Une semaine plus tard, 21h
Appel téléphonique avec Émilia :
— Bon, Amber, tu arrêtes ton bordel et tu rentres maintenant, ça fait une semaine que t'a déserté pour aller faire je ne sais quoi au Bronx.
— Je suis au regret de te dire que je ne compte pas rentrer, pas maintenant. Je te rappelle demain. Bisous ma biche.
Je ne lui laisse pas le temps de répliquer quoi que ce soit et lui raccroche au nez.
Une décision prise sur un coup de tête, et celles-ci, sont les meilleures. Un sac avec le strict nécessaire, une voiture et direction le Bronx. J'ai quelques contacts la bas, avec qui depuis ces quelques jours je cesse de m'amuser. Je suis totalement déconnecté de la réalité. Et bordel de merde, ça fait un bien fou. Je passe la quasi totalité de mes journées à dormir et mes soirées et de mes nuits dans des clubs tous peu fréquentables, du moins pas pour des gens normaux.
La nuit est enfin tombé et je décide enfin de sortir mon gros cul du lit dans lequel j'hibernais depuis cinq du matin. Il fallait que je prenne une douche chaude pour me requinquer et de me préparer à retrouver la foule des bars.
L'effet de l'eau brûlante sur mon épiderme laissait des tâches rougeâtres sur mon corps, signe que la température était trop intense. Ma blessure presque cicatrisée et ne voulant quand même pas rouvrir cette vilaine blessure, je glisse avec délicatesse mon gant de savon pour la nettoyer. Mes iris se pose pendant quelques secondes sur cette dernière ce qui me délivre une vague de frisson presque instantanément dans toutes mes vertèbres pour ensuite me laisser un sentiment encore inconnu.
Sèche cheveux allumé, je pars pour me faire un brushing mais en voyant mes immenses cernes sous mes yeux, je me dis qu'il me faudra également une bonne couche d'anticernes et de fond de teint.
Tu payeras pas plus cher si tu te repose un peu...*
Ce soir, l'envie d'aller au Race Red m'a séduite de par son ambiance assez rustique, ces murs en briques rouges, le sol en marbre noir et d'immenses banquettes disposées sur des mètres de long me donnant l'impression d'être au Society. Ce bar s'étendait sur deux étages et disposais d'un sous sol pour les plus audacieux voulant se laisser tenter par une partie de jambe en l'air avec les strip-teaseuses.
Une jupe en cuire, bandeau blanc, une paire de converses, sans oublié mon holster pour y cacher mon Glock 17. J'entre dans l'entre du diable, la musique bourdonnait dans mes entrailles me faisant sentir vivante. Cette sensation était addictive. Il y avait déjà foule à cette heure, ça sentait la beuh à plein nez pouvant presque envoyer quelqu'un dans un état second sans même y avoir tiré une seule latte. Je m'enfonce de plus en plus dans cette immense salle, disposant d'une piste de danse, un bar bien entendu, en relevant mon visage en direction du plafond, je fus ralenti dans mes mouvements, en voyant, une formule 1, une putain de voiture de course était suspendue au dessus de nos têtes ? Indécent, étonnant.
Accoudée au bar, vêtue d'une robe en satin blanche, courte, une cigarette emprisonnée entre mes doigts, j'attendais mon deuxième verre de whisky coca. L'alcool longeant ma gorge commença à me donner l'envie de danser. Je bois le reste de mon verre d'un cul sec telle une pro et me dirigea ensuite vers cette dernière pour ne faire plus qu'une avec l'atmosphère entrainante.
Mes yeux se fermèrent pour laisser mon corps se déhancher au rythme de la musique qui venait vibrer dans mes muscles. Je vis près de moi une jeune fille pas plus âgé que moi et m'empressa de lui faire un signe de tête l'invitant à danser. Une belle blonde avec les cheveux légèrement ondulés retombant dans le creux de ses reins. J'étais à deux doigts de remettre mon orientation sexuelle en cause. Cette fille aux yeux bleus était resplendissante. Nous nous déhanchons sur In Da Clubde 50 Cent quand soudain mon corps se mit à se frissonner, je sentais une chaleur dans mon dos, une sensation bien trop familière. Ne laissant pas ces mauvaises pensées bouffer mon moment, ma soirée, sachant que personne ne se doutait de ma présence ici, je pris la main de cette fille au prénom inconnue mais le cadet de mes soucis ce soir et la fit tourner sur elle même. Mon dos tourna, pour être face à cette aura mystérieuse qui je sentais, s'amusait à parcourir l'entièreté de ma peau.
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The Glacial
ActionAmber, Originaire de Manhattan et gérante de « The Society », le club le plus réputé de l'Upper East Side pour ses affaires sombres et illégales. Douée et impitoyable dans les affaires qu'elle entreprend sauf quand il s'agit de son petit frère Noah...