Soupçons et conseils

67 4 0
                                    


Albus Dumbledore se tenait dans son bureau à Poudlard, l'air grave. Devant lui, les membres de l'Ordre du Phénix étaient rassemblés, tous préoccupés par les récentes absences et le comportement étrange de Sirius .

Albus savait que quelque chose ne tournait pas rond et il était déterminé à découvrir quoi.

« Merci à tous d'être venus si rapidement, » commença-t-il d'une voix solennelle. « Nous avons des raisons de croire que Sirius Black pourrait être en danger... ou qu'il pourrait nous mettre en danger. »

Molly Weasley hocha la tête, l'inquiétude marquant son visage. « Albus, Sirius n'a jamais manqué une réunion de l'Ordre sans prévenir. Qu'est-ce qui se passe ? »

Arthur Weasley, assis à côté de sa femme, murmura : « Peut-être qu'il a simplement besoin de temps. Nous savons tous qu'il a traversé des moments difficiles. »

Remus Lupin, fidèle ami de Sirius, pris la parole avec un soupir lourd. « J'ai essayé de le contacter, mais il ne répond pas. J'ai un mauvais pressentiment, Albus. »

Albus se leva de son fauteuil, son regard bleu perçant scrutant chacun des membres présents. « J'ai envoyé Fawkes pour vérifier, mais il semble que même mon phénix ne puisse pénétrer les protections de la maison Black. C'est très inquiétant. »

Nymphadora Tonks haussa un sourcil. « Impossible ? Comment cela peut-il être ? Les protections de Sirius ne devraient pas empêcher Fawkes d'entrer. »

« C'est justement ce qui me trouble, » répondit Albus. « Si les protections ont été renforcées au point de bloquer Fawkes, cela signifie que Sirius a pris des mesures extrêmes. Nous devons découvrir pourquoi. »

Alastor « Fol Oeil » Maugrey frappa du poing sur la table. « Alors, allons-y. Nous devons entrer et voir ce qui se passe, qu'il le veuille ou non. »

Hermione Granger, toujours rationnelle, intervint. « Mais comment entrer si même Fawkes ne le peut pas ? Les protections de Sirius sont probablement anciennes et puissantes, ancrées dans la magie des Black. »

« Effectivement, » acquiesça Albus. « Mais il doit y avoir un moyen. Peut-être quelque chose que nous n'avons pas encore envisagé. »

Pendant ce temps, Sirius Black arpentait la bibliothèque poussiéreuse de la maison des Black, une pièce où il n'avait que rarement mis les pieds depuis qu'il avait repris possession de la maison.

Il se sentait étrangement attiré par un vieux portrait accroché au mur, celui de son ancêtre Phineas Nigellus Black.

Sirius s'arrêta devant le portrait, regardant le visage sévère de son ancêtre. « Phineas, j'ai besoin de tes conseils. »

Le portrait de Phineas Nigellus ouvrit lentement les yeux, une lueur d'intérêt y brillant. « Sirius, mon cher descendant. Que puis-je faire pour toi en cette heure sombre ? »

Sirius inspira profondément avant de parler. « Je ne sais plus à qui faire confiance. J'ai découvert des choses sur Dumbledore, des choses qui me font douter de ses intentions. Je crois qu'il pourrait nous manipuler pour ses propres fins. »

Phineas sourit légèrement, son expression empreinte de sagesse ancienne. « Ah, Albus Dumbledore. Toujours l'homme aux mille secrets. Que veux-tu savoir, Sirius ? »

« Que dois-je faire ? » demanda Sirius. « Comment puis-je savoir ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas ? »

Phineas réfléchit un instant avant de répondre. « La vérité est une chose complexe, mon garçon. Mais rappelle-toi que notre famille a toujours été douée pour démasquer les mensonges. Utilise cette force à ton avantage. Protège-toi et cherche des alliés là où tu ne penserais jamais en trouver. »

Sirius hocha la tête, absorbant les paroles de son ancêtre. « Et si je décide de quitter l'Ordre ? Si je choisis de suivre un autre chemin ? »

Phineas leva un sourcil curieux. « Si tu choisis de quitter l'Ordre, fais-le pour les bonnes raisons. Ne laisse pas la colère ou le désespoir guider tes pas. Trouve ta propre vérité, et fais en sorte que chaque décision que tu prends soit celle qui résonne avec ta véritable nature. »

De retour à Poudlard, l'atmosphère dans le bureau de Dumbledore était tendue. Albus fixait un point invisible au-delà de la fenêtre, réfléchissant intensément.

« Nous devons trouver un moyen de communiquer avec Sirius sans éveiller ses soupçons, » déclara-t-il finalement. « Peut-être par des voies indirectes. »

Remus se leva, une détermination nouvelle dans les yeux. « Albus, laissez-moi essayer à nouveau. Peut-être que je pourrai lui parler, le convaincre de baisser ses défenses, juste assez pour que nous puissions entrer. »

Albus hocha la tête. « Très bien, Remus. Mais soyez prudent. Sirius est en alerte et pourrait réagir de manière imprévisible. »

Pendant ce temps, dans la bibliothèque des Black, Sirius s'éloignait du portrait de Phineas avec une nouvelle clarté d'esprit. Il devait agir avec prudence et intelligence. Il savait que les prochaines étapes seraient cruciales pour sa survie et pour découvrir la vérité.

« Je vais renforcer les protections de la maison, » murmura-t-il pour lui-même. « Personne ne pourra entrer ici sans mon consentement. Pas même Dumbledore. »

Avec cette résolution, Sirius commença à tracer des runes et à lancer des incantations autour de la maison, fortifiant chaque barrière magique. Il sentait une paix intérieure, malgré les turbulences extérieures. Il était prêt à affronter la vérité, peu importe où elle le mènerait.

Sirius savait que le chemin à venir serait difficile, mais il était déterminé à suivre sa propre voie, guidé par sa propre vérité.

Se tenant dans la bibliothèque des Black, baguettes magiques en main, les protections renforcées tout autour de la maison. L'atmosphère était silencieuse, à peine troublée par le bruit des runes et des enchantements.

Sirius était absorbé dans ses pensées, réfléchissant à ses prochains mouvements lorsque quelque chose d'inattendu se produisit.

Il entendit un bruit discret, presque imperceptible, venant de l'autre côté de la pièce. Son regard se dirigea immédiatement vers la source du son.

Une silhouette venait d'apparaître dans l'ombre, sortant presque de nulle part. Sirius se crispa, saisissant instinctivement sa baguette.

La silhouette se matérialisa dans la lumière tamisée de la bibliothèque.

C'était un jeune homme à l'allure élégante, avec des traits marqués par une certaine noblesse. Il portait une cape sombre qui dissimulait en partie son visage.

Sirius, méfiant, pointa sa baguette en avant.

Harry Potter ou ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant