19. Condamnés, à deux

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Deux semaines, hôpital Bellevue,

Je n'ai jamais été une grande fan des hôpitaux, de ces murs blancs, cette odeur médicale, ces hommes et femmes en blouses blanches, ils m'angoissent. Ce lieu m'angoisse. Cela fait maintenant, presque quatorze jours que nous attendons que mon frère ce réveil tout comme j'attend de pouvoir signer mes papiers de sortis. Ils ont mit Noah dans un coma artificiel suite à d'importantes blessures internes et son arrêt cardiaque.
Cette décision n'a pus être prise sans l'accord de ma mère. Les médecins sont gentils et compatissant, ils nous ont expliqués les protocoles, les inconvénients et avantages peu importe les choix. Pour son confort, lui permettre de ne pas avoir conscience de tout ça et de mieux l'aider à respirer, nous nous sommes résignés. J'ai prit conscience que, cette décision pourrait lui couter une perte de motricité ou de coordination même si les chances sont minimes.

Pour ma part, j'ai généré un choc émotionnel, stress-post-traumatique sous le langage des professionnels de la médecine. J'ai vécu beaucoup de choses douloureuses, traumatisantes ces derniers jours. Il m'a été impossible de me calmer seule, une vague démesurée m'a littéralement écrasé. J'ai failli perdre mon frère dans mes bras, j'ai apprit par mon persécuteur que mon père avait tué sa femme, la mère de l'homme pour qui j'éprouve quelque chose de confus, et dorénavant, d'inexécutable. La relation que nous avons crée est voué à l'échec et sera perpétuellement baignée dans le regret, les reproches.

Nous sommes liés dans la trahison, mon père à tué sa mère. Scott ne me le dit pas, mais je vois dans ses yeux qu'il est en colère, qu'il ne peux pas s'empêcher de m'en vouloir, de voir mon paternel quand il pose ses yeux sur moi. Je suis exténuée, fatiguée, triste. Ma mère est encore plus attristé que moi, elle ne comprend pas. Ne comprend pas comment son fils, surdoué et bienveillant a pu se retrouver dans une épicerie d'un cartier chaud au beau milieu de la nuit. Je sais ce que vous allez penser mais je n'ai pas voulu le lui dire, lui dire la vérité, ce que Noah faisait depuis des mois et des mois. Ça l'anéantirait, et puis, ce n'est pas à moi de le lui annoncer. C'est lui seul qui se déchargera de ce fardeau.

Des phalanges toc sur la porte de ma chambre et une voix féminine se fait entendre.

Mademoiselle, il est l'heure de changer votre pansement. Vous me suivez ? j'embrasse tendrement ma mère et lui promet que ça ne prendra pas plus d'un quart d'heure, sinon j'étripe l'infirmière avant de la suivre respectueusement.

Votre plaie cicatrice bien. Comment vous vous sentez aujourd'hui ?

Je vais bien, enfin je crois. je suis constamment en phase de remémoration de ce jour la. Je suis exténuée...

On appelle ça une reviviscence mémorielle. Vos souvenirs reviennent involontairement mais ce sont des choses normales, rien d'alarmant. Il va vous falloir encore quelques semaines avant d'avoir éliminer tout ce stress accumulée. m'assure-t-elle. Mais avant qu'elle reparte je lui demande si mon frère pourra bientôt être sorti du coma.

Oui, en début d'après midi. La guérison s'avérera difficile mais les séquelles seront minimes. Il se pourrait qu'il puisse ne pas se souvenir de ce qui s'est passé ou encore qu'il tangue lorsqu'il voudra mettre pied à terre.

Personne n'a été épargné par un séjour ici, Scott et son équipe m'ont emmené de force, Émilia qui ignorait ce qui se passait pendant que les garçons menaient une guerre contre la famille Baltimore, pour me sauver, a été folle de rage. Et encore, c'est un faible mot. Folle de rage suite à la décision qu'ils ont prit de la tenir loin de cette confrontation, mais à la seconde ou j'ai su, j'ai soutenu leur mesure et prit leur partis. Je n'aurais pas supporter qu'elle soit blessée, elle aussi. Elle ne m'en veux pas, elle a simplement eu peur de me perdre une seconde fois. Mais je suis une guerrière n'est ce pas ?

The GlacialOù les histoires vivent. Découvrez maintenant