Chapitre 10: L'autre

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Layla:

"Sur les lieux du crime, là ou Xiao a disparu, Heizou se stoppa, comme si il ne savait pas comment me l'annoncer,

il y avait des poils de chat,

les mêmes que ceux qui boivent les potions de Dottore..."

Les mots d'Heizou eurent beaucoup d'effet sur moi.

Dottore.

J'ignorai pourquoi, mais cette hypothèse sonnait étrangement vrai. Que Dottore soit lié à de sombre affaire me semblais plausible, après fallait-il le prouver.

Mais surtout.

Pourquoi Xiao?

" Layla? La voix de mon camarade de classe me ramena à la réalité.

-D'accord, je vois, ma voix tremblait plus que je ne l'aurais voulu.

-Bon! Hum... Il fit une mou, puis sourit finalement, on devrait se réjouir d'avoir trouvé un indice!

Je ne répondis pas.

-Même si Dottore entre dans la liste des suspects, je ne pense pas qu'il soit le ou l'un des coupables...

Je ne l'écoutais plus, l'apprenti détective continuait d'énumérer, enjoué toute les informations découvertes par "son talent".

J'avais l'impression que le monde c'était subitement stoppé. Je n'entendais plus rien.

J'avais l'étrange sensation que les couleurs autour de moi c'étaient ternies.

Tous les élèves avaient quitté les couloirs pour se diriger vers la cafétéria.

Heizou et moi étions seuls.

La peur me saisit, inexplicable et violente.

J'aperçus une ombre prêt des casiers.

-Attends. Ma voix était ferme, Heizou resta subjugué, la mâchoire grande ouverte.

L'ombre m'appelait.

-Layla? Commença t'il, les traits de son visage dessinant ce qui ressemblait de loin à un visage inquiet.

-Pars devant, j'ai un truc à faire. Je ne fus même pas surprise devant cet élan d'autorité, je n'avais plus l'impression d'être moi. Comme si une seconde Layla, plus sûr d'elle et courageuse avait pris ma place.

Mon ami sembla sur le point de protester quand il croisa mon regard.

Il haussa finalement la tête avant de reculer puis de s'éloigner, tout en se retournant, me lançant un regard étrange.

Après l'avoir suivi quelque instant du regard, histoire de m'assurer qu'il partait bien, je pivotai à nouveau vers les casier.

Le couloirs était plongé dans le noir.

Et le silence.

Je marchai, sans crainte, alors que mon esprit m'hurlait de faire demi tour.

***

?:

Elle avance, lentement, son souffle de plus en plus précipité, elle croise son regard.

L'autre, ne l'a voit pas, elle parle avec le garçon qui passe son temps à fouiner.

Elle murmure son nom. L'autre doit venir.

Layla, Layla, Layla.

Parfait, elle c'est débarrassé du garçon.

L'autre s'approche, sans hésitation.

Elle sait qu'il se passe quelque chose.

Elle sait qu'elle doit venir.

Layla, Layla, Layla.

Elle est là.

Face à l'autre.

Elles ne sont qu'un

Yeux dans les yeux, soupirs coordonnés.

Le reflet de l'autre.

Parfait.

Tout se passe selon le plan.

***

"LAYLA!"

***

Layla:

La journée c'était terminé, enfin.

Dans nos dortoir, le calme pesait.

Je ne pouvais m'empêcher de penser à ce que m'avait dis Heizou. Dottore aurait il un lien avec la disparition de Xiao?

Après les révélations de l'apprenti détective, je m'étais endormi. Quelqu'un m'avait ramené à l'infirmerie et je m'étais réveillé quelque heure plus tard, bien que personne n'ai pu me dire de qui il s'agissait.

Je n'étais pas étonné, avec mon insomnie...

M.Baizhu m'avait fortement recommandé de me coucher tôt.

"Je ne te fais pas mal? Les vas et vient de la brosse habilement conduite par Nilou balayait mes sombres pensés.

Je secouai la tête:

-Non, merci...

-Mais c'est normal tu es mon amie, le rire cristallin de Nilou me fit sourire, comment pouvait elle être aussi gentille? Avec moi, une fille qu'elle connaissait à peine.

-Tu ne me trouve pas bizarre, je finis par murmurer, les autres, dans mon ancien lycée m'avait rejeté pour... Je ne savais pas vraiment moi même.

Je sentis mon amie se stopper dans mon dos, le peigne cessant de démêler ma chevelure.

-Qui t'a dis ça, le ton de la rouquine avait brusquement changé, il ressemblait au grognement d'un animal, il sortait de sa gorge exprimant une facette de sa personnalité qui m'était inconnue. La lumière de la salle de bain me sembla faiblir, le souffle coupé, jamais Nilou n'avait eu ce genre de comportement face à moi.

Était-elle... En colère?

-Et bien... Je tentai de mesurer mes paroles, frémissante à l'idée que la jeune femme ne s'énerve d'avantage, les élèves de mon ancien établissement.

-Pfff, quel imbécile! Tu es incroyable Layla. Nilou reprit sa tâche avec un soupir agacé, je restai immobile, elle c'était mise dans un telle état pendant une fraction de seconde... Pour ça?

Moi.

Alors que nous nous connaissions depuis seulement, 2 jours?

-Nilou, pourquoi es-tu aussi... Agréable avec moi?

-Layla... Elle se figea à nouveau, puis soupira, comme si elle se trouvait devant un enfant qui lui demandait ce qu'il y avait après la mort. Nous sommes amie à présent, tout simplement."

Je me perdis dans mes pensés,

les paroles de Nilou...

M'étaient étrangement familières...

Tout était flou.

Comme si j'avais oublié quelque chose.

Mais avec mon manque de sommeil, je ne m'en préoccupais pas.

"Nous sommes ami à présent"

Le rêve solitaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant