18. Rancoeur et pardon

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La culpabilité est l'une des émotions les plus néfastes. Cependant, ce sentiment est primordial pour atteindre la réalité des choses, l'acceptation. Je ne cesse de me repasser les événements, les indices qui étaient sous mes yeux, je suis submergé par le regret. Si seulement j'avais fait plus attention aux signaux, à son comportement, j'aurais dû faire les choses différemment, j'aurais du insister, je n'ai pas été attentive. Je me sens coupable.

J'ouvre les yeux, réveillé par un claquement brutal de porte en fer, des lumières blanches s'allument au dessus de ma tête me brûlant les rétines. Je réalise que je suis attachée à une chaise au beau milieu d'une pièce d'une grande froideur, je tente de bouger mais je ne sens aucun de mes membres. Mes yeux parcourent le lieu, mes chevilles, mes poignets me consument, la trace des cordes rend ma peau ensanglantée. Cela doit faire des heures que je suis ici. Des doigts masculins empoignent mon menton ce qui m'oblige à affronter l'intrus mais ce n'est pas mon frère. Je lâche un rire nerveux.

Mon frère n'a pas les couilles de se positionner devant moi à ce que je vois, grommelé-je.

Il ne va pas tarder. En attendant j'ai pour mission de m'amuser, rit-il avec un regard des plus sadiques. Il lève son bras au dessus de mon visage et m'assigne son poing dans la mâchoire. Mon visage est projeté brutalement sur le côté. Un goût amer se répand dans ma bouche mais je refuse de me laisser aller par la peur ou la douleur, ce dernier attrape violemment mes cheveux et les tirs en arrière, son visage est près du mien alors j'en profite pour me venger, j'incline la tête et crache le sang sur ses chaussures. Sur le point d'ouvrir la bouche il se ravise lorsqu'une seconde personne entre dans la pièce.

Marco t'attend en haut, ordonne cette fois, Noah. Un frisson dévale ma colonne vertébrale, sa voix rauque me paralyse. L'intrus tourne les talons et claque la porte derrière lui. Nous voilà l'un en face de l'autre, je bouge dans une vaine tentative de desserrer la corde qui me relie les mains et les pieds à cette foutue chaise mais à part me couper davantage la peau, c'est un échec. Il a pris en masse musculaire, ses épaules ont doublés de volumes, ses cheveux brunssont coiffés en arrière laissant quelques mèches voilées son regard.

Alors c'est ça, tu travailles pour l'ennemi depuis le début...

Je suis désolé que ça se passe comme ça. Je n'avais pas le choix.

AH MAIS FERME LA, POURQUOI TU NE M'EN A PAS PARLÉ ? hurlé-je complètement noyée par les émotions. On aurait pu trouver une solution ensemble...

Je n'ai pas eu le choix Amber. admet-il en se frottant les joues. Je refuse de le regarder dans les yeux, il m'a trahi, une seconde fois. Je refuse d'entendre ce discours de frère désolé. Il m'a lamentablement poignardé dans le dos, ainsi qu'Émilia.

— On a toujours le choix Noah. Tu as choisi mon persécuteur à ta famille. J'ai honte de toi. Honte de mon frère, qui se croyait mieux que Scott Baltimore, le mercenaire sans pitié. Laisse moi te dire que tu t'es trompé à son sujet. Par contre, tu ne vaux pas mieux que Marco.

Oh, vraiment ? Alors pourquoi t'a-t-il laisser à la villa ? À ces mots qui me percutent de pleins fouets, je suis obligé de sceller mes yeux aux siens. Il le savait ! Il savait où j'étais depuis le début. Mon étonnamment est facilement perceptible.

Je ne suis pas le méchant dans l'histoire, j'ai faits ça pour te protéger, protéger maman. Il m'a menacé de s'en prendre à elle aussi si je n'acceptais pas sa proposition. En entrant dans ses rangs j'ai pu gagner du temps, quelques jours pour te laisser t'enfuir mais Marco est obsédé par toi, par le pouvoir et est dénué de toute compassion. Il a toujours réussi à te retrouver, il a le contrôle sur toi, sur Scott.

The GlacialOù les histoires vivent. Découvrez maintenant