Une cape et un vieux citron...

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Scorpius traversait les couloirs sombres de Poudlard avec une précision et une discrétion impressionnantes.

Grâce au sort de Désillusion, il était invisible aux yeux des portraits et des rares élèves qui pouvaient encore rôder dans le château à cette heure tardive.

Ses pensées étaient focalisées sur un seul objectif : récupérer la Cape d'Invisibilité. Tout indiquait qu'elle se trouvait encore dans le bureau d'Albus Dumbledore.

Lorsqu'il atteignit la gargouille de pierre qui gardait l'entrée du bureau, Scorpius prononça d'une voix basse le mot de passe qu'il avait découvert : « Citron Sorbet. »

La gargouille s'écarta, laissant place à l'escalier en colimaçon menant au sanctuaire du directeur.

Scorpius gravit les marches silencieusement et entra dans le bureau. Les étagères étaient pleines de livres anciens, d'objets magiques, et les murs étaient couverts de portraits d'anciens directeurs de Poudlard.

Cependant, son attention était dirigée vers l'armoire massive au fond de la pièce.

Il ouvrit l'armoire avec précaution, lançant d'abord un sort de détection pour vérifier la présence de pièges. Une légère tension magique vibra dans l'air, mais aucun piège n'était activé. Il inspecta l'intérieur, ses doigts effleurant les objets entreposés là.

Des parchemins, des instruments magiques... mais rien qui ressemble à une cape.

Scorpius sentait la pression monter. Le temps était compté, et il savait que Dumbledore pouvait revenir d'un instant à l'autre.

Il s'apprêtait à refermer l'armoire lorsqu'il aperçut un coin de tissu fin, presque éthéré, dépassant d'un des tiroirs du bas. Son cœur s'accéléra. Avec une précaution extrême, il tira doucement sur le tissu.

La Cape d'Invisibilité glissa hors du tiroir, révélant toute sa splendeur. Scorpius la déplia légèrement, admirant le tissu argenté qui semblait absorber la lumière autour de lui.

C'était bien elle, l'une des reliques de la Mort.

À cet instant précis, il entendit des voix provenant du couloir. Dumbledore, accompagné de Ron, Ginny, et Molly Weasley, revenait vers le bureau.

Scorpius, réagissant rapidement, replia la cape et la glissa sous sa robe avant de se cacher derrière un grand rideau au fond de la pièce. Il lança un sort de Silencio pour masquer tout bruit qu'il pourrait faire, et attendit.

La porte s'ouvrit brusquement, laissant entrer Dumbledore et les autres. Ils semblaient en pleine conversation.

« Sirius devient de plus en plus imprévisible, » disait Ron, les sourcils froncés. « Il pose trop de questions, et ses doutes commencent à se propager. »

Ginny acquiesça. « On ne peut pas se permettre de le laisser compromettre tout ce pour quoi nous nous battons. Si nécessaire, il faudra le neutraliser. »

Molly, la voix pleine de regret, ajouta : « Peut-être qu'il serait plus sûr de l'envoyer à Azkaban. Il pourrait y réfléchir sur ses actes... ou disparaître, si nécessaire. »

Dumbledore, toujours calme, répondit d'une voix posée : « Sirius est une menace s'il continue ainsi. Mais avant de prendre une décision radicale, nous devons être absolument certains qu'il ne peut plus être de confiance. Continuez de le surveiller de près, je prendrai la décision finale en temps voulu. »

Scorpius, caché dans l'ombre, écoutait chaque mot avec une attention minutieuse.

La situation de Sirius devenait critique, et il savait qu'il devait agir vite. Mais pour le moment, il restait immobile, attendant que la pièce se vide à nouveau.

Dumbledore échangea encore quelques mots avec les Weasley avant de les congédier. Une fois seul, il se dirigea vers son bureau, songeant profondément à la situation.

Scorpius retint son souffle, priant pour que Dumbledore ne se rende pas compte que la cape avait disparu.

Finalement, après un long moment, Dumbledore quitta la pièce, laissant Scorpius seul.

Il attendit encore quelques minutes, puis quitta rapidement le bureau, la Cape d'Invisibilité bien dissimulée sous sa robe.

Il se précipita hors du château, sa mission réussie.

De retour au manoir des Malefoy, Scorpius se présenta immédiatement devant son père.

« Père, » dit-il en s'inclinant légèrement, « j'ai récupéré la Cape d'Invisibilité. Mais j'ai entendu quelque chose de préoccupant. Dumbledore et les Weasley envisagent de faire disparaître Sirius. Ils le considèrent comme une menace. »

Voldemort prit la cape des mains de son fils, un sourire satisfait sur le visage. « Bien joué, Scorpius. Cette cape sera un atout précieux. Quant à Sirius... Il est un Black, et donc de notre famille par alliance. Nous ne pouvons pas permettre à Dumbledore de l'éliminer. »

Scorpius hocha la tête. « Nous devons agir vite. Sirius est en danger. »

Voldemort réfléchit un instant, puis dit : « Nous devons protéger Sirius sans qu'il ne s'en rende compte. Il doit rester en vie, mais aussi intact dans ses convictions. Je vais m'occuper de cela personnellement. Quant à toi, Scorpius, continue à surveiller Dumbledore de près.»

Scorpius acquiesça, un mélange de détermination et de fierté dans les yeux.

La mission était loin d'être terminée, mais il savait qu'il avait franchi une étape importante.

Les ténèbres avaient gagné du terrain, et les jours de Dumbledore étaient comptés.

( quelque jours plus tard )

Sous le couvert de la nuit, Poudlard paraissait endormi, mais pour Scorpius et Rabastan, l'école était un champ de bataille à conquérir en silence.

Camouflés sous des sorts de désillusion, les deux sorciers glissaient dans les couloirs sombres, évitant les portraits bavards et les escaliers traîtres.

« Tu es sûr de ton sortilège d'écoute ? » murmura Rabastan, jetant un coup d'œil anxieux derrière lui.

« Parfaitement sûr, » répondit Scorpius d'une voix basse mais assurée. « Il est conçu pour se fondre dans la structure même du château. Une fois placé, il se connectera directement à la Pensine dans le bureau de Père. »

Ils atteignirent finalement la gargouille de pierre menant au bureau du directeur. Scorpius leva sa baguette, chuchotant une incantation complexe.

La gargouille trembla légèrement avant de s'écarter, laissant le passage libre.

Une fois à l'intérieur du bureau, l'atmosphère pesait sous l'aura des puissants artefacts et grimoires qui l'entouraient.

Scorpius se dirigea immédiatement vers le bureau, ses gestes précis et méthodiques.

Avec une concentration extrême, il plaça un petit cristal noir sous le rebord du bureau de Dumbledore, l'enchâssant dans le bois.

Il prononça quelques mots en latin, activant le sortilège d'écoute.

« C'est fait, » dit Scorpius, une lueur de satisfaction dans les yeux.
« Désormais, chaque mot prononcé ici sera enregistré et transféré à la Pensine. »

Rabastan hocha la tête, impressionné. « Le Seigneur des Ténèbres sera ravi. »

Scorpius sourit en coin. « Oh oui. Il le sera. Et Dumbledore n'aura aucune idée de ce qui se trame. »

Sans un bruit, ils quittèrent le bureau, disparaissant dans l'ombre, leur mission accomplie.

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