Chapitre 11

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Non mais je rêve, il a osé me parler d'amour. D'amour envers moi en plus, ce malade a osé dire qu'il a de l'amour pour moi. Cette réflexion me fait pousser un rire du fond de ma gorge, un fou rire incontrôlé, un rire hystérique. Cet homme est fou et il va me rendre folle.

Mes doigts se resserrent autour du volent, une haine me submerge, je ne sais plus quoi penser de cette situation. Cette cicatrice. Comment se l'ait il faites ? Est-ce que ça lui a été douloureux ? Je me demande ça car ça me ferait plaisir, bien entendu.

Pour une raison qui m'est inconnu une chaleur me parvient de mon bas ventre, il ne quitte pas mon esprit, je le revois face à moi, ses mots, son visage, ses yeux. Je me perds dans mes pensées jusqu'à ce que mes roues rencontres le trottoir,je m'arrête nette. Je suis en train de perdre la tête. Profitant de mon arrêt je pose ma tête sur le volant, je soupir longuement, ça commence à  devenir n'importe quoi.

J'espère seulement qu'il fera ce que je lui ai dis. Cela fait quelques semaines qu'il a réapparut et j'ai déjà foiré une mission par sa faute, j'ai arrêté de sortir pour baiser et je n'arrête pas de penser à sa putain de gueule.

 Le cœur humain est vraiment fascinant, une rupture peut réellement vous briser le cœur, jusque votre âme, en vous laissant une marque éternelle. C'est ce qu'il a fait, il a laissé son empreinte en moi, une marque, visible par personne, mais connu de nous deux seulement. Il le sait, il ne le sait que trop bien... Mon cœur battant dans ma poitrine, je m'imagine me l'arracher, lui arracher le sien en retour et la boucle serait bouclée, j'aurai pris sa vie comme il a pris la mienne.

Des perles salées me piquent les yeux, ma vision est maintenant embrumée. Cet idiot à mon coeur, et ce depuis toujours. Mon premier amour à 17 ans, mon seul amour... Comment aurai-je pu l'oublier et passer à autre chose, à quelqu'un d'autre. Je n'avais que 17 ans, 17 ans.

J'arrive enfin chez moi, je monte péniblement les étages jusque mon appartement, mes sanglots ne s'arrête pas, je peine à ouvrir la porte d'entrée, c'est comme si toutes les forces que je détenais s'était évaporée de mon corps.

Me dirigeant vers la salle de bain je constate alors mon état physique : mon maquillage coulant sous mes larmes, mes cheveux sont détachés, j'ai dû perdre ma barrette à je ne sais quel moment. Me voir ainsi ne fait qu'augmenter ma haine mais aussi la tristesse que je ressens depuis que je suis remonté dans ma voiture. Me déshabillant en détachant ma robe, la laissant tomber à mes chevilles, j'actionne ma douche afin que l'eau se réchauffe avant de m'y glisser. Sous le liquide brûlant je laisse échappé un soupir. Laissant mes pensées divaguer je repense à lui, Ezra, à notre première rencontre.

Je sortais du lycée, ne voulant pas rentrer tout de suite par peur de tomber sur mon père "conscient", je me suis donc dirigeais vers un parc forestier. J'aime beaucoup cet endroit, le calme et la sérénité qu'il me procure. Je me baladais sans but précis, en écoutant de la musique. Je ne fais que des allers retours pour faire passer le temps. 

J'avais faim, prenant les cris de famine venant de mon estomac je me suis donc fais violence pour rentrer. On vivait dans un vieux quartier, les bâtiment étaient dans un mauvais état, la moisissure, la mauvaise isolation etc.. Sans oublier les autres personnes qui vivaient aussi dans ces lieux, je ne mettais jamais lié à eux ou même essayer de les connaître. J'avais assez de soucis à gérer pour m'en apporter d'autres.

Mais c'est là que je l'ai vu, et il m'a vu en retour. Je me souviens l'avoir fixé quelques secondes, ce qui m'avait paru des heures. Il était ensuite venu vers moi avec un sourire narquois au coin des lèvres. Plus il avançait, plus je me reculais sans le quitter des yeux. La couleur de ses iris me captivaient, je n'avais jamais vus des yeux de cet éclat.

Mon dos avait finit par percuter un mur, il se pencha alors vers moi en me demandant si je vivais dans le coin. Ma gorge était devenue sèche, je ne pouvais sortir aucun son de ma bouche, seule ma tête bougea à l'affirmative. Je ne savais pas quoi faire, je ne voulais pas avoir d'ennuies, surtout avec ce garçon qui semblait plus âgé et manifestement plus imposant que moi physiquement.

Son sourire ne c'était que renforcé, alors il se rapprocha davantage de mon oreille pour me chuchoter qu'il était content de l'apprendre et me glisser un morceaux de papier dans la poche.

Une fois dans ma chambre, je me suis rendu compte à quel point j'étais en train d'étouffé. Je m'étais empressé de déplier la note pour en lire le contenu. Un numéro de téléphone.

Tant de temps c'est écoulé depuis, mais je m'en souviens comme si c'était hier. Je l'aimais tellement. Ses mains sur mon corps, ses lèvres sur les miennes... Je secoue ma tête pour dissiper ces pensées, je commence à divaguer et  me voilà excitée.

Je n'ai même pas la force de me soulager, j'enfile rapidement un ensemble de pyjama, un short et un débardeur blanc en coton. Je me dirige ensuite vers mon lit et m'étale sur toute sa largeur.

Je suis vraiment fatigué j'ai l'impression d'avoir vécu dix fois cette journée, trop de chose ce sont passé rapidement. Ma mission que j'ai raté en beauté, ma crise contre Ezra, sans oublier ma confrontation avec lui. Je passe mes mains sur mon visage rien à faire je n'arrive pas à me le sortir de la tête, entre haine et manque je ne sais pas de quel coté penche la balance.

Je me tourne sur le ventre et fourre ma tête dans l'oreiller, je hurle un bon coup.

Je suis pleine de rage, je hurle encore et encore à m'en cassé la voix. Les larmes coulent à nouveau. JE ne serai jamais tranquille, jamais libre, libre de mes choix, de ma vie, il y aura toujours un homme pour tout gâcher et tout détruire. Pour me tenir prisonnière. Mon père, Ezra, mon boss, je les déteste tous, je veux tous les détruire leur faire regretter chacun de leur souffle, de leur mots à mon propos. Chacun de leur mouvements. JE les hais. JE. LES. HAIS.

Alors que je me défoule sur mon oreiller en le rouant de coup et de cris, tandis que mes larmes mouille mes draps, on toque. Le son provenant de ma porte d'entrée me coupe net dans ma furie. La vérité me rattrape. 





Fin de ce chapitre.

J'espère que vous allez aimer,

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A bientôt Elya ❤️



Amour FouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant