Chapitre 41 : Prend le

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Mes yeux glissent lentement des siens à ses lèvres, faisant un va-et-vient presque hypnotique. Malgré les doutes qui me rongent, je ressens une envie irrésistible de l'embrasser. À cet instant précis, sous ses airs de dragueur invétéré, quelque chose dans son regard me semble véritablement sincère, authentique, et cette lueur de vérité me désarme plus que je ne l'aurais imaginé.

- Tu peux prendre ton +1 maintenant ? dis-je presque suppliant.

- Tu veux que je t'embrasse ? répond-t-il, sa voix douce mais pénétrante, perçant à travers mes défenses.

Ses mots ne me laissent aucune marge de manœuvre, aucune porte de sortie. J'avais espéré qu'il comprenne sans que je n'aie à le dire explicitement, mais Liam, fidèle à lui-même, ne laisse rien au hasard. Il exige plus, toujours plus, comme s'il savait que c'est en me poussant dans mes retranchements qu'il obtiendrait la vérité.

- Non, c'est juste pour sans débarrasser, répliquai-je rapidement, espérant que la légèreté de mes mots suffirait à détourner l'attention.

Mais même à mes propres oreilles, ma réponse sonne faux, une pauvre tentative pour masquer ce que je ressens vraiment.

- Menteuse ! lance-t-il, un sourire en coin. Si tu en as envie, pourquoi ne m'embrasses-tu pas toi-même ?

Sa question est un défi, une provocation, et je sens le poids de son regard scruter chaque nuance de mon expression, à l'affût de la moindre faille. Il veut que je craque, que j'admette ce que je me refuse à dire. Cherchant désespérément à échapper à cette confrontation, je détourne la conversation.

- Pourquoi tu parles autant ce soir ? demandai-je, cherchant une distraction, quelque chose pour détourner l'attention de ce qu'il vient de dire. D'habitude je te donne le feu vert, tu n'hésites pas une seconde, ajoutai-je, feignant l'indifférence en levant les yeux au ciel.

- Je parle autant car je sais que j'ai l'avantage ce soir, dit-il avec un sourire suffisant.

Ses mots, pleins d'assurance, m'irritent autant qu'ils me troublent. Il sent qu'il a le contrôle, et il savoure cet instant.

Je fais mine de me désintéresser, me retournant brusquement pour me diriger vers la piscine. Mais à peine ai-je fait un pas qu'il attrape mon bras, me retenant avec une douceur qui contraste avec la force de sa prise.

- Où vas tu où ?

- Me baigner, répliquai-je, essayant de me dégager.

Mais il ne lâche pas, ses doigts maintenant leur prise légère mais ferme, insistant sur ma présence.

- Et mon +1 ?

Il me tire doucement vers lui, et je sens la chaleur de son corps contre le mien. Son regard est insistant, presque implorant, et je sais que je ne pourrai pas échapper à cette conversation.

- Tu as pas voulu le faire, dis-je, espérant qu'il lâche prise.

- J'ai envie, mais j'ai aussi envie que tu me dise que toi tu en as envie, murmure-t-il, sa voix devenant plus douce, plus intime.

Il m'enveloppe de ses mots, comme s'ils étaient un filet invisible dont je ne pouvais m'échapper.

Je sens la chaleur de sa main dans mon dos, sa présence m'envahit. Je lutte intérieurement, partagée entre l'envie de céder et le besoin de rester forte.

- Si je te le demande, c'est que je ne suis pas contre, dis-je, évitant de croiser son regard.

- Ça ne veut pas dire que tu en as envie. rétorque-t-il, son regard ne quittant pas le mien, ses yeux cherchant la vérité au-delà de mes mots. Je veux entendre de ta bouche, me dire que tu as envie que je t'embrasse.

Le prixWhere stories live. Discover now