Chapitre 18

25 4 1
                                    


"Le plus dur, quand on vient de perdre un être qui nous était cher, c‘est de devoir continuer à vivre… sans lui."




















PDV Fatima Soumaya Sylla

Cette journée a vraiment mal commencé, ne puis-je m'empêcher de penser. Déjà que ma nuit avait été mouvementé avec des rêves dont je ne me souvenais qu'à moitié, je me suis faite réveiller à 8 h par les cris de Aissa et Alassane alors que je ne m'étais rendormi que vers 7 h après la prière du fadjr. Ils se disputaient parce que Alassane ne voulait pas que Aïssa soit mélée à cette histoire alors que cette dernière est bien décidée à faire le contraire. Je les avais ignoré avant d'aller prendre un bain et de m'habiller avec les vêtements de Ndella, je lui prends toujours ses habits vu que je ne prévois jamais de dormir ici.

En bas, c'était du n'importe quoi, j'avais envie de remonter pour m'enfermer dans ma chambre. À peine descendue que j'ai eu droit au regard mauvais de Djamil, visiblement Aïssa lui avait déjà parlé. D'un côté Djamil était entrain de se retenir d'insulter Aïssa qui semblait bien déterminée, Alassane faisait la tête n'étant pas d'accord avec la décision de sa copine.

Je me suis installée sur la table pour prendre mon petit dej, malgré tout j'avais vraiment faim. À côté de moi, Zak buvait tranquillement son café sans faire attention à eux et Ndella boudait toujours parce que son frère l'avait empêché de nous suivre hier.

Ce qui m'énervait le plus, c'étaient les regards que Abdel et Asma se lançaient, du n'importe quoi ces deux là. Au final j'avais fini par suivre l'exemple de Zak et me concentrer sur mon petit dej.

Djamil: Pourquoi j'accepterais de collaborer avec toi, tu n'as rien à m'apporter.

Aïssa: Justement, j'ai des informations qui pourraient t'aider et puis je ne te laisse pas le choix. Cette histoire me concerne aussi.

Je lance un coup d'œil à Djamil qui se retient de parler en passant sa main sur son visage. Au même moment, la porte a sonné, ndella est partie ouvrir et est revenue avec Dija.

Dija: As Salam Aleykoum.

On a répondu à son Salam en la regardant en mode qu'est-ce que tu fais là.

Dija: Aucun de vous ne répondez alors je suis venue voir si tout va bien.

Calmement elle s'est assise sur l'une des chaises en face de Zak. J'ai lâché un petit rire en regardant une nouvelle fois Djamil, il a l'air d'être sur le point d'exploser en nous regardant tous assis chez lui.

Djamil: Bande de sans abris.

Il est sorti se dirigeant vers la porte d'entrée qui venait encore une fois de sonner. Quelques minutes après, il apparaît encore plus agacé suivi de Fadel le commissaire actuel qui est aussi l'ami de Djamil, lui aussi ne semble pas content, super.

Djamil: Qu'est-ce qui t'amène de si bonnes heures ? Ne me dis pas que toi aussi tu n'as plus de maison.

Abdel: Sobé yalla dé keur gui dougnou ko guéneu , liguay siss. ( Dans tout les cas, on va pas partir de cette maison....)

Il le fusille du regard avant que Fadel ne se racle la gorge pour attirer notre attention.

Fadel: Apparemment une fusillade aurait éclaté hier à **** . Cinq corps ont été retrouvés sur les lieux dont celui de Seydou Sarr et sa femme. Et je vois que leur fille est présente pas le moins surprise.

Il lance un regard à Aïssa qui détourne les yeux essayant tant bien que mal de retenir ses larmes.

Djamil: En quoi ça nous concerne ?

RÉVÉLATIONS Où les histoires vivent. Découvrez maintenant