CHAPITRE XLI : « Juste 24 heures ... »

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Nous nous garons sur le parking de l'hôtel, Kylian me réveille doucement, je reste sans mot, aucune expression du visage, ni sourire.

On est arrivé, dit-il.

Je regarde le lieu depuis l'intérieur de la voiture. Je me détache lentement la ceinture puis sort sans l'attendre. Il sort puis me regarde avec un léger sourire.

Je le remercie du plus profond de mon cœur de m'avoir sauvée tout à l'heure dans ce champs d'herbes hautes mais je compte pas oublier ses fautes.

Tu compte me faire la gueule encore combien de temps ? il demande en récupérant un sac dans le coffre.

Je tourne ma tête en sa direction.

Parce que tu crois que j'vais te reparler un jour ? je demande.

Tout ce que je sais c'est qu'on sera ensemble. Même si c'est pas maintenant ça l'sera bientôt un jour. Si toi t'y crois pas et bah sache que c'est pas mon cas. J'te l'ai dis, j'te ferais croire en moi.

Il s'approche de moi.

Tu peux pas réparer une assiette que t'as explosé au sol. Et même si tu recolle les morceaux plus rien ne sera jamais comme avant, il y aura toujours des fissures.

Ça c'est toi qui l'dis, il me réponds sûr et certain de lui. Moi j'le sais c'est tout.

Qu'est-ce qu'il m'énerve quand il réponds de cette manière.

Tu crois tout savoir pas vrai ?

C'est vrai oui, j'te connais par cœur.

Je le regarde et secoue ma tête de gauche à droite alors qu'un silence s'installe :

Pfff, je souffle avec agacement.

Je ferme les yeux et inspire profondément :

Mon Dieu donne moi la force de le supporter cet arrogance s'il te plaît ...

Je réouvre les yeux, Kylian me regarde avec un sourire en coin. Je décide de prendre les devants et de rentrer en première dans l'hôtel. Il me rejoins très vite.

Nous arrivons à l'accueil, où un homme y est installé confortablement. Il se redresse :

Bonsoir messieurs dames, dit-il.

Bonsoir, on voudrait une chambre pour ce soir, lui annonce Kylian.

Bien sûr, laissez-moi juste voir votre identifiant.

— On les a pas, lâche Kylian.

— J'peux rien faire sans eux m'sieur, lui réponds-t-il.

— Regardez, on a été volés en venant ici donc on a rien, on est dans une situation difficile.

« On », « on », « on », mais qui ça « on » ? Il veut pas comprendre qu'il n'y a pas de « on ».

Quel menteur, une fois de plus, il ment. C'est une seconde nature chez lui, c'est affolant.

Permettez-nous de rester ce soir, juste une nuit s'il vous plaît, lui demande gentiment Kylian.Demain on ira à la police et on s'en occupera.

Kylian Mbappe : « Ne m'oublies pas ... »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant