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Je me retourne lentement pour faire face à Donatello, levant les yeux vers son visage sévère. Il est tellement imposant et si grand, son visage sévère ne fait qu'accentuer ses traits virils, sa mâchoire se contract à plusieurs reprise et ses yeux se balade de mon visage à mon décolleté en V.
— Je suis venu boire un verre.
— Oh oui, je vois bien que tu es venu boire un verre Kiana, maintenant, pourquoi ici ?
— Pour me changer les idées.
— Ici hein ?
— Hm.. Comme tu peux le voir, oui, ici.
Je sirote mon verre de vin tandis qu'il passe sa langue à l'intérieur de sa joue, le visage fermé.
—Tu es fâché contre moi ? je demande d'une petite voix en jouant avec sa cravate.
Donatello attrape ma main avec une rapidité déconcertante, interrompant mon geste alors que je jouais avec sa cravate. Ses yeux sombres se plongent dans les miens, et je peux voir une lueur dangereuse y briller.
— Kiana, murmure-t-il, sa voix basse et grondante. Tu sais très bien que ce n'est pas seulement une question de fâcherie. Ce que tu fais ici, dans ce bar, à cette heure... et dans cette tenue alors que la plupart des gens ici sont des hommes.
Je sens son pouce caresser doucement le dos de ma main, une douceur inattendue contrastant avec la tension palpable entre nous.
— Donatello... C'est pas si grave, il ne faut pas tout dramatiser.
Il soupire lourdement en me regardant fixement tout en secouant la tête, il semble dépasser par les évènements et me regarde mi-énervé, mi-amusée.
Il tourne légèrement la tête, dévoilant son profil parfaitement sculpté. Ses cheveux, lâchés et ondulés, tombent jusqu'à ses épaules, encadrant son visage avec une élégance désinvolte. La barbe soignée accentue la ligne nette de sa mâchoire, ajoutant une touche de robustesse à ses traits. Je rêve de glisser mes doigts dans ses cheveux et de sentir la texture douce mais épaisse sous ma main.
— Vient avec moi.
Doucement, il me prend l'avant-bras et me fait descendre de la chaise haute. Je prend mon verre de vin au passage et réajuste mon sac sur mon épaule.
Il me regarde vaguement de haut en bas, puis me tire l'avant-bras pour m'emmener un peu plus loin dans le bar.
Je peux sentir les regards sur nous, plus précisément sur moi et je me nourris de cela, j'aime tellement me sentir désirer et observée. Donatello semble remarquer mon petit sourire en coin, et il resserre légèrement sa prise sur mon bras, me forçant à ralentir mes pas. Il se penche vers moi, son souffle chaud caressant mon oreille.
