Le cycle du Früshtà : Genèse des légendes

Préambule : Introduction du manuel elfique d'Histoire du Früshtà

Bonjour à tous et bienvenue dans l'univers du cycle du Früshtà ! Le chapitre que vous vous apprêtez à lire a été conçu pour servir de support à la lecture, afin de récapituler l'histoire de chaque peuple que vous allez rencontrer par la suite. Il vous est ainsi tout à fait possible de ne pas le lire tout de suite mais d'y revenir plus tard en cas de besoin !

Et surtout n'oubliez pas : si je vous présente ici la version des elfes, il est bien connu que l'Histoire ne saurait être tout à fait exacte lorsqu'elle n'écoute qu'une seule version...

Au commencement de tout, il y avait le Früshtà, une terre aride et désertique, entourée d'un infini océan et englobée d'éther. L'éther était autrefois considéré comme du néant, mais il fut vite admis que cette entité transparente contenait ce qui permit par la suite aux êtres vivants de respirer, mais contenait aussi et surtout : le fluide.

Le fluide est une matière intangible présente en toutes choses et qui, en forte concentration, peut provoquer des anomalies engendrant ce que bien plus tard les anthropomorphes appelleront la magie.

La toute première concentration de fluide fit naître le premier des dieux du Panthéon : Le Créateur. Cet être doté de conscience et de pouvoirs s'ennuya bien vite et parvint à manipuler le fluide de l'éther pour former de nouvelles anomalies. C'est ainsi qu'apparut le second dieu du Panthéon : Le Grand Aigle. Le Créateur fut surpris de constater que son fils ne lui ressemblait pas : Le Grand Aigle ne désirait pas faire apparaître de nouvelles sources de vie mais mettre un peu d'ordre dans ce qui existait déjà.

Le Grand Aigle s'empara du temps et le fit s'écouler, permettant l'apparition des jours, des saisons et des années, mais également de la naissance et de la mort. Le Créateur, qui avait continué de s'amuser, s'agaça de voir ainsi ses jouets rejoindre l'éther à leurs décès. Afin de ne pas perdre son ami, et de ne pas périr lui-même, il inventa l'immortalité.

Un jour Le Créateur appela son compagnon, afin de lui présenter sa nouvelle création dont il se montra particulièrement fier. Il s'agissait de grands êtres longilignes se tenant sur deux jambes, sans aucune fourrure, et dont seule la chevelure les protégeait des rayons du soleil. Afin de ne pas les perdre, Le Créateur leur avait prodigué la capacité d'user à leur guise de magie pour se soigner et prévoir l'avenir, de grandes oreilles et une vue exceptionnelle pour prévoir l'arrivée de leurs prédateurs, ainsi qu'une longue espérance de vie.

Et ainsi apparurent les elfes.

Contrairement à son habitude, Le Grand Aigle se prit d'affection pour ce premier de tous les peuples, et il décida de faire débuter le trajet de son ami le soleil près de leur territoire, tout à l'est du continent. Une elfe parmi toutes les autres prit alors pour habitude de venir le regarder apparaître tous les matins au bord de l'océan, et Le Grand Aigle s'attacha particulièrement à elle. Un jour, il arrêta sa course et s'attarda auprès d'elle. Lorsque le Créateur s'en aperçut, il s'empressa de le rappeler à l'ordre, et les trouva dans les bras l'un de l'autre. 

Quelques semaines plus tard, il découvrit que la jeune elfe était enceinte.

Cette nouvelle dérangea fortement Le Créateur qui décida que nul autre que lui ne devrait donner la vie. Il punit la jeune elfe et toutes les autres en les condamnant à souffrit intensément à chaque naissance. La jeune elfe y perdit la vie. Le Grand Aigle, terrifié à l'idée de perdre sa fille comme il avait perdu son amour, vola de l'immortalité au Créateur, et la donna à son enfant.

Ainsi naquit La Femme-Oiseau.

Fortement dérangé par toute cette affaire, Le Créateur interdit au Grand Aigle d'intervenir directement sur le continent, et la nouvelle déesse s'accapara le devoir de gérer le devenir des populations mortelles. Le Créateur venait d'ajouter au Früshtà un nouveau peuple, bien plus petit, qu'il cacha dans les montagnes pour qu'aucun des dieux ne les dérange.