On tape à nouveau à la porte. Je ne bouge pas, je suis beaucoup trop terrifiée pour ça. Bien évidemment je sais ce qui m'attend derrière cette même porte. Il s'agissait de ma mort, venue me chercher car j'ai été trop stupide, trop puérile.Mes membres commencent à trembler et les larmes n'ont pas cessé de couler de mes yeux. Ma respiration s'accélère j'ai l'impression que mon corps entier est en train de mourir, j'ai peur.
Les coups à la porte augmentent tout comme les battements de mon cœur.
Je ne contrôle plus rien, ni mon corps, ni ma vie.
Ma vision se trouble, et bientôt la dernière chose que je vois est un groupe d'hommes habillés de noir entrer dans mon appartement. Enfin mes yeux se ferment et ma conscience s'évapore.
Je ne sais pas combien de temps c'est écoulé jusqu'à ce que j'ouvre à nouveau mes yeux. Mes paupières se décollent doucement l'une de l'autre, la lumière m'aveugle ce qui m'empêche de me repérer dans l'espace où je me trouve.
En essayant de me gratter les yeux je constate que mes bras et mes mouvements sont entravés par une corde. Je suis attachée à une chaise.
Tandis que mes pupilles s'adapte à la luminosité de la pièce, je peux clairement distinguer des voix autour de moi, ou plutôt une voix, que je reconnais immédiatement. Le boss. Mon patron. Mon geôlier.
Entendre sa voix me fait tout de suite revenir à la réalité. Il est au courant pour mon échec et maintenant je vais en payer le prix.
Je le vois, assis derrière son bureau un verre contenant un liquide ambré dans la main. Il est habillé d'un costume noir, sur mesure comme à son habitude, son crâne est toujours aussi dégarnis malgré les quelques cheveux qui lui reste sur le côté. Sa moustache est toujours aussi bien taillé depuis la dernière fois que je l'ai vu. Son visage vieillissant toujours un peu plus à chacune de nos rencontres, et je remercie le Seigneur que cela n'arrive pas souvent. J'espère que la mort arrivera bientôt pour ce vieux monsieur.
L'avoir à nouveau devant moi ne me prodigue aucun bons sentiments au contraire, mis à part le dégoût et la haine rien d'autre ne me viens le concernant.
Je comprends qu'il parle à quelqu'un se tenant derrière moi puisqu'il ne remarque pas que je le fixe. Je décide de laisser mes yeux se refermer, pensant qu'il n'avait pas remarqué que je m'étais réveillée.
C'est alors qu'il demande à cette même personne de le laisser seul avec moi. Je peux entendre la porte se fermer et lui soupirer longuement.
- Je sais que tu es réveillé Ely. Ne te moque pas de moi comme ça, tu en as déjà assez fais. Finit-il par dire en brisant le silence présent dans la pièce.
Le son de sa voix fit contracter tous mes muscles, je relève alors péniblement ma tête et remonte mes yeux jusqu'à atteindre les siens.
Je ne lui réponds pas, je ne trouve rien à dire et je ne pense pas qu'il attende une réponse de ma part également. Après un long silence durant lequel il a épié mon visage dans les moindres détails il continua.
- Tu m'as déçu. La première fois en 5 ans. Regarde toi, je te revois à cette époque là, pleine de peur, d'appréhension et d'incompréhension. Tu te souviens de ce que je t'ai dis ce jour là ?
- Comment l'oublier ? J'en fais encore des cauchemars... Avoue-je en retenant un sanglot.
Un sourire satisfait se dessine sur le visage du vieil homme.
- Que c'est il passé dans cette foutue boite hein tu peux me l'expliquer ?
Il me demande cela tout en gardant un ton calme, ce qui ne fait qu'augmenter mon angoisse. Je me sens comme une enfant se faisant disputer par son père. Hors cet homme ne l'est pas et ne l'a jamais été.
- Bon j'avoue j'ai merdé, j'ai même merdé très fort. Mais tu me connais, tu m'as faites après tout. Je peux toujours gérer. Ce n'était qu'une erreur de parcours je te le jure ! Le suppliais-je d'une voix tremblante.
Je ne peux évidement pas lui parler d'Ezra, si il sait que j'ai failli à ma tâche à cause d'un homme s'en ai fini de moi.
Pour seul réponse après un autre long soupir, il se contente de me fixer, il sait à quel point j'ai peur de ce qui pourrait m'arriver, de ce qu'il pourrait me faire. Et cela lui prodigue un plaisir sans nom. Il laisse monter l'appréhension en moi, mes membres tremblant, une boule se formant dans ma gorge.
- Tu as besoin d'une remise à niveau si tu veux mon avis ma petite Ely. Tu sembles ramollie, de plus on dirait que tu as oublié qui tu es et où se situe ta place.
Ses mots tombèrent sur moi tels des éclairs, ma sentence était révélé.
- Non non non non non, s'il te plaît, je t'en supplie. Je ferai ce qu'il faut à partir de maintenant je te le promets ! Le suppliais-je sans pouvoir m'arrêter.
Mais sa décision reste inchangée, un air supérieur dans ses yeux il a bien conscience de son pouvoir sur moi, de sa position de supériorité face à la personne que je suis.
Alors je me tais, mes supplications cessent, je ne me débat plus. Je sais ce qui m'attends, pour l'avoir déjà vécue, alors je sais que c'est inutile d'essayer d'y échapper. Je capitule. J'accepte mon sors.
Voyant que je renonce à lutter, mon bourreau lâche un rire amer, satisfait. Il toque à sa porte ce qui fait comprendre à ses hommes de mains qu'ils peuvent venir me récupérer et me mener à mon purgatoire. Alors tel un condamné à la peine de mort je les laisse me mener vers ma dernière demeure.
Ils me portent alors à bout de bras. Me laissant complètement tomber,ne voulant plus lutter je ne prends pas appuie sur mes pieds tropfaibles, qui traînent alors sur le sol froid. Les marches des escaliers sans fin que nous descendons tapent contre mes orteils, je ne laisse pas la douleurs transparaître. je garde les yeux fermés tous le reste du chemin.
Je suis comme morte.
Une fois arrivé à destination les gardes me jettent dans la cellule qui sera à présent ma demeure pour une durée inconnue pour le moment.
Ils attachent mes mains dans mon dos à l'aide d'une chaîne relié au mur, mes espoirs de m'en sortir sont maintenant totalement mort.
Je ne connais que trop bien cet espace clos, ses murs en pierres humides, ses courant d'airs me faisant frissonner, sa luminosité me permettant à peine de discerner ce qui se trouve devant moi. Je connais cette pièce, comme je sais ce qui m'arrivera par la suite.
Alors je suis restée ainsi, sans bouger, tout ce joué au mental, c'est ce que je me répéte . Si je parvenais à garder l'esprit lucide alors il y avait des chances pour que je ne meurs pas ici, pas une seconde fois. Je commences à compter, de minutes en minutes puis d'heures en heures.
Je pense m'être endormie. Je ne sais combien de temps c'est écoulé depuis mon arrivée, des jours ? Des heures ? Ou bien seulement quelques minutes ?
Perdant peu à peu la notion du temps je m'allonge sur le sol froid et humide de cette cage. Alors dans une autre tentative de ne pas perdre l'esprit je me répète qui je suis. Mais qui suis-je en réalité ?J'ai perdu mon identité il y a trop longtemps, je ne suis que ce quel'on veut que je sois...
Alors que mes pensées ne font que me faire sombrer un peu plus vers une obscurité sans fin, je perçois un mouvements du coin de l'œil,je me tourne vers ce dernier et ce que je vois me fais doucement rire, un rire sans joie.
-Tu es venue m'achever c'est ça ? Lui ai-je demandé.
J'espère que ce chapitre vous aura plu,
N'oubliez pas de voter et commenter c'est super important pour moi d'avoir vos avis
A bientôt Elya ❤️
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Amour Fou
RomanceTriggers warning ❗️❗️⚠️ Torture Contenus explicites Sang Meurtres Suicide Rembourser la dette de son père et espérer être un jour libre était ses seules pensées, jusqu'à ce qu'un fantôme du passé revienne la tourmenter.