7. Les cauchemars

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   "Je venais de me réveiller qu'il arriva en titubant. Il doit encore être bourré.

- Alors trésor ? Bien dormi ? Demanda-il en refermant la porte de la pièce qui me servait de chambre.

   Une petite fenêtre carré avec des barreaux illuminait la chambre.

   Il n'y avait rien mis à part un matelas à même le sol. Au moins je ne dors pas par terre.

- Ben alors ? Pourquoi ne parles-tu pas ? Je ne me souviens pas t'avoir coupé la langue pourtant...

   Je le dévisageais terrifié. Je savais qu'il était sérieux et qu'il se posait réellement la question.

- Et si on vérifiait tout ça ? Je n'arrive pas à me rappeler de la réponse trésor...

   Je voulais lui dire que non, lui dire qu'il ne me l'avait pas coupé et qu'il n'avait pas besoin de vérifier mais je n'arrivais pas à parler.

   Il s'avançait vers moi.

   Entre la porte et le matelas qui se trouvait contre le mur d'en face, juste en dessous de la petite fenêtre, il n'y avait même pas trois mètres.

   Arrivé à ma hauteur, il me prit violemment par les cheveux et me força à relever la tête vers lui.

- N... non, vous ne me lavez... vous ne me l'avez pas coupé...

   Il pencha sa tête sur le côté et souris.

- Ben alors ? Tu ne pouvais pas parler avant ? C'est pas très gentil tout ça...

   Je fermais mes yeux. Je ne veux pas le voir.

- Aller... regarde moi trésor...

   Je rouvris qu'un œil. Et je les vis. C'est deux billes bleues qui me hantaient depuis qu'il m'avait foutu dans cette fichu camionnette.

   Il s'assit sur le matelas, à côté de moi.

   Je me tendis et me décala pour essayer d'être le plus loin possible de lui. Mais il me reprit plus fortement par les cheveux et me jeta devant lui.

- Ben alors ? Tu me fuis en plus de tout ça ? Tu devrais être contente que je te nourrisse et que je t'offre un toit pauvre conne ! Et tu sais quoi ? Tu sais ce que tu devrais faire pour me remercier ? M'obéir.

   Il se leva du matelas et me prit pour me remettre là où il était il y a de ça quelques secondes.

   J'étais face au matelas et lui étais juste au dessus. Il me bloqua et me forçait à ne pas tourner ma tête. Mais j'essayais de me défaire de son emprise.

- Oh non trésor, ne commence pas...

   Il me releva un peu la tête et me frappa au visage. Je sentis du sang dévaler mon arcade sourcilière jusqu'à ma joue. Mais je continuais, et je ne cessais d'essayer de me débattre.

   Je ne veux pas... Je ne veux pas que ça recommence...

   Lorsque j'entendis sa ceinture se déboutonner, j'essaya de crier pour qu'il arrête mais rien. Je n'avais pas de voix.

   Non... Je ne veux pas... Je ne veux pas ! Laisse moi par pitié !"

   Je me réveilla en sursaut, mes mains sur ma gorge. Il n'est pas là ?

   Je regardai autour de moi et reconnut ma chambre, de ma nouvelle maison.

   Et me souvenu que j'étais là, à New-York, pas à Los Angeles.

Miss REDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant