Chapitre 14

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Je me sens au chaud, confortablement emmitouflée sous une couverture tellement douce. Alors que la chaleur des rayons de soleil viennent me réveiller je me réfugie sous mon oreiller pour essayer de retrouver les bras de Morphée.

Alors que j'essaye de me rendormir, ma situation me reviens en tête comme un coup de massue. La mise en garde de mon boss, la cellule, l'inconnu, leur nouveau scénario pour me faire perdre la tête.

Je me réveille d'un coup et me lève. Bon. De toute évidence je suis dans une chambre, elle est bien décorée d'ailleurs, dans les tons noirs et blancs, la chambre est meublé sobrement, des tables de chevets de chaque côtés du lit, une commode blanche . Le lit est un king size, les draps sont doux, de couleurs beige.

Je vérifie si j'ai toujours mes vêtements et bonne nouvelle j'ai toujours le même pyjama que le jour où ses hommes sont venus me chercher. Certes il n'est plus blanc mais tâché de noir et marron, la poussière et le sol sale ayant eu raison de lui, je ne peux que je jeter maintenant.

Je ne suis pas attachée au lit, je pense donc être libre de mes mouvements pour l'instant. Je me lève et quelque chose me fait mal en tirant mon bras. Je grimace suite à cette sensation désagréable. Une perfusion. Une perfusion ? Ils essayent de me droguer, j'en suis certaine. J'arrache sans réfléchir le cathéter se trouvant dans le pli de mon coude.

J'appuie sur la goutte écarlate pour arrêter la petite coulée de sang.

Je me diriges vers la porte, que j'ouvre à peine pour me laisser voir ce qu'il se trouve de l'autre côté. Rien, mis à part un couloir vide dans lequel je me faufile en essayant de faire le minimum de bruit possible. Sur la pointe des pieds je longe le corridor sans réellement savoir si je prends la direction de la sortie. Ce qui me préoccupe le plus en réalité est ce silence. Il n'y a pas eu un seul bruit, je n'ai croisé personne. Tout pour me faire croire que cet endroit est laissé à l'abandon. Ce qui est impossible ces murs sont trop bien entretenus, il n'y a pas un grain de poussière ou une seule toile d'araignée. La seule tâche ici c'est moi.

Les murs sont tapissés de tableaux de peintre reconnaissable, Monet, VanGogh, Dali. J'en conclus que la personne à qui appartient ce lieu n'est pas vraiment friand d'art ou de décoration, il est allé au plus simple et efficace. Ce n'est pas laid, c'est juste très impersonnel.

Je continue mon exploration tout en cherchant une sortie dans cette demeure qui me semble définitivement vide. Je passe devant plusieurs portes sans essayer de les ouvrir. Il ne manquerait plus que je tombe sur un des groupes d'hommes du patron en train de jouer au cartes ou de torturer quelqu'un voir même pire.

J'arrive à un escalier que je décide de descendre. Mes jambes tremblent, je suis clairement pas au meilleure de ma forme, mais je me dois de continuer, je ne tiens pas rester une seconde de plus dans cet endroit. Si j'ai la chance de m'enfuir, je la saisie.

En bas des marches se situe une issue que j'espère être celle de la sortie, alors j'accélère mon allure. Dans mon élan une marche craque sous mon poids. Je me tétanise instantanément, tous mes sens sont en alerte. De la sueur froide perle sur mon front et ma nuque.

Au dessus de ma tête j'attends des bruits que j'assimile à des pas. Je ne suis pas seule, maintenant je peux en être sûre. Alors mon cerveau cesse de fonctionner, centré sur un seul objectif, trouver la sortie. Mes jambes qui étaient sur le point de me lâcher, trouvent un regain d'énergie. Alors je cours sans attendre. Sans savoir qui se trouve à l'étage du dessus. Je ne veux pas savoir.

Je pose ma main sur la poignet et l'enclenche. Celle-ci cède et la porte s'ouvre à moi. Le vent froid frappe mon visage, mais qu'importe la température à l'extérieur je veux être libre. Le décors qui s'offre à moi est juste blanc. C'est cette blancheur qui me frappe en premier. De la neige à pertes de vue. Cette vue me fige sur le moment alors je reste dans l'encadrement de la porte, jusqu'à ce que les pas résonne désormais au haut des escaliers. La personne se rapproche, c'est maintenant ou jamais.

Mes pieds entrent en contact avec le sol gelé mais je me jette dans ce froid sans attendre, espérant que ce dernier me permette d'échapper au châtiment promis par le boss.

J'avance, je ne veux pas m'arrêter, alors que j'entends les pas se rapprocher de moi, j'ai peur, je panique mais je veux surtout continuer, sans regarder derrière moi.

Le froid me brûle la peau, le vent gèle mes poumons, avancer se fait de plus en plus difficile mais je ne m'arrête pas pour autant, je veux juste m'enfuir. En étant seulement vêtue d'un short humide et ayant mes pied nus c'est sûrement la mort qui m'attends au bout de ce périple. Mais cela ne m'atteint pas car au moins j'aurai essayé de m'en sortir, de m'échapper de cette cage. Comme le voulait la Elyanore de 17 ans.

Je trébuche, mes jambes m'ont lâchées tant pis je continue en rampant. L'inconnu est toujours à mes trousses, je peux entendre ses pas rapides dans la neige.

Mes forces me lâche peu à peu, j'ai de plus en plus de mal à respirer lorsque l'on m'attrape la cheville gauche, je me retourne pour mieux identifier ce qui m'entrave dans ma fuite. C'est Ezra.

Mais comment s'est-il retrouvé dans la maison du chef ? Il travaille pour lui ?

Regroupant les dernières gouttes d'énergies qu'il me reste, je lui assène un coup de talon là où ses doigts sont enroulés autour de ma peu.

Ce dernier me lâche alors je continue de ramper en marche arrière sans le quitter des yeux. Lui avançant d'un pas lent tout en continuant de me regarder comme si il avait conscience de mon état, attendant que je m'abandonne. Ce qui ne tarde pas, tous mes membres sont paralysés par le froid sans oublié le peu de force vitale que contenait mon corps après mon séjour en cellule.

Tout ce que je peux faire désormais c'est le regarder s'approcher de moi. Une fois à mon niveau il s'abaisse pour plonger ses yeux dans les miens. Je ne peux l'empêcher de me faire quoi ce soit, à cet instant précis. Mon état ne me permettant pas de me défendre si j'en ressens le besoin. Doucement il rapproche son visage du mien sans un mot. Après quelques seconde à être chacun plongés dans le regard de l'autre, il caressa son nez contre le mien.

Mes yeux se ferment instinctivement, ne sachant si c'est de surprise ou d'épuisement.

Je sens alors un de ses bras se glisser derrière mon dos tandis que l'autre se dirige sous mes genoux, il me soulève et m'extrait de ce que je pensais être ma mon cercueil blanc. Ma tête tombant sur son torse je peux entendre son cœur battre. Il bat à la chamade.




J'espère que ce chapitre vous aura plu

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A bientôt Elya ❤️

Amour FouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant