Fatima ait pitié de moi, chaque jour, tu amènes quelques choses de nouveau.)

J'ai continué de moquer de lui alors qu'il était déjà monté. Il a réussi à refaire ma matinée. Il est redescendu quelques minutes après et nous sommes partis.

Éclipse du trajet

Quand on arrive, il ne manquait que djamil, on s'est assis dans le salon pour l'attendre. J'avais bien précisé que c'était urgent mais bon.

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