Chapitre 4 Solitude

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Je n'ai pas fermé l'œil du reste de la nuit, malgré tous les somnifères ingurgités, je n'ai fais que penser et boire, je sais qu'il n'y a rien de bien dans le fait de noyer ses chagrins dans l'alcool mais c'est le seul moyen de ne pas faire de bêtises.

Il y a juste moi et la bouteille, je serai bien allé au Magnifique, mais il doit y être en pensant que j'y retournerai, ça aussi il me l'a pris...

Je n'ai plus rien à moi, de cet appartement à ma propre personne plus rien n'est à moi..

Cette solitude que je ne connait que trop bien, je pensais pouvoir m'y habituer mais à chaque fois elle me retombe dessus comme un poids sur mon dos, c'est ce qu'il est lourd ce vide.

Paradoxale.

Il me manque. Je dois me l'avouer, il me faisait me sentir aimée, spéciale, je me sentais bien dans ses bras chauds. J'ai mal au coeur, je dois arrêter de penser , je prends un autre verre, ma vision se trouble.

Je pensais à quoi déjà ? Je ne sais plus. L'alcool commence à me monter à la tête, sans compter les cachets qui me brouillent le cerveau. J'entends de la musique, je ne me souvenais pas en avoir mis, c'est doux et agréable. Je laisse mon corps onduler aux rythmes des décibels.

Je me laisse aller, je me sens légère, c'est comme si toute la noirceur qui envahissait mon corps et mon âme jusqu'à présent c'était envolée. J'aimerai rester dans cet état pour l'éternité. Et si je le faisais ? Je ne manquerai à personne, personne ne me pleurera, je peux partir légère et m'envoler.

Sur ces dernières pensées j'ouvre la fenêtre et me penche sur le rebors, 5 étages c'est suffisant non ? Je me redresse et me tourne pour être dos au vide, je préfère malgé tout avoir une vue sur le ciel de la nuit, ses étoiles, son calme apaisant, je vais devenir une vraie nébuleuse. Un amas de merde dans l'espace.

Je ferme les yeux, me penche en arrière, une brise rafraîchissante vient me chatouiller la nuque et balaie mes cheveux dans tous les sens. Je vide doucement mes poumons et me laisse aller vers le vide. Je me sens bien. Prête à me laisser tomber.

C'est à ce moment que je sens quelque chose s'enrouler autour de ma taille et me ramener à l'intérieur, je ne comprends pas tout de suite de quoi il s'agit, mon esprit est encore trop embrouillé. Je me débat afin de me libérer de cette emprise, je ne veux qu'une chose retourner à la fenêtre.

Les larmes débordent de mes yeux, je me sens désespérée et c'est à ce moment là que je me tourne vers ce qui m'étreint depuis tout à l'heure.

C'est lui.

Il porte toujours ce foutu masque qui m'empêche de voir son visage, je n'ai accès qu'à ses yeux.

Ces yeux. Ce vert. Mais surtout cette colère perceptible dans son regard. Mon coeur bat à la chamade dans ma poitrine, je l'impression qu'il va exploser. Je me débat afin qu'il finisse par me lâcher mais rien n'y fait il me serre beaucoup plus fort, je n'arrive pas à me défaire de ses yeux. Cette colère pourquoi ? Il va me tuer. Il m'a empêcher de le faire moi même pour que ce soit lui qui mette fin à mes jours.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Qu'est-ce que tu veux putain ? Lui ai-je demandé sans vraiment attendre de réponse de sa part. Je me demandé surtout quand est-ce qu'il allait me lâcher même si sa poigne n'étais plus aussi serré, il me tenait toujours par la taille.

Il était proche, trop proche, je pouvais sentir son parfum musqué mêlé à l'odeur de la cigarette. Ca me retourne l'estomac.

- Tu n'as pas le droit, tu es à moi.

Je n'ai pas bien compris sur le moment, il m'a fallu du temps pour assimiler ses mots. Quand je les ai enfin compris une rage folle monte en moi jusque me faire mal à la tête.

Je n'ai pas le temps de prononcer un mot qu'il me saisit par les épaules et me tourne de façon à ce qu'il soit maintenant dos à la fenêtre. Il me pousse contre le mur de l'autre côté de la pièce. Il me fait toujours face, son corps trop proche du mien.

Le mélange que j'ai ingurgité plus tôt fait toujours effet, mon esprit est ralenti, je n'ai ni la force ni l'envie de me défendre.

Ses pupilles n'ont pas quitté les miennes il attrape ma gorge entre ses doigts et me répète avec toujours la même rage.

- Tu n'as pas le droit, tu es à moi. T'as compris ?!

J'étais saisie par la peur mais je ressens aussi une chaleur émaner de mon bas ventre. Les mots me manque, ma respiration se fait plus rapide. Je ne peux quitter ses yeux qui m'ont en réalité terriblement manqué. Mon pouls s'accelère, c'est alors qu'il décide de resserer un peu plus son étreinte sur mon cou. J'ai plus de mal à respirer et comprenant son impatience face à mon silence je me résilie à hocher la tête en signe d'approbation, c'est certainement ce qu'il attendait puisque sa main relâcha doucement son emprise.

Je tombe à genoux et tousse et reprenant mon souffle. Ce mec est complètement dingue. Il me tourne alors le dos et s'avance vers mon canapé.

Je rassemble en moi le peu de force que je trouves et m'élance vers lui, afin de lui asséner un coup de poing au niveau des côtes. Je me sens confiante, prête à lui faire face et à me venger pour son intrusion chez moi sans ma permission.

C'est certainement l'alcool qui à pris le pas sur les somnifères causant cet excès de confiance en moi. Mais je déchantes rapidement le voyant tourner sa tête sur le côté pour me fusillier du regard.

Oh non... C'est maintenant que je vais mourir.

Il me fixe ainsi pendant quelques secondes ce qui me semble paraître des heures. Je jette un coup d'oeil furtif vers ma table de chevet. Le couteau, ma seule issue si je veux m'en sortir vivante.

Je cours alors vers l'objet et le saisie en main, lorsque je me retourne de nouveau afin d'avoir l'intrus en vue celui ci c'est drastiquement rapproché de moi sans faire le moindre bruit.

Je peux entendre sa respiration forte, mon coeur va exploser.





Fin de ce chapitre, j'espère qu'il vous aura plu.

N'oubliez pas de voter et commenter, merci beaucoup.

A bientôt Elya ❤️



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