Le rêve solitaire

Chapitre 24: La marionnettiste

Scaramouche:

J'emergeai du lac, Layla au creux de mes bras. Son souffle tressautant faiblissais à vue d'œil.

Je plaçais sa tête contre mon épaule, tout les membres en fusion.
Je glissai ensuite sur le dos et nageai vers le rivage.

Ma poitrine me fesait un mal de chien, compressée par le manque d'air.

Je me concentrais sur notre survie  de toute mes forces pour éviter de réfléchir.

Sinon, je n'aurais cessé de penser à son coeur battant prêt du mien.

Que je la tenais tout contre moi. Et pire encore, qu'elle m'avait embrassé.

Non, c'était du bouche à bouche.
Oui c'est ça, du bouche à bouche.
Moi, embrasser Layla Rtawahist? n'importe quoi!

Je comprenais son geste, mais le contacte de sa peau sur la mienne m'agacais.

Parce que je n'avais pas trouver ça si désagréable.

Concentre toi!

Si Layla m'avait sauvé, c'est que l'un de ses souvenirs c'était débloqué, elle avait réalisé qu'elle était le fléau de Teyvat.

Je n'osais imaginer le contre coup à son réveil.

Réaliser qu'elle était la cause de tout ce mal.

Réaliser qu'elle m'avait détesté pour son crime.

Attends? Ne me dit pas que tu t'inquiète pour cette chose?

Je manquais de boire la tasse à cette pensée.

Depuis quand me souciais-je du bien être de mes petits camarades?

Mais Layla n'était pas juste une petite camarade, j'avais tenté de l'ignorer, mainte fois, mais à présent
Je le savais.

Elle comptais.

Non! Non! Arrête de penser imbécile!

Si je m'attachai trop aux autres, je finirais trahi, blessé et faible, comme autrefois.

Ne pense pas à ta mère.

Pourtant je voyais encore son visage fermé. Lorsqu'elle m'avait claqué la porte au nez.

"Je n'ai pas de fils!"

Impossible de l'avouer tout haut.

Mais ça faisait...

Vraiment

Très

Mal.

Je serrais les dents, à bout de force.

Tiens bon! Idiot!

Si tout finissait par s'arranger, je quitterais Teyvat et j'irai m'installer à l'étranger.

Très loin.

Dans un endroit détestable, où personne ne viendrait jamais.

Un endroit où je pourrais savourer mon thé sans que des gamins inssuportables ne me cassent les oreilles.

Pourquoi pas le Groenland?

Du moment que c'était loin des autres, loin de ma mère, loin de Layla, j'approuvai.

Et c'est en me torturant ainsi l'esprit, que j'avançais avec incertitude, dans les eaux gelées.

***

Layla:

La femme aux cheveux noires étaient penchées sur moi, son visage assombrit par la colère.

Un sourire vient illuminer sa bouche hypocrite.

-Nous sommes amies à présent? Non?

À ses côtés, une silhouette, grande, effrayante, me contemplait dans le silence.

Son masque noir cachait le haut de son visage et ses cheveux verts en pagaille masquaient son champs de vision.

Il avait l'air à bout.

Bizarre, il me dit quelque chose, pensai-je en tentant d'extirper mon esprit de cette vase collante.

J'avais froid.

Tout mon corps était agité de spasme et j'étais trempée de sueurs glacées.

L'homme au masque se rapprocha de moi pour examiner mon visage avec sa lampe.

-Parfait, elle pourra nous attraper des cobayes sans qu'on se fasse prendre.

Il marqua une pause, comme hésitant.

-Tu pourras toujours les changer en souris de labo pour que personne ne se rende compte de rien. Rétorqua la femme, la mine sérieuse et mauvaise.

Il ne répondit rien, plongé dans ses pensés il entreprit de me tapoter le front avec un tissu froid.

À cette distance, ses traits se firent plus distinct.

M.Dottore?

Mais que fait-il là?

-Pour l'autre gosse, on ne peut pas s'en servir, il n'est pas humain.
Reprit la femme avec froideur, il nous servira de pion pour garder Layla sous contrôle.

Ils parlaient de moi, non?
Je ne me débarassais pas de se sentiment de legerté sucrée.
Comme si je flottais.
Comme si ma conscience baignait dans un pot de miel.

-Sa créatrice est douée, Kunikuzushi aurait pu être une arme parfaite. Marmonna Dottore sans me quitter un instant des yeux.

-C'est un pantin, oui! Il est si inssuportable, ce n'est pas étonnant que Raiden l'ai jeté. On se débarasse toujours des produits défaillants.

La femme aux cheveux d'ébènes se rapprocha de moi, à son tour.

Ses pupilles planaient dans un ciel turquoise et elle avait une drôle de façon de pencher la tête.
Comme un rapace.

Kunikuzushi n'allait pas bien?
C'était un pantin?

-Rtawahist s'agite. On la rendors.

Les voix se melangèrent dans ma tête.
L'univers devint trouble et les sons furent étouffés par les déferlantes de ténèbres.

Je sombrais à nouveau.

J'espère que tout finira par s'arranger, je songeai une dernière fois.