CHAPITRE 41

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La journée débuta lentement. Très lentement.

Chacun avait dormis dans de mauvaises conditions. La douleur était présente, et même si Marcus avait fait l'effort de garder Eva entre ses bras, il commençait à remettre son choix en question. Elle n'avait pas beaucoup bougé et bien que son poids soit en parfaite conformité avec sa taille, le brun avait souffert toute la nuit.

Il était d'ailleurs debout devant le miroir, examinant le tissus tâché de sang. Ce n'était qu'une petit balle et pourtant...

— Marcus ?

— Je suis desolé si je t'ai réveillé. S'excusa-t-il. Tu as bien dormi?

Elle hésita une seconde avant de répondre mais hocha finalement la tête en silence. En réalité elle avait mal dormi. Son bras lui faisait atrocement mal mais elle ne voulait pas inquiéter le trentenaire.

— La prochaine fois je t'écouterais Marcus. Je ne sortirai plus jamais seule.

— Tu n'y es pour rien... Je n'ai certainement pas pris cette histoire assez au sérieux.

La gorge de l'étudiante se serra à ses paroles. Elle l'avait entendu pleurer il y a quelques heures. Des sanglots étouffés par la rage et la douleur. Elle ne pensait pas qu'elle aurait pu entendre Marcus pleurer un jour. Et elle regrettait que s'il pleurait c'était de sa faute.

Elle se leva et enfila tant bien que mal son atèle. Une fois ajusté, elle se dirigea vers Marcus et posa sa joue sur son dos. Elle traça le bord de son bandage du bout du doigt en écoutant la respiration du mafieu.

— Ne t'en veux pas s'il te plaît.

— Tu n'as pas le droit de me demander ça. Grinça-t-il.

Il se retourna lentement et caressa la joue d'Eva la main tremblante. Son autre bras restait le long de son corps et Eva compris que dans l'histoire, ce n'est pas elle qui souffrait le plus. Elle fit une grimace en se mettant sur la pointe des pieds et embrassa Marcus tendrement. Il fut surpris mais ne se dégagea pas de sa prise. Au contraire. Il se mit à rire contre les lèvres de la brune, se penchant un peu pour lui faciliter la tâche. Ce n'est que quand il lâcha un feulement qu'Eva se décolla de lui à contre cœur. 

Il se redressa en faisant rouler doucement son épaule. C'état étrange de voir un mercenaire avec une peau aussi clean. Elle pensait que Marcus aurait eu de nombreux tatouage cependant les seuls marques qui accaparaient sa peau étaient soit des cicatrices soit les traces des dents ou des ongles d'Eva. Elle se mit à rougir en voyant de fines trace sur le torse de Marcus. Elle s'en rappelait de celui-ci...

— Eva... Regardes moi. 

— Je ne pensais pas que je laissais autant de trace... Est-ce que j'ai des marques aussi, demanda-t-elle timidement en contournant sa morsure du bout de l'index. 

— Je laisse encore plus de traces que tu ne pourras jamais en laisser. S'en vouloir m'en vanter, je n'ai jamais eu une si belle toile à remplir sans la moindre lumière. Et dieu seul sait à quel point je me retiens pour ne pas te toucher en permanence.

Elle déglutit tremblante et baissa la tête avant de détourner le regard en apercevant que le pauvre Marcus avait certainement des choses très peu catholique qui défilaient dans son esprit. 

— On ne doit pas faire ça... On est tous les deux blessés...

— Je n'ai rien dis Eva. 

— Toi non mais ton corps dit autre chose. murmura-t-elle.

— Mon corps à besoin de sentir le tiens en permanence, je n'y peux rien. souffla-t-il amusé.

Elle gonfla les joues que Marcus écrasa de son pouce et de son index. Il savait qu'il ne contrôlait plus vraiment les réactions de son corps. Il faut dire qu'il n'en avait pas envie. Il aimait voir le visage de la brune prendre une teinte rosée

Forbidden obsessionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant