Chapitre 5

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Il est chez moi, tout près de moi, j'ai mon arme entre mes doigts.

Dans un geste de défense je la place face à moi de façon à ce qu'elle soit visible et prête à me défendre. La tension est trop forte, je sens la sueur perler dans mon dos. Je peine à respirer.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Ai-je finis par demander.

Il ne daigne pas me répondre, mais il commence à s'avancer d'un pas lent vers moi. Je dresse alors mon arme vers lui.

- Ne bouge plus où je n'aurai aucun scrupule à te découper en morceau ! Maintenant réponds moi. Comment es-tu rentré chez moi !?

Il s'arrête mais ne me dis toujours rien. Ce mec est un putain de malade et je vais finir dans sa cave, je le sais.

Un étrange sentiment me submerge, je le hais mais plus il se rapproche de moi plus une chaleur me parvient dans mon bas ventre.

Pourquoi cet homme me fait toujours autant d'effet après toutes ces années, je le hais, il m'a fait souffrir de toutes les manières possibles pour ensuite disparaître de ma vie au moment où j'avais le plus besoin de lui. Et il réapparaît du jour au lendemain, comme un fantôme venu me hanter, c'est un cauchemar.

Voyant qu'il ne m'accorde toujours pas de réponse, je m'élance et me jette sur lui pour le plaquer contre le lit;

- Pour qui tu te prends à rentrer chez moi comme si tu étais invité !? Ce sera ta dernière erreur sur cette foutue terre ! Ai-je craché avec haine.

Alors que je brandis ma lame au dessus de son torse, prête à lui asséner le coup de grâce, il passe ses mains sur chacune de mes hanches et les glissent dans mon dos. Un gémissement lui échappe, un frisson me parcours la nuque, je suis bloquée à califourchon sur lui, je réalise alors ma posture face à lui. Ce n'est pas désagréable en réalité. 

- Tu es appétissante quand tu te déchaines comme ça, tu sais ? Tu comptes réellement me poignarder ? quelle belle mort m'offres tu ma nébuleuse. As-t-il finit par dire.

Suite à ses mots une haine me submerge, comment ose-t-il penser à ça dans un moment pareil. Malgré son masque qui dissimulait son visage je pouvais voir le sourire qui se dessinait sur ses lèvres.

Je m'apprête à lui arracher son masque, quand il bloque mon mouvement, il attrape mes mains et jette mon seul moyen de défense contre son immense carrure, avec force il nous tourne ; cet homme se retrouve maintenant au-dessus de moi, mes mains au dessus de ma tête et ses cuisses empêchant tout espoirs que je m'échappes de son emprise.

Je déglutis avec peine, ma respiration est saccadée. Son parfum inonde mes narines. Je le regarde dans les yeux, je ne peux rien faire d'autre que jeter mon regard dans le sien, son souffle est aussi court que le mien. Nous restons un moment dans cette position, dans le silence. 

Que faire pour me sortir de là ? Sa carrure est imposante, il a de toute évidence plus de force que moi et bloque tous mes membres, je ne peux bouger que ma tête.

Il cale son visage masqué dans le creux de mon cou et se met à humer mon odeur, ses bras bloquant toujours les miens, je ne peux rien faire mis à part reculer au maximum ma tête de la sienne. 

- Tu sens toujours aussi bon ma nébuleuse. J'ai envie de te dévorer maintenant, tu as l'air délicieuse tu sais. Me murmure-t-il doucement à l'oreille.

Je suffoque, ses mots, sa voix, je sens mon pouls s'accélérer de manière incontrôlable. Je ne veux pas qu'il me fasse autant d'effet je suis sensée le haïr et non pas être aussi humide entre les jambes au premier compliment qu'il me sort. C'est un enfoiré qui a profité de moi puis m'a lâché comme si je n'étais rien.

- Tu ne vas rien goûter du tout espèce de malade, lâche moi maintenant que tu t'arraches ton service 3 pièces minable. Réponds-je agacée par sa confiance.

- Minable ? C'est pas ce que j'aurai dis au vu l'autre soir au club. D'ailleurs je t'ai attendu les soirs suivants, tu as eu du mal à t'en remettre c'est ça ? Me dit-il d'un ton moqueur.

- Ferme ta gueule, je vais me faire un plaisir de te réduire à l'état de pâté pour chien. 

N'ayant plus de patience je me mets à gesticuler dans tous les sens en espérant réduire son étreinte sur moi. Si j'arrive à me libérer je jure le faire mourir de la manière la plus lente que je connaisse il va regretter chacun de ses mots, de ses gestes, ce sera la dernière fois qu'il me fera me sentir aussi vulnérable.

- Tu vas te faire mal à bouger comme ça, il faut que tu te calmes. 

- Merci du conseil mais vas te faire voir tu veux bien ? 

C'est alors qu'il se redresse sans pour autant relâcher ses liens, il me fixe longuement, ma bouche devient sèche et je ne trouve rien à dire. Il sait qu'il est en position de force face à moi.

Je ne sais pas si je dois avoir peur ou être excitée par cette idée, après tout il est tout ce que j'aime, sauf son visage dont je me souviens si bien mais qu'il continue à dissimuler. Je ne dois pas lui montrer l'effet qu'il produit en moi, même si les battements de mon coeur et mon souffle me trahissent.

- Ma chérie ne bouge pas, je vais chercher quelque chose. 

Il m'annonce ça avec une voix qui se veut douce mais autoritaire, tout en lâchant un de mes bras pour fourrer sa main dans sa poche. A ce moment là je le sais, c'est ma fin, il n'a pas aimé que je lui tienne tête et je vais maintenant mourir. Le fait qu'il me dise cela avec un ton aussi posé ne fait qu'amplifier ma certitude sur ses intentions. 




Fin de ce chapitre j'espère que vous l'aimerai.

La suite arrive bientôt. Avec tout mon amour,

Elya ❤️








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