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A : ...
I : C'est bien ce que je pensais. Maintenant revient.
A : Je t'en veux toujours.
I : *sourit doucement* Je sais... et je suis désolée, vraiment. Mais laisse-moi au moins profiter de ce moment un peu plus longtemps.

Elle me tire doucement vers elle, m'obligeant à m'allonger à nouveau à ses côtés. Son visage est si près du mien que je peux sentir son souffle chaud sur ma peau. Malgré tout ce qui s'est passé, il y a quelque chose de rassurant dans cette proximité.

A : *soupire* Isa, on ne peut pas rester ici éternellement. Evy va revenir et...

I : *l'interrompt* Laisse-la venir, ça m'est égal. Je veux juste que tu restes avec moi, ne serait-ce que quelques minutes de plus.

Son regard est rempli d'une détermination douce mais inébranlable, et je sens mon cœur se serrer à nouveau. Une partie de moi veut résister, se rappeler pourquoi je suis en colère, pourquoi je devrais me lever et mettre de la distance entre nous. Mais une autre partie, plus forte, plus émotionnelle, a juste envie de se laisser aller, de profiter de cet instant suspendu hors du temps.

A : *soupire à nouveau, résigné* D'accord, quelques minutes de plus. Mais ensuite, il faudra vraiment qu’on se lève.

Isabelle hoche la tête, satisfaite, et se blottit un peu plus contre moi. Je sens son corps se détendre, et malgré moi, je sens mes propres tensions commencer à s'évaporer. Je ferme les yeux, profitant de la chaleur réconfortante de sa présence.

Le silence entre nous est apaisant, comme une parenthèse dans la tempête de nos sentiments conflictuels.

Mais au fond de moi, je sais que ce moment de répit ne pourra pas durer éternellement. Tôt ou tard, il faudra que nous affrontions nos ressentiments et nos peines. Mais pour l'instant, je décide de simplement profiter de ce moment, de ce calme, de cette proximité avec Isabelle.

Et pour la première fois depuis longtemps, je me sens presque en paix.
Le silence règne à nouveau dans la chambre, seulement troublé par nos respirations calmes et régulières. Chaque seconde passée à ses côtés m'apaise un peu plus et je commence à me demander si je pourrai un jour vraiment lui en vouloir.

Finalement, c'est Isabelle qui brise le silence. Sa voix est basse, presque tremblante, comme si elle hésitait à parler.

ISABELLE

I : Alix… Je sais que j'ai fait des erreurs, des erreurs que je regrette profondément. Mais… *hésite* est-ce que tu pourrais au moins me dire ce que je dois faire pour te reconquérir ?

Je vois que ma question la prend de court. Je la regarde, ses yeux sont pleins de tristesse et de douleurs. Je sens un nœud se former dans ma gorge.

A : *hésitant* Isa… ce n'est pas si simple. Ce n’est pas juste une question de dire les bonnes choses ou de faire un geste. C’est plus profond que ça…

I : *triste* Je sais… Mais je t'aime, Alix. Et je ne veux pas te perdre. Pas comme ça. Je ferai n'importe quoi pour arranger les choses, pour que tu me fasses confiance à nouveau.

Je vois bien que mes mots la touchent mais je sais que ça l'a blesse en même temps...

A : *doucement* Peut-être que le temps nous aidera… Il faudra du temps, Isa. Pour toi, pour moi, pour nous.

J'acquiesce, une lueur d’espoir dans mes yeux.

I : Je suis prête à attendre autant qu’il le faudra, Alix. Je veux juste que tu saches que je suis là, que je serai toujours là pour toi, peu importe le temps que ça prendra.

Je sens mon cœur se serrer une fois de plus, mais cette fois, c'est différent. Une partie de moi veut croire en nous et veut me laisser espérer mais je sais qu'elle souffre...

A : *faiblement* On verra, Isa. On verra…

Elle me serre un peu plus fort contre elle, comme si elle avait peur que je disparaisse. Et moi, je me laisse faire, fermant les yeux, me concentrant sur la chaleur de son étreinte.

Peut-être qu'il y a encore une chance pour nous. Peut-être que tout n'est pas perdu.

Mais pour l'instant, je me contente de ce moment, de cette proximité, sans trop penser à ce que l’avenir nous réserve.

E : *arrivée d'un coup* Désolée les filles mais on vous attends vraiment là. Les élèves se posent des questions.

Je sens Alix partir d'un coup de notre étreinte.

A : *gênée* Ah euh oui désolée je cherchais mo-mon tee-shirt... Ne pense surtout pas qu'on se faisait un câlin.
E : Euh d'accord ?
A : On arrive c'est bon !
E : D'accord dépêche vous.

Elle s'en va puis je regarde Alix.

I : Je te laisse y aller en premier pour pas qu'ils s'imaginent des choses.
A : D'accord...


Tentation InterditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant