Chapitre 14: Le gouffre

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Layla:

C'était de ma faute.

Des larmes roulaient sur mes joues sans que je puisse m'arrêter, ma gorge nouée m'empêchait de respirer.

Je reniflai.

C'était à cause de moi.

J'avais entraîné Childe et Alhaitham dans mon plan impulsif, maintenant, eux aussi avaient disparus.

Scaramouche aussi était introuvable.

Et pire que tout, le lycée allait fermer et je ne pourrais plus jamais les revoir.

J'allais à nouveau être seule.

Non, non, non! J'enfouis mon visage humide entre mes genoux.

Quel suspect restait-il?

Dottore?

Je ne me sentais pas de reprendre l'enquête. J'avais cette horrible impression que la vie n'avait pas de sens.

Je tremblais sans cesse.

Deux jours, deux jours que je n'avais pas quitté l'infirmerie.

Je voulais être seule tout en voulant être avec ceux que j'aimais. J'avais besoin d'eux, mais je ne pouvais pas les voir.

Je ne voulais pas qu'ils me voient...

Faible et malade.

"Layla? M.Baizhu s'assit prêt de moi, tu as de la visite...

-Je ne veux pas, ma voix dérailla, je ne peux pas.

-Je pense que ça te fera du bien.

-Non, hoquetais-je avec plus de fermeté.

-Très bien. Il s'éloigna, je pouvais deviner son regret au ton triste qu'il avait employé.

Je m'allongeai pour observer le plafond blanc de l'infirmerie.

Que me restait-il?

J'avais l'impression d'avoir était arrachée à la réalité.

Pourquoi? Pourquoi toute ces choses affreuses se produisaient?

Et si c'était de ma faute?

Je me détestais. Pourquoi tout ceux que je voulais protéger finissaient détruit...

-Je pense que tu devrais écouter M.Baizhu... Une fille qui se tenait sur un lit à côté du mien se tourna vers moi.

Ses cheveux vert me rappelais les feuilles traversées par les rayons du soleil et ses yeux était deux petites améthystes.

Gênée d'avoir prise la parole, elle passa sa main entre ses mèches, un tique nerveux semblait-il.

-Je... Je veux dire, elle se racla la gorge, on doit chérir ceux qui sont la pour nous...

Je ne lui répondis pas.

-Tu... Sais, continua t'elle avec hésitation, je suis atteinte d'une maladie chronique... Et je ne peux pas souvent quitter cet endroit...

Je redressais la tête pour mieux la contempler.

Pourquoi se confier à moi?

-Je n'ai pas vraiment d'amis, et l'année dernière je faisais n'importe quoi: j'ai provoqué une pagaille dans la classe de M.Venti. Elle prit une grande inspiration pour se donner du courage, j'ai tabassé des élèves que se moquaient de moi, je croyais que tout le monde me craignais, que j'étais un monstre et que tout était de ma faute...

Kaeya m'avait parlé de cette fille à problème, il m'avait dit qu'elle avait eu beaucoup de difficultés avec sa famille d'accueil, notamment à cause de son tuteur: Dottore.

Je la plaignais, heureusement pour elle, la famille d'un certain Tighnari avait fini par l'adopter.

-Mais j'ai rencontré une fille géniale, elle m'a soutenu même quand elle a découvert mon éléazar. Mon interlocutrice baissa la tête, un sourire timide sur les lèvres, et je fais de mon mieux pour m'en sortir pour ceux qui m'aiment, parce que je sais que si je ne le fais pas, ils seront blessés.

-Pourquoi m'as-tu raconté ça? Ma curiosité ne pouvait se détourner de la fille.

-Parce que, il faut que tu comprenne que tu n'es pas seule. Pas la seule à devoir supporter ça, pas seule pour affronter les difficultés. Son regard semblait noyé sous d'ancien souvenir douloureux.

Ses paroles m'avait redonné ce que je croyais perdu: une petite lueur d'espoir.

Je saisis mon téléphone: posé sur ma table de nuit.

Je le déverrouillai.

J'avais besoin de concret, d'une preuve que je n'étais pas seule et que je ne le serrais jamais.

Puis je fis défiler les photos prisent par mes amis.

Kaeya poursuivit par Diluc, un balais à la main.

Nilou apprenant à danser à Childe.

Moi, Heizou et Childe, en heures de colle sous le regard de braise de Raiden.

Kazuha et Heizou jouant aux échecs.

Childe m'apprenant à me battre.

Childe essayant de parler à M.Zhongli, aussi rouge qu'une tomate.

Nilou, moi, Ganyu et Rosaria, mangeant des pommes de terre à la confiture.

Une bouffée de nostalgie écrasa mon cœur.

-Merci. Je pleurai à nouveau, mais cette fois c'était de la joie, merci, vraiment.

Oui, il fallait que je me redresse. Que je reste confiante et déterminer.

-De...De rien, la fille se tordit les doigts avec nervosité, c'est normal, et... Heu... Je m'appelle Collei

-Merci, Collei, Je lui lançais le regard le plus reconnaissant dont j'étais capable.

J'allais me battre pour préserver ce qu'il me restait! Et j'allais me battre pour retrouver ce que j'avais perdu!

Je jure que je ferais tout pour trouver la fin de cette histoire!  Pensai-je avec hargne.

Je n'étais pas encore certaine d'être prête à continuer ce combat, contre moi même.

En revanche, je me sentais à présent assez confiante pour les revoir.

-M.Baizhu. J'appelais l'infirmier.

-Qui y a t'il? Il se leva de son bureau, inquiet.

-Dites à mes amis que je veux les voir."

Le rêve solitaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant