Chapitre 11

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PDV AMARA

Dorian s'improvisant sauveteur, courut jusqu'à la mer. Sans réfléchir, il se jeta à l'eau. Je restai là, ébahie par ce que je vis : il empoigna le vieil homme, et le tira jusqu'à la berge. Plusieurs personnes des alentours s'étaient rapprochées pour voir ce qui causait de l'agitation. Dans la panique, je me levai sur mes pieds et mis mes mains en visière pour mieux voir la scène. Alors qu'il le tirait enfin hors de l'eau, une équipe de sauveteurs, qui avait vu la prouesse de Dorian d'un poste de secours, arriva en renfort. Ils prirent le relais, et le vieil homme remercia longuement son sauveur.
Je m'approchai timidement, et un jeune sauveteur s'adressa à Dorian :

- Tu as fait du bon boulot. Je pense que tu lui as sauvé la vie.

Dorian, gêné, le remercia d'un signe de tête. Je remarquai qu'une des sauveteuses aux formes voluptueuses lui jetait de longs regards. Je ne pus m'empêcher de froncer les sourcils, la regardant d'un œil mauvais. Une grande blonde en uniforme s'approcha de moi, tandis qu'elle rangeait du matériel de soin :

- Tu en as de la chance d'avoir un petit copain comme ça. Si seulement c'était aussi mon cas... dit-elle en le reluquant de plus belle.

Je grinçai des dents silencieusement sans dire un mot. Ce n'était pas mon copain, mais je ne dis rien. Sur le moment, ça me faisait plaisir qu'elle le croit déjà casé. Quelques minutes plus tard, ils emportèrent l'homme sur une civière jusqu'à un camion de pompier. Dorian se retourna vers moi, un grand sourire aux lèvres.

- Il va s'en sortir !

- C'est génial. Tu as été incroyable, répondis-je sincèrement.

Il rougit légèrement avant de répondre :

- C'est gentil. On va se prendre une glace ?

Alors que nous allions partir, quelqu'un héla :

- Hé toi ! Dorian c'est ça ?

On se retourna en même temps. C'était la secouriste blonde, qui fit signe à Dorian de venir. Il me regarda, et me dit : 

- Ils ont peut-être besoin de quelque chose pour leur rapport. Attends-moi, j'arrive.

Il se dirigea vers elle, qui affichait un grand sourire soupçonneux. Ils échangèrent quelques mots, et je sentis une vague de colère m'envahir quand je me rendis compte qu'elle le dévorait littéralement du regard. Leur conversation était animée, et ils rigolèrent beaucoup trop en cinq minutes à mon goût. Ils jetèrent un bref coup d'œil dans ma direction, ce qui me fit lever un sourcil interrogateur. Ils parlaient de moi à coup sûr. Je restai tant bien que mal calme, mais ma patience fut mise à rude épreuve lorsqu'elle lui tendit ce qui semblait être un papier. Son regard changea, et poliment il secoua la tête. La fille parut très déçue, puisque son attitude devint distante. Elle ne venait par hasard pas d'essayer de donner son numéro à mon copain ? Enfin, ce n'était pas mon copain. Mais moi je le savais, elle non. Elle me l'avait dit quelques minutes avant. Il sembla s'excuser, et il revint vers moi. Je ne pus m'empêcher de lui sauter dessus et de l'harceler de questions avec, je dois l'admettre, un ton un peu accusateur.

- Alors, de la paperasse tu disais ? C'était quoi ça ?

Il esquissa un sourire, et répondit simplement :

- Elle voulait me donner son numéro et j'ai refusé.

Je bouillis à l'intérieur de moi, j'avais donc raison. J'étais à deux doigts d'aller lui casser la gueule, luttant de toutes mes forces pour pas étriper cette blondasse.

- Et c'est tout ? grinçai-je méchamment, en regardant l'autre qui rigolait plus loin.

- Bin oui c'est tout, tu me fais quoi là ? T'es jalouse ?

AmaraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant