Chapitre 10 : Il est un peu gentil ?

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Je me réveille, si je peux appeler ça un réveil. La nuit dernière a été une lutte incessante contre le sommeil. J'ai fini par me perdre dans une série de films jusqu'à 3 heures du matin, oubliant complètement que lorsque l'excitation me gagne, le sommeil devient une conquête lointaine jusqu'à ce que l'adrénaline retombe. Aujourd'hui, la flemme est encore plus intense que d'habitude, comme un poids supplémentaire sur mes épaules.

Avec une lenteur délibérée, je me lève et me dirige vers mon placard. Un cargo vert, un crop top blanc et une chemise à carreaux semblent être la tenue du jour. Rien de trop compliqué, juste assez pour me sentir à l'aise. Je décide de ne pas préparer de repas pour ce midi. Après tout, nous finissons à 12h et l'envie de quelque chose de gras et réconfortant me motive.

Je rejoins directement Zoey pour aller à la fac. Chaque pas semble une épreuve, chaque mouvement un effort colossal. Tout ce que je désire, c'est dormir et rentrer chez moi, comme tous les jours. Le cours commence et le temps s'étire interminablement. Mon ennui se transforme progressivement en un sentiment de désespoir. Les minutes passent comme des heures.

Heureusement, la délivrance approche. Quinze minutes... dix minutes... cinq minutes... trois minutes... Enfin, c'est fini. J'ai survécu. À peine la cloche retentit-elle que j'attrape Zoey par le bras et la traîne hors de la fac. Elle me regarde avec un air amusé, « C'est bon, c'est bon, c'est fini, tu peux enfin respirer. »

Je peux respirer, mais la faim remplace l'ennui. Je propose à Zoey d'aller manger une pizza, et elle accepte sans hésiter. Elle préfère que nous la prenions chez elle, donc nous appelons la pizzeria en route pour l'avoir prête à notre arrivée. La simple anticipation de la pizza me donne un regain d'énergie.

Une fois chez elle, nous mettons un petit film drôle pour accompagner nos pizzas. L'odeur de la pizza chaude emplit la pièce, et nous nous installons confortablement sur son canapé. Chaque bouchée est un régal.

Après avoir mangé, je m'allonge sur Zoey, la chaleur de son corps et la douceur de sa respiration sont apaisantes. Le film continue, mais mes paupières deviennent lourdes. L'épuisement accumulé prend le dessus, et je m'endors presque immédiatement, sombrant dans un sommeil profond et réparateur.

Mes yeux s'ouvrent lentement, me ramenant à la réalité avec une sensation de lourdeur. En regardant mon téléphone, je constate qu'il est déjà 16h. Je me rappelle alors que Zoey et moi avions prévu d'aller à la salle de sport, mais l'idée même de m'extraire du canapé me semble insurmontable. Mon corps proteste à chaque tentative de mouvement, réclamant encore un peu de repos.

Je me tourne vers Zoey avec une moue boudeuse, espérant susciter un peu de compassion.

- Zey j'ai pas envie... murmurais-je, ma voix empreinte de fatigue.

- Allez, Léria, on a promis de s'y tenir. Et puis, ça nous fera du bien de bouger un peu après cette pizza.

- Je sais qu'elle a raison, mais mon corps refuse de coopérer.

- Je sais. Je te rappelle juste qu'il faut qu'on passe chez moi prendre mes affaires de sport que j'ai oublié.

- Ne fallait pas les oublier, dit-elle en rigolant.

- Tu es pas gentil, rétorquer-je avec une moue dramatique.

- C'est bon, je rigole. Je vais te passer des vêtements, dit-elle en se dirigeant vers les escaliers.

- Merci beaucoup., dis-je en la suivant.

Je la remercie avant de la suivre pour aller me préparer quand mon regard tombe sur une paire de chaussures près de la porte.

Le prixTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang